Antonin Baudry, Bertrand Tavernier et Christophe Blain, d’après la bande dessinée Quai D’Orsay
DISTRIBUTION
Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz, Niels Arestrup, Didier Bezace, Jane Birkin, Thomas Chabrol, Thierry Frémont, Julie Gayet…
INFOS
Long métrage français
Genre : comédie
Année de production : 2013
SYNOPSIS
Alexandre Taillard de Vorms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plait aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères du pays des Lumières : la France. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants et invoque les plus grands esprits afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. Alexandre Taillard de Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les russes corrompus et les chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.[/quote]
Excellent film, à ce pisser dessus (si vous me passez l’expression), très très belle prestation de Thierry Lhermitte et de Niels Arestrup ; mais le reste de la distribution ne démérite pas.
Il y avait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à regarder un film français, du moins dans ce registre.
Hilarant en effet, et le film est parsemé de trouvailles malignes de réalisation, comme cette façon de montrer l’omniprésence de Thierry Lhermitte en le faisant sortir du cadre d’un côté puis en le voyant immédiatement réapparaître par le côté opposé. Absolument improbable mais jouissif, tout comme l’emploi à contre-pied de Niels Arestrup, qui donne à son personnage une présence à l’écran qu’il n’avait pas dans la bande dessinée.
Oui tu as raison, les trouvailles de mise en scène sont vraiment bien vues, le jeu avec le son, le découpage de l’écran, etc. … ; tout ça est vraiment au service de l’histoire.
Pas d’esbroufe.
[quote=« artemus dada »]
Il y avait longtemps que je n’avais pas pris autant de plaisir à regarder un film français, du moins dans ce registre.[/quote]
De même ! J’ai bien aimé ! Je n’ai lu que le premier tome de la BD, mais je trouve que le jeune est moins présent dans le film ! Cela dit, je trouve que le rendu de l’ambiance si spécifique à la BD est bien fait, avec des acteurs qui le font bien ! J’ai passé un moment sympa !
Je viens de voir le film, lors de sa diffusion en après-midi sur ARTE, et je me suis marré de bout en bout. C’est splendide, cet univers kafkaïen décrivant une machine à brasser du vent, avec des répliques succulentes. « À New York, je ne parle pas à des experts. Je parle à des chefs d’États ». Quelle merveille. Et la scène du fou rire (« les anchois ») est épatante.
C’est bourré de trouvailles visuelles (le gag récurrent du courant d’air qui emporte toutes les piles de papier, quelle astuce !), avec un montage rapide (le repas au rythme des « tac tac tac » du Ministre, bravo).
Et Lhermitte livre une prestation incroyable. Le balancement entre son énergie mal contenue et le calme placide d’Arestrup constitue un moteur du film.
Vraiment, succulent.