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Résilience
Tome 4 - Le Tombeau des glaces
Suite et fin de cette série d’aventure et d’anticipation réaliste et écologiste…
Hiver 2075. L’Europe est toujours un vaste désert agricole. DIOSYNTA, une firme toute puissante, exploite l’essentiel des terres en s’appuyant sur son armée privée. Mais un réseau d’activistes, baptisé La Résilience, tente de lutter contre cette hégémonie totalitaire.
La P.O.P.1 est une nouvelle espèce de plante transgénique développée en secret par DIOSYNTA. Missionnés par la Résilience, Ellen et Adam font route vers un laboratoire immergé dans la banquise arctique afin de détruire cette culture néfaste, tandis qu’Agnès, la compagne d’Adam, suit à distance les progrès de l’opération. Mais DIOSYNTA n’a pas dit son dernier mot et le danger est permanent, d’autant que la mission commando révèle peu à peu de troubles enjeux politiques…
- Scénario : Augustin Lebon
- Dessin : Augustin Lebon
- Mise en couleur : Hugo Poupelin
- 15,50 €
- A PARAÎTRE le 08/07/2020
- 56 pages - 24 x 32 cm
- Cartonné - Couleur - Relié
- ISBN : 9782203163935
- EAN : 9782203163935
Ah mais c’est pas mal du tout, ça. La quatrième de couverture le vend comme une sorte de Mad Max où les OGM remplacent le pétrole, et il y a effectivement un peu de ça.
Le récit s’ouvre sur une description, en quelques cases horizontales rythmées d’une voix off explicative (un peu à la manière de l’ouverture du deuxième Mad Max, ces pages pouvant être lues comme un hommage), d’un futur où l’agriculture biologique, ou traditionnelle, a été laminée en même temps que les instances démocratiques, par l’équivalent d’un Monsanto local qui règne sur l’argent et le pouvoir. C’est radical, le trait est forcé, mais ça fonctionne bien et ça endosse les fonctions des satires politiques des années 1970 (il y a quelque chose de Soleil Vert et autres éco-fictions de l’époque, dans ce premier tome). Augustin Lebon, aux manettes (et aidé de Louise Joor, sa compagne) a la finesse de dépasser cette vision caricaturale, par exemple en montrant différentes factions parmi les résistants (les « Fils de Gaïa » sont partisans d’une action armée là où les « Résilients » sont davantage dans la reconstruction clandestine, le trafic de semences…), en donnant un nouveau sens à certains mots (dans ce contexte, « agriculteurs » devient synonyme d’ « oppresseurs », par exemple…), bref, de brouiller les cartes.
En gros, on suit un couple obligé de fuir la ferme isolée où ils survivent en plein désert stérile où l’industrie agroalimentaire a installé une dictature étendue sur l’Europe. Ils se retrouvent bientôt confrontés aux communautés privées de tout et condamnées à une survie passive sans espoir de rébellion, aux troupes de chocs, aux salariés désabusés qui ont vu leurs illusions s’effriter…
Les personnages sont sympathiques, la composition des pages est classique mais vivante, s’inscrivant dans une veine post-loiselienne (avec des touches hermanniennes, du moins à mes yeux), les décors sont vraiment chouettes, vivants et crédibles, les horizons de terre brûlée ou de serres infinies donnant la nausée, les dialogues sont plutôt naturels. On pourra faire le reproche que l’action est omniprésente, qu’il manque peut-être quelques moments pour souffler, quelques instants de solitude et de désespoir comme Van Hamme ou Dorison savent le faire, et qui permettent de faire vivre les personnages en montrant leurs doