J’ai enfin complété les TPB reprenant les épisodes de Jason Aaron sur Ghost Rider : soit les derniers épisodes de la série de l’époque et la mini-série Ghost Riders (au pluriel) qui apporte une conclusion à sa prestation.
Et c’est excellent.
Ce qui est intéressant, surtout à la lumière de ses travaux plus récents, c’est qu’Aaron parvient à tout foutre en l’air sans rien détruire. Il se montre très respectueux du boulot des prédécesseurs, intégrant des choses en provenance de la série des années 1990, mais également béquillant directement avec la proposition de Daniel Way.
On retrouve toutes les fixettes d’Aaron (la religion, la violence, le double et la perte de pouvoir / de statut), le tout saupoudré d’un humour à la fois noir et potache, qui rencontrons-nous chaque épisode savoureux. Par un subtil jeu de références, il parvient à dégoupiller la moindre parcelle de sérieux de son récit, là où Way était plus « premier degré ».
Bien entendu, et peut-être plus encore que chez Way, la parenté avec Spawn est évidente. Comme je l’expliquais plus haut, le Ghost Rider version Danny Ketch précède le héros de McFarlane, mais ce dernier est tellement devenu une référence que la comparaison est inévitable.
C’est effectivement l’une des forces de sa prestation : parvenir à tout regrouper et tout rendre cohérent, sans rien laisser de côté. Il crée plein de variantes, il rameute du concept, et même les personnages méconnus (Jayne Cutter, je ne la connaissais pas) sont présentés de manière compréhensible.
Jim