Dans les années 1990, le romancier Joe Lansdale et le dessinateur Tim Truman (dont là encore Nikolavitch pourra venir vous parler, bien mieux que moi, de ses différents travaux western, de son ascendance indienne, tout ça…) se sont associés à l’occasion de plusieurs mini-séries autour de Jonah Hex*. Ces dernières, qui développent un ton horrifique et un mauvais esprit galopant, n’avaient à ma connaissance jamais été compilées. Pour ma part, je n’avais que les trois épisodes de Shadow West. Je vais donc pouvoir découvrir les deux autres récits, qui m’ont l’air aussi croquignolets que celui que je connais.
Ce qui d’ailleurs m’a permis de comparer l’impression. Je soupçonne vigoureusement que, comme souvent, le matériel a été récupéré via des scanns. Si l’impression est tout à fait honnête, on constatera quand même une légère déperdition, repérable à un trait noir moins net et à des couleurs plus passées. Rien d’affolant, c’est tout à fait honorable qualitativement parlant, mais on touche aux limites techniques, les choses disponibles sur films (ou cromalins) n’étant, pour l’heure en tout cas, pas encore récupérables parfaitement.
Je rappelle que ce recueil est estampillé Vertigo. Il est donc possible que certains libraires le classent séparément des autres Jonah Hex. C’est le cas chez Pulps, où le recueil est rangé parmi les Vertigo, alors que la série de Palmiotti et Gray est rangée ailleurs (et les recueils en Showcase encore ailleurs). Mais bon, ça vous fera visiter plusieurs rayons, c’est sain !
Jim
- À bien y réfléchir, Jonah Hex, pour personnage secondaire qu’il soit, a plutôt été bien servi question BD. Sa série des années 1970 est d’excellente tenue, rude et rugueuse pour l’époque (et encore aujourd’hui) et d’ordinaire excellemment dessinée. Ces récits Vertigo sont vraiment bien, avec un ton ricanant. La série de Gray et Palmiotti est de premier ordre, développant un ton de fable succulent, et même l’All-Star Western récent, malgré ses innombrables concessions (qui n’auront pas sauvé la série), propose une myriade de choses intéressantes (mais perd sa portée « fabuliste »). Dans l’ensemble, on peut prendre à peu près n’importe quoi de Jonah Hex, c’est de première qualité.