RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

Je suis en train de lire l’arc « Black Ring » consacré à Lex Luthor et écrit par Paul Cornell, quelques mois avant que DC ne décident de remettre les compteurs à zéro.
Et c’est excellent.

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Pour situer, c’est une saga consacrée à Lex Luthor. Lex, accompagnée d’une version robotique de Lois Lane (avec laquelle il fait des cochonneries au lit), parcourt la Terre en quête d’un anneau de Black Lantern. Du coup, il croise Mister Mind, Deathstroke, Gorilla Grodd, Vandal Savage, Larfleeze et quelques autres.
Hé bien, c’est vraiment très bon. Des dialogues efficaces, précis, et pas longs, des situations à retournements multiples, du super-héros sans trop de baston, une excellente utilisation des personnages, une vision de l’univers DC qui n’empiète pas sur les voisins…
Il y a notamment un épisode avec Death, complètement dans la continuité de Gaiman. Certes, Gaiman a « relu » derrière Cornell, paraît-il, mais quand même !
Et Lex Luthor y est présenté au mieux de sa forme, comploteur, calculateur, ambitieux. On est loin du fantoche qu’on voit parfois, ou du sadique compulsif que certains se plaisent trop souvent à mettre en scène. Là, on a le bon équilibre entre le génie du mal et le magnat tout puissant.

Bref, de l’excellent comic !

Jim

Plus précisément, il a écrit les dialogues de Death.

Récemment, j’ai pris le premier TPB de la série Green Lantern Sector 2814, consacré à la période Len Wein / Dave Gibbons. Ils le numérotent #1, j’imagine donc qu’on aura d’autres numéros consacrés cette fois-ci à la période Englehart / Staton.

Et donc, c’est pas mal : retour de Jordan sur Terre, remise en route de sa relation avec Carole Ferris (oui oui, ça fait penser à des trucs récents, hein…), attaque du Demolition Crew et du Predator, dont c’est les premières apparitions… La série choisit à ce moment de revenir sur Terre, ce qui est louable, mais ce qui freine l’élan. Le dessin de Gibbons, vachement précis mais peut-être trop terre-à-terre, rajoute à ce sentiment de frein général. En fait, c’est à se demander pourquoi ils n’ont pas commencé la série plus tôt, notamment sur la période Wolfman, qui, d’après tout ce que j’ai lu sur elle, était plus enlevée tout en ménageant la dimension humaine qui intéresse Len Wein.
Mais ça reste bien sympathique, et surtout, ici, Hal Jordan est un personnage agréable, pas antipathique.
En tout cas, hâte de lire la suite.

Jim

L’Arc Black Ring m’a longtemps fait du pied et à te lire, ça donne encore plus envie.

Actuellement, je me fais la relecture de Marvel : The End par Starlin et du 1er masterwork de Warlock parce que Thanos, Warlock et le cosmique Starlin, c’est l’un des trucs qui m’ont fait venir et revenir aux comics. Et puis merde, un vrai vilain comme héros, ça me change des héros comme vilains …

Entre-temps, j’ai fini le second tome, et c’est vraiment de l’excellente came. C’est puissant, c’est cosmique, c’est ambitieux, et c’est surprenant, en plus.
Donc vivement conseillé.

Là, je viens de prendre le TPB suivant, qui oppose la super-famille à Doomsday. C’est toujours écrit par Cornell, ce qui motive mon achat (parce que bon, les dessins de Rocafort, quoi…), et je vais entamer ça fissa ! Je reviendrai en parler, à l’occasion.

Jim

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Pour ceux qui n’aurait pas encore lu ce monument du bat univers, DC à ressorti cette année No Man’s Land en 4 volumes ( environ 500 pages chacuns ).
Pour la faire courte, un tremblemment de terre à ravagé gotham, la ville est décrétée no man’s land par les états unis plus personne ne rentre ou ne sort. Beaucoup de gothamites évacueront la ville avant que la ville ne soit bloquée mais une partie de la population est restée, ainsi que tout les patients de l’asyle d’arkham ( libéré pour ne pas mourir de faim dans leurs cellules ). S’ajoute à ça un batman absent, une huntress débordée et une nouvelle batgirl, Gotham devient le terrain d’une partie de Risk grandeur nature.

