RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

J’achète de temps en temps des volumes de la collection Marvel Pocket Book (publiée en Angleterre par Panini)…même si le format poche ne rend pas vraiment justice à toutes les séries, ça permet de se procurer des albums d’environ 200 pages pour 9 ou 10 euros (et en plus, c’est assez pratique à lire un peu partout).
Je me suis donc procuré le premier volume consacré à Deathlok the Demolisher qui contient les 10 premiers épisodes de la série (que je n’avais pour ma part jamais lu) publiée dans aux U.S. dans les pages de la revue Astonishing Tales. À l’origine, la création du dessinateur Rich Buckler (secondé par Doug Moench au scénario sur les premiers épisodes) devait être le fer de lance de la nouvelle politique éditoriale du magazine Worlds Unknown, une anthologie de S.F. dans laquelle on pouvait retrouver des adaptations de nouvelles littéraires et de films. Intitulée Cyborg, la bande mensuelle devait débuter dans le #9. La revue fut ensuite annulée et Cyborg devint donc Deathlock (Cyberman en français lors des premières traductions chez Aredit) à partir du #25 d’Astonishing Tales.

Le premier Deathlok, c’est Luther Manning, un soldat grièvement blessé et transformé en cyborg par le major Ryker, un militaire assoiffé de pouvoir. Situé dans un futur proche (1990 !) et déconnecté de la continuité Marvel officielle (au moins dans les premiers épisodes), les aventures de Deathlok sont plus sombres, plus violentes que celles des héros Marvel plus « classiques » (normal vu sa période de création, le début des 70s, qui a vu naître des personnages plus dark comme Wolverine, le Punisher ou encore Ghost Rider). Inégales sur le plan artistique (un encrage le plus souvent collectif n’arrange pas les choses), la série ne manque pas de concepts forts, qui influenceront souvent le cinéma les années suivantes (il y a du Deathlok dans Terminator, dans Robocop, dans Universal Soldier…dans Atomic Cyborg aussi ^^). La lecture est assez exigeante…l’emploi des différentes voix intérieures du cyborg est souvent un peu lourde et les nombreux flashbacks ne sont pas toujours très bien intégrés au récit (il ne faut pas louper la forme des cases qui annoncent quand il y a flashback ou pas).
Mais à part ces réserves, ce monde, avec son héros troublé et son atmosphère désepérée, fut assez fascinant à découvrir (avec les retouches des pockets N&B de Arédit, je pense que j’aurais eu un peu de mal à rentrer dedans)…