RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…


Album qui vient d’ailleurs d’être réédité dans la collection british des Marvel Pocket Books (j’en ai parlé il y a quelques pages, c’est pitit et pas cher).
On retrouve donc au sommaire la première rencontre entre ce bon Docteur et le plus célèbre des vampires dans le diptyque Tomb of Dracula 44/Dr Strange 14, par Wolfman et Englehart au scénar et Gene Colan/Tom Palmer à la partie graphique (l’incroyable duo créait les ambiances des 2 séries à l’époque…Colan et Palmer sont quand même restés moins longtemps sur Doc Strange), avec deux pages issues d’un autre épisode, histoire de faire le lien avec la suite.

Le reste du sommaire est consacré aux excellents épisodes 58 à 62 de Dr Strange, consacré aux efforts de Dr Strange et de ses alliés (La Sorcière Rouge, Hannibal King, Frank Drake, Blade…) pour débarrasser une bonne fois pour toute la Terre de la menace de Dracula, et par extension du vampirisme. Je n’avais jamais lu cette saga, j’en avais juste entendu parler au détour de répliques dans d’autres comics, et ce fut une découverte particulièrement enthousiasmante : un récit très bien troussé, à la caractérisation soignée et qui utilise à merveille la continuité tout en alliant les éléments super-héroïques et surnaturels de Marvel (Dracula qui envoie ses goules attaquer le manoir des Vengeurs, c’est un grand moment). Et à propos de grands moments, l’épisode 62, qui voit Doc Strange affronter Dracula sur le plan astral pendant que ses co-équipiers préparent la formule qui permettra de l’éradiquer, est sacrément palpitant, avec une progression dramatique accrocheuse jusqu’à la dernière page.
Ca m’a donné envie de me procurer le run entier de Roger Stern (je n’ai que ces épisodes et ceux publiés dans l’Essential 4).

Les dessins font aussi plaisir aux mirettes : Dan Green et Terry Austin, c’est très élégant et joliment inspiré par les concepts de Ditko (on voit bien aussi la part importante de Terry Austin sur les crayonnés de Dan Green, puisque le #61, encré par Rick Magyar, est un chouïa moins beau), et c’est Steve Leialoha qui s’occupe du dessin et de l’encrage du #62, dans un style plus sombre, bien adapté à l’atmosphère voulue par le scénariste et à final très intense.

Bref, encore une période inédite qui mérite bien une publication française (ça ferait un chouette Marvel Classic, par exemple)…