J’ai eu l’impression de redécouvrir ce gigantesque event, faut dire que la précédente édition était beaucoup plus légère en terme de pagination. Là on a tout ( enfin presque il manque le batman : harley queen par dini/guychel qui introduit harley au dc verse ), nightwing, robin, azrael, catwoman et des épisodes des diverses séries principales du chevalier noir.
Beaucoup des épisodes inédits sont intéressants et apportent un angle différent sur le no man’s land voir même des développement cruciaux pour la suite de l’event.
Niveau graphisme y’a un peu de tout, deodato, damion scott, eaglesham, maleev, pearson, zulli, mac daniel… Y’a de quoi trouver son bonheur.
Ca à du être un sacré bordel à coordonner, à part un ou deux petits détail genre l’épouvantail qui était en liberté et qui se retrouve au casting des prisonniers de black gate mais c’est vraiment pour chercher la petite bête.
Je regrette pas d’avoir prit cette réédition

Hum … ça pourrait le faire pour le second semestre chez Urban ? :mrgreen:

Oui, c’est ce que j’ai cru comprendre.
J’ai la précédente édition, donc je suis pas pressé, mais c’est vrai que ça fait envie.

Jim

Est-il prévu de voir ressortir la période du tremblement de terre que l’on ne voit pas dans No mans land ?

C’est le tpb cataclysm qui reprend le séisme.

Depuis quelque temps, je puise dans la pile des TPB pas encore lus, qui monte lentement vers le plafond à côté de mon lit. Majoritairement du DC d’il y a quelques années. Des choses bien, des choses nulles.
Et dans le paquet de trucs récents, j’ai commencé par un truc nul.
Je me suis lu le Cry for Justice de Robinson.

Alors moi, comme beaucoup, j’aime bien Robinson. J’aime ses Cable (bon, aidé par Ladronn, forcément, ça coule tout seul, mais même avec Joe Bennett, c’est cool…), j’aime ses Leave it to Chance, j’aime ses Starman
Mais depuis qu’il est revenu de son excursion à Hollywood, il n’est quand même que l’ombre de lui-même. Ses Batman sont sympas mais anecdotiques, ses Superman sont pas mal mais il n’a pas eu le temps de laisser des trucs très copieux, avant d’être jeté dans un cross-over dont il se tire honnêtement mais sans plus (Sterling Gates livraient les meilleures choses à l’époque), il a fait un one-shot consacré à Jimmy Olsen qui avait de beaux effets narratifs mais qui n’allait pas loin… Bref, des circonstances éditoriales pas faciles qui laissaient imaginer que, plus libre, il pourrait retrouver la grande forme.
Bah c’est pas pour Cry for Justice, en tout état de cause : poussif, maladroit, lent, traînard, sans enjeu réel, voilà une mini-série qui sert surtout à lancer son run sur la série régulière (un run tout aussi lambin, d’ailleurs, mais au moins, y avait Bagley dessus…), à ramener des personnages qui lui plaisent bien, ce genre de choses…
Déjà, la mini-série souffre de deux syndromes : d’une part, c’est pas indépendant, c’est imbriqué dans de vastes plans à l’échelle de l’éditeur, plans dont de toute façon ils vont changer très vite donc on se demande bien pourquoi ils mettent autant d’énergie à les monter (ici, ça prépare ce que Robinson va faire plus tard : purée, il pouvait pas faire ça dans la série régulière, des fois ?) ; d’autre part, et ce sans doute sous l’impulsion de Didio, c’est aussi l’occasion d’un joli jeu de massacre, de nombreux personnages mourant sans explication ou perdant des bouts de leur anatomie dans des scènes inutilement gore. C’est pas avec Cry for Justice que l’univers DC va sourire.
L’intrigue prend racine dans des événements passés qui sont évoqués à mi-mots, et qu’on n’arrive pas à identifier. De quoi parle Jay Garrick ? Pas une note de renvoi, pas un dialogue détaillé ne vient éclairer le truc. Le lecteur de passage, celui qui, par exemple, pourrait prendre le recueil parce qu’il aime bien le scénariste, est complètement largué. Pour comprendre un morceau de DC, faut avoir lu tout DC. Belle politique de fidélisation.
Ensuite, le récit raconte comment Hal Jordan et Oliver Queen font scission d’avec le reste de la Ligue et décident d’adopter une attitude plus proactive, en allant chercher les méchants là où ils se cachent. Prétexte moult fois exploré (la dernière fois, de mémoire, c’était dans la Justice League Elite de Kelly et Mahnke), idée intéressante mais dont il faut faire quelque chose. Et c’est notamment là que le bât blesse : Robinson donne l’impression vivace qu’il ne sait pas quoi faire de l’idée. Et les personnages non plus. Au bout de trois épisodes (sur sept), ils en sont à constater qu’ils tournent en rond et n’accomplissent rien de grand. On réprime un bâillement. La suite n’est guère mieux : le groupe finit par se constituer (Congorilla et le Starman bleu rejoignant les autres), et là commence à germer l’idée que tous les maux qu’ils essaient de soigner proviennent de ce bougre de Prometheus, un vrai bon gros méchant qui fait des choses si terribles que, au final, on ne peut pas tellement en vouloir aux plus virulents des héros. Le discours politique est complètement atténué, il n’y a pas de réflexion sur l’engagement héroïque et sur les conséquences des super-pouvoirs, les engueulades ne dépassent guère le stade des questionnements niveau école primaire, bref, c’est assez ras des pâquerettes. La série se termine sur une scène qui, et c’est là le pire, cautionne le vigilantisme, et assimile la « justice » tant réclamée à la vengeance. Bref, ça sent carrément le renfermé, et on est loin du Robinson brillant qui avait écrit Golden Age pour Paul Smith. Robinson, c’est sans doute comme John Byrne ou Marc Silvestri, des extraterrestres l’ont enlevé et remplacé par une pâle copie.
Même narrativement, ça ne tient pas. Les dialogues ne sont pas bons, les blagues (déjà fort rares) tombent à plat, la caractérisation est inefficace. Les personnages sont amenés tardivement et on n’a le temps de s’intéresser ni à eux ni aux relations qu’ils entretiennent au sein d’un groupe qui ressemble plus à un instantané dans une salle des pas perdues d’une gare un peu vide, qu’à une réelle équipe. Il y a, à un moment, une trahison, et quand l’identité du traître est révélée, les explications renvoient à des mots qu’il a (aurait ?) prononcés. J’ai relu les passages concernés, et je n’ai pas trouvé les mots en question (sont-ils noyés dans un flot de dialogues ?) : Robinson, d’ordinaire carré pour ce genre d’effets, s’est planté, me semble-t-il.
Le tout dans un graphisme de peinture pompier assez peu narrative, ça donne un gros machin indigeste qui tire le genre super-héros, et les personnages de la Ligue, vers le bas.
Un très mauvais album pour l’un des pires scripts du scénariste.

