REALISATEUR
Jeff Burr
SCENARISTES
Todd Henschell, Steven E. Carr, Jo Duffy, Doug Aarniokoski et Keith Payson
DISTRIBUTION
Gordon Currie, Chandra West, Jason Adams, Guy Rolfe…
INFOS
Long métrage américain
Genre : horreur
Année de production : 1993
À la fin de Puppet Master III, le générique commence par un « Coming Soon : Puppet Master IV - When bad puppets turn good ». La série était en effet la franchise la plus populaire du studio Full Moon et Charles Band a donc décidé de continuer sur la voie lancée par la préquelle, dans laquelle les poupées ne tuent que des nazis (ce qui ne les rend pas aussi mauvaises que le prétend l’accroche de l’affiche). Dans Puppet Master IV, les créations d’André Toulon protègent donc les personnages principaux au lieu de les trucider un par un comme dans les deux premiers opus.
La série Puppet Master n’est pas sans erreurs de continuité. La fin du 2 n’est ici pas évoquée et on ne sait donc pas comment les poupées se retrouvent une nouvelle fois dans l’hôtel de Bogeda Bay, lieu de l’action principale de la saga. L’établissement est vide et son gardien est Rick Myers, un jeune scientifique, un petit génie qui profite du calme pour poursuivre ses recherches sur l’intelligence artificielle. Sans le savoir, il s’approche dangereusement du « secret de la vie » découvert par André Toulon…ce qui n’est pas du goût du démon Sutekh, qui l’observe depuis son antre infernal…
Des années auparavant, André Toulon a volé la formule de l’élixir de vie aux adeptes de Sutekh lors d’un voyage en Egypte et le grand démon (un bonhomme engoncé dans un costume atrocement ridicule) n’est vraiment pas content. Toulon est mort depuis longtemps mais Sutekh compte bien empêcher que d’autres poursuivent son oeuvre en envoyant sur Terre ses Totems, des monstres de 30 centimètres de haut, des mini-Predator très hargneux. Pendant ce temps, Rick et ses amis redonnent vie aux poupées de Toulon après avoir retrouvé deux fioles de l’élixir caché dans une pièce de l’hôtel…ce qui va s’avérer très utile dans la bataille qui s’annonce…
5 (!) scénaristes (dont Mary Jo Duffy, que les lecteurs de comics connaissent bien) sont crédités pour cette histoire hautement fantaisiste qui tente de redonner un « coup de jeune » à la série avec quelques éléments de S.F. (intelligence artificielle, robots, rayons lasers), un héros geek et une horreur plus légère. Le mélange ne convainc pas totalement et part un peu dans tous les sens avec les grosses ficelles habituelles (tiens, l’une des filles est médium, comme c’est pratique…) , mais comme souvent dans ce genre de film, les protagonistes à la caractérisation limitée se font voler la vedette par les petites créatures qui assurent encore une fois le spectacle.
David Allen, le magicien attitré des productions Charles Band, fait encore des merveilles avec l’affrontement entre les poupées de Toulon et les Totems de Sutekh et rend un savoureux hommage au Frankenstein de James Whale avec l’entrée en scène de Decapitron, une nouvelle marionnette recyclée d’un vieux projet qui n’avait jamais vu le jour (Band ne laissait jamais tomber un concept).
Correctement emballé par Jeff Burr (Le Beau-Père II, Massacre à la Tronçonneuse III…), Puppet Master IV est une distrayante série B qui, si elle peut se regarder indépendamment, forme un diptyque avec le V…les deux longs métrages ont d’ailleurs été tournés à la suite, histoire de réduire les coûts.
À suivre !