RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

N’ayant que très peu des premiers numéros de Titans (ma collec’ de cette revue Lug commence surtout à partir de l’arrivée de Star Wars au sommaire), je ne connaissais pas bien la série Skull The Slayer initiée par Marv Wolfman en 1975 (je n’en avais lu qu’un seul épisode).
Le recueil récemment sorti par Marvel arrive donc à point nommé. Il regroupe les 8 épisodes de Skull the Slayer ainsi que Marvel Two-In-One 35 et 36 (dans lesquels Jim Scully et ses compagnons ont pu clôre leurs aventures aux côtés de la Chose quelques mois après l’annulation de leur série).

Après cinq ans passés dans les gêoles vietcong, Jim Scully rentre chez lui, pour découvrir que ses parents sont morts d’inquiétude et que son frère est devenu un junkie. Sous l’effet de la colère, le jeune Scully affronte son frangin et meurt par accident en tombant sur son propre couteau. Scully est accusé du meurtre. Escorté jusqu’à son procès, Scully est placé à bord d’un avion à destination de Miami. À bord se trouvent également un physicien, sa secrétaire et le fils d’un sénateur. Pendant le vol, l’avion traverse une singularité temporelle et se retrouve projeté des millions d’années auparavant. Scully et les 3 autres passagers sont les seuls survivants. Là, ils affronteront des créatures préhistoriques, découvriront des tribus néandertaliennes…mais aussi un appareil extra-terrestre dans lequel Scully trouvera une ceinture capable de décupler sa force. Leurs aventures ne font que commencer…

Très divertissante, Skull the Slayer déborde d’action et ne manque pas d’idées, même si elle part un peu dans tous les sens (ce qui participe tout de même à son charme). Les changements successifs de scénaristes (trois sur 8 épisodes) ont fait qu’on peut ressentir à la lecture des hésitations dans la direction à prendre (Bill Mantlo révèle d’ailleurs dans les bonus qu’il n’était pas vraiment à l’aise avec le style des premiers chapitres et ce que Steve Englehart avait tenté de faire dans son unique épisode, le #4). Ce côté un chouïa bordélique n’enlève rien au potentiel spectaculaire de l’ensemble qui rend la lecture très agréable. J’aime bien aussi la caractérisation de l’équipe, avec des héros qui ont du mal à se faire confiance et qui sont souvent prêt à se sauter à la gorge.

La série fut donc annulée sur un cliffhanger et alors que certaines intrigues secondaires n’ont pas été résolues. Pour sortir Scully et ses compagnons d’infortune de ce mauvais pas, Marvel fit appel à la Chose dans deux Marvel Two-In-One (alors que le comic avait l’air d’être…au moins en partie…déconnecté de la continuité officielle…il y a bien le Black Knight dans le #5, mais ce n’est pas le vrai). On trouve encore quelques couacs (Scully et Corey, le scientifique, avaient fini par enterrer la hâche de guerre, ce qui a été oublié par Wolfman dans le 2-In-1), mais rien de bien gênant.

Vraiment pas mal du tout, avec du beau monde aux dessins : Steve Gan, Sal Buscema et Ernie Chan…