Jim

Passablement refroidi par cette lecture pour tout dire désagréable, je pioche dans la suite de la pile, et j’extirpe Time Masters : Vanishing Point. J’ai toujours bien aimé Rip Hunter, et c’est fait par Dan Jurgens, un auteur sans prétention que j’aime bien, dont je sais d’avance qu’il me fournira une lecture agréable.

Ça ne manque pas : Rip Hunter a rassemblé quelques héros (les braves gars qu’on voit à l’image, je pense que vous avez déjà entendu parler d’eux) pour retrouver Batman, perdu dans le temps. Là encore, un récit qui s’inscrit dans les grands plans quinquennaux de DC, qui renvoient à 52, à Booster Gold, qui finit en même temps que finit Return of Bruce Wayne, donc c’est pas mal de connaître un peu pour savourer.
Ceci dit, contrairement à Cry For Justice qui ne prend même pas la peine d’expliquer ce à quoi il fait référence, là, les dialogues sont assez clairs. Peut-être trop démonstratifs, diront certains partisans d’une écriture moderne toute en sous-entendus, mais bon, au moins, le lecteur de passage, qui n’est que vaguement au courant de 52 ou des développements récents dans la série Booster Gold, ne sont pas trop largués. Les personnages prennent le temps d’expliquer des choses en termes limpides.
Ouf.
Ensuite, hé bien les recettes sont celles que l’on attend d’un récit de voyage temporel, avec l’équipe séparée, la plongée dans différentes époques (ce qui permet à Jurgens de remettre en selle deux personnages méconnus, Claw et Starfire), la lutte contre un paradoxe temporel dangereux, enfin bref, que du classique.
C’est rapide, c’est bien construit, les cliffhangers de fin d’épisode sont bien efficaces, et la mini-série se paie le luxe de donner des développements par rapport aux révélations de la série Booster Gold, de dévoiler un peu le passé de Rip Hunter, de ramener des concepts intéressants (les Linear Men, Waverider), et de donner une origine à Vanishing Point (je ne crois pas en avoir déjà lu, des origines pour ça, mais je ne connais pas tout et je n’ai pas la série de Lewis Shiner des 1980’s bien en tête…). Bref, à la fin de l’aventure, qui demeure assez souriante et enlevée, et pas compassée du tout, on a le sentiment d’avoir eu plein de choses pour son argent.
Bref, bilan largement positif.

