LE BEAU-PÈRE 2 (Jeff Burr)

Thriller/horreur
Long métrage américain
Réalisé par Jeff Burr
Scénarisé par John Auerbach
Avec Terry O’Quinn, Meg Foster, Jonathan Brandis, Caroline Williams…
Titre original : Stepfather 2
Année de production : 1989

Sorti en 1987, le thriller horrifique Le Beau-Père, qui a pour personnage principal un psychopathe obsédé par sa recherche de la famille parfaite, n’a pas été un franc succès en salles mais s’est révélé assez rentable pour justifier la mise en chantier d’une suite, notamment grâce au marché de la VHS. Avec un budget plus faible que le premier opus, le film devait d’ailleurs sortir directement en vidéo mais les producteurs ont changé d’avis et décidé de lui accorder une exploitation limitée en salles par l’intermédiaire du distributeur Miramax (avant cela, les frères Weinstein se sont tout de même plaints du manque de sang et ont demandé quelques reshoots qui ont été tournés par un autre réalisateur, Jeff Burr et son acteur Terry O’Quinn ayant refusé de participer).

Malgré sa situation qui avait tout l’air d’être définitive à la fin du Beau-Père, Jerry Blake est toujours vivant, avec juste quelques cicatrices en plus. Interné, il est assez patient pour gagner la confiance d’un psychiatre un peu trop crédule qu’il assassine avant de s’évader. Le bonhomme reprend alors ses activités sans être inquiété. Jerry usurpe l’identité d’un mort et devient conseiller matrimonial, activité qui lui permet d’approcher les femmes de son nouveau quartier et de choisir celle avec laquelle il pourrait fonder une nouvelle famille. L’élue est Carol Graylan, une agente immobilière en instance de divorce. Jerry/Gene sait se montrer charmant…mais sous son sourire de façade, le monstre n’est jamais loin…

Après une bonne entame, Le Beau-Père 2 reprend la structure du précédent et tombe vite dans une certaine fainéantise. La réalisation de Jeff Burr (décédé récemment et qui fut un temps spécialisé dans les suites horrifiques…il a ensuite signé Massacre à la Tronçonneuse 3, Le Démon d’Halloween 2 et Puppet Master 4 et 5) est assez plate et il faut attendre le premier pétage de plomb du personnage principal pour que l’ensemble commence à s’emballer un peu. Terry O’Quinn est encore une fois le principal intérêt de ce suspense convenu qui réussit tout de même à emballer quelques scènes efficaces, notamment lors du final.

Aux côtés de Terry O’Quinn, on retrouve une bonne distribution : Meg Foster (Invasion Los Angeles) et son saisissant regard bleu-pâle; l’enfant star au destin tragique Jonathan Brandis (Ca, L’Histoire sans fin 2)…qui n’a franchement pas grand chose à faire à l’exception du dernier acte…et Caroline Williams (Stretch dans Massacre à la tronçonneuse 2) dans le rôle de la meilleure amie qui sera la première à se douter que quelque chose ne va pas chez ce nouveau voisin sorti de nulle part.

Décidément increvable (à un tel point que ça en devient presque comique), le Beau-Père est revenu trois ans plus tard dans un dernier film produit directement pour la télévision et diffusé sur HBO. Terry O’Quinn n’ayant pas souhaité rempiler (on le comprend), les auteurs ont eu recours à l’astuce de la chirurgie esthétique pour expliquer le changement de l’acteur, remplacé par l’inconnu au bataillon Robert Whightman.

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L’affiche du troisème film :

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et du remake de 2009.