RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

MASTER OF KUNG FU easily ranks as one of the most iconic series in Marvel history. Doug Moench and Paul Gulacy’s blend of kung fu action and globetrotting espionage reached beyond the already high standard for the title and pushed to new horizons of action and adventure! The thriller, « Crystal Connection »; the debuts of the whip-cracking Pavane, the savage Razor-Fist and the lovely Leiko Wu; the showdown on Mordillo’s Island; the cinematic Hong Kong fi ght with the Cat; the tense intrigue of « Oriental Expediters »; the mystery of MI-6’s mole; and the sweeping scale of « The Return of Fu Manchu. » Each adventure will have you on the edge of your seat, so don’t hold back. Enter the world of Shang-Chi!

COLLECTING: MASTER OF KUNG FU (1974) 29-53 & ANNUAL 1

  • Broché: 496 pages
  • Editeur : Marvel (9 juillet 2019)
  • Langue : Anglais
  • ISBN-10: 1302901362
  • ISBN-13: 978-1302901363
  • Dimensions du produit: 17,1 x 2,7 x 26,2 cm

J’ai pris, en passant chez Pulps, le deuxième tome de la réédition souple de Master of Kung-Fu, dans la collection « Epic ». Et c’est un régal.

Déjà, c’est le début du règne bien installé de Paul Gulacy. À cette époque, il n’avait pas encore le trait figé qu’on lui connaît aujourd’hui. Mais il avait déjà cette passion pour les décors baroques et les compositions complexes. Ses planches sont une merveille d’inventivité. Sa présence donne une cohérence bienvenue à la série, et quand il est remplacé, c’est par des gens comme Keith Pollard ou Sal Buscema, qui assurent le spectacle.

Doug Moench, de son côté, installe l’ambiance d’espionnage qui a fait la réputation de la série. Décors exotiques, sabotages à l’explosif, fusillades, vilains baroques, plus un casting qui se forme autour du héros. Bref, la tonalité de la série s’installe, ainsi que son exigence graphique (par la suite viendront Mike Zeck ou Gene Day, qui assureront quasiment jusqu’à la fin le très haut niveau imposé par Gulacy).

Moench parvient à un cocktail savoureux, avec des menaces exagérées et une structure de feuilleton qui n’est pas sans évoquer le contenu de certains pulps (voire de certains serials aussi), par leur rythme, leur sens des rebondissements, et la galerie de personnages.

Le scénariste parvient aussi à donner de la continuité à des actions parfois disparates. Ce tome met en évidence le rôle des animaux dans la construction des outils et la caractérisation des personnages. Contrairement à un Bill Mantlo qui n’a jamais hésité à faire pleurer dans les chaumières avec la mort d’un petit chien ou d’un petit chat, Moench incorpore un chat siamois auxquels le héros s’attache, mais qui au final reste en retrait dans l’intrigue. Mais ça permet de caractériser Shang-Chi, que l’on voit par exemple discuter avec un nouveau venu tout en caressant la tête d’un chien : le scénariste fabrique alors un héros en harmonie avec la nature mais en conflit avec l’homme, un pacifiste prêt à donner du poing, et c’est plutôt bien géré.

Cela faisait quelque temps que je n’avais pas pris un « Epic » (et d’ailleurs je suis en retard sur quelques séries), mais je note que celui-ci propose, dans ses couvertures intérieures, la liste des autres parutions. Je n’ai pas l’impression que c’était le cas précédemment. Mais je me trompe peut-être. Cela me permettra en tout cas d’identifier facilement les titres de ceux que je veux me procurer.

Jim