Jim

Je fais partie de ceux qui se plaignent que les univers de super-héros ne sont pas rigolos.
Hé bien, je me suis régalé en ressortant de la pile le Metal Men : 100 Pages Spectacular (vous savez, cette collection de TPB souples, les « DC Comics Presents », avec des pubs, initiée par Bob Harras, et qui permet de retrouver du bon matos à pas cher…).

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Le recueil contient l’one-shot consacré aux robots du professeur Magnus au sein de l’arc Silver Age, ainsi que la back-up écrite par Giffen et DeMatteis pour une version récente de la Doom Patrol. Le point commun, c’est Kevin Maguire aux dessins, pas mauvais sur l’one-shot, absolument prodigieux sur la back-up.
C’est hilarant, drôle, pertinent, bien vu, très bien caractérisé, avec des enchaînements de dialogues très sitcoms (et pour ceux qui ont suivi les prestations de Giffen et DeMatteis, c’est des procédés, certes, mais ça marche toujours autant), et une chouette vision de l’équipe (Platinum, pardon, Tina, est ainsi vraiment bien écrite, en plein délire amoureux, mais consciente de ses obsessions qu’elle n’arrive pourtant pas à réfréner).
Les délires parodiques fonctionnent formidablement (les deux scénaristes aiguillonnent Magnus Robot Fighter et peut-être aussi le premier épisode du Doctor Who version Eccleston…), sans pour autant foutre en l’air les enjeux purement super-héroïques.
C’est succulent, et ça montre comment on peut faire cohabiter plusieurs tonalités dans un univers partagé de fiction.

Jim

La lecture la plus récente dans le piochage de pile en retard, c’est le TPB de Terra, la nouvelle version inventée par Gray, Palmiotti et Conner.

Le TPB rassemble un épisode de Supergirl où elle fait son apparition, ainsi que les quatre épisodes de sa mini-série. Et c’est très bon.
Gray et Palmiotti, qui ont déjà fait des choses sympas sur du super-héros pré-existant (j’ai un excellent souvenir d’une mini-série Shanna, par exemple), savent contourner les clichés du genre en amenant surprise sur surprise. Là, les cliffhangers sont bien amenés, les doutes sur l’identité de l’héroïne donnent envie de tourner la page, malgré son look de brune elle est connectée aux différentes précédentes incarnations de Terra (donc pas de rupture avec le passé mais au contraire une gestion sympa de la continuité), le vilain est sympa et original, les motivations de l’héroïne sont surprenantes et ses origines sont inattendues.
Bref, c’est vraiment que du bonheur, un récit qui ne se prend pas la tête mais qui est bien dialogué, bien rythmé et avec des enjeux intéressants (et des rapports entre les personnages très cohérents). Le tout servi par le dessin d’Amanda Conner, joli, souple, sexy, pas racoleur et très narratif.
Vraiment, si tous les comic books parvenaient à faire au moins ça…

Jim

J’avais beaucoup aimé ce TPB sur Terra, je connaissais pas le perso, c’est Amanda Conner qui m’avait fait acheter le TPB et je n’ai pas regretté, du fun, tout simplement, on comprend bien les persos et c’est vraiment sympa.

Tout pareil et je conseille aussi les power girl par la même team créative. Du très bon comic book

Tout pareil que mes éminents prédécesseurs.

Cette collection d’épais volumes collectent de nombreux travaux produits par Jack Kirby pour l’éditeur DC Comics à partir de son retour en 1957 chez l’éditeur de Broadway. Des séries comme House of secrets, House of mystery, All-star western, etc… sont compilées.

Lien:
Le site de l’éditeur : www.dccomics.com

En gros, c’est tout ce qui reste de Kirby chez DC une fois qu’on a écarté les trucs déjà compilés, genre le Fourth World, OMAC, Demon, Kamandi… ?

Jim

Ça ferait un bon titre de magazine, ça.

« O.M.A.G.(azine), la revue que même Kingrby il l’aurait aimé. » Ouep.