PUNISHER #1-12 (Jason Aaron / Jesus Saiz, Paul Azaceta)

Je ne saurais dire pourquoi, mais cet épisode m’a filé le bourdon.
Entre les flashbacks montrant comment le gamin Frank a été amené irrémédiablement, par sa nature, aux meurtres de masse et à la guerre, et le présent ultra-brutal et désespéré où il se fait manipuler par la Haute-Prêtresse de la Main, tout ça est lourd et déprimant. Arès vient faire coucou (et râler que la Main lui « prenne » Frank, bel héraut de la guerre jusque-là), alors que la Haute-Prêtresse pousse Frank à assumer son héritage de Poing de la Bête en affrontant Lady Bullseye et Lord Deathstrike. Mais la Haute-Prêtresse semble aller trop loin en « transformant » des ninjas ayant échoué, pour les faire « renaître » comme Frank : elle annonce avoir tué leurs familles devant eux, tout sourire, au Punisher, qui semble mal le prendre… avec, toujours, sa femme perturbée qu’il essaye de calmer.
Alors ça se lit, c’est intense, c’est certes lent mais maîtrisé. Mais le déterminisme absolu, cette avancée définitive vers le pire, la violence, la brutalité, la mort et l’ombre, tout ça m’a filé un peu le bourdon, oui. Jason Aaron maîtrise, son propos est surprenant et je suis très curieux de la suite ; mais ça reste « lourd », hein.
Jesus Saiz assure au présent, Paul Azaceta est top dans le passé. Le graphisme est léché et réussi, super.

Un épisode bien intégré dans le tout surprenant, mais qui m’a un peu déprimé par son côté très noir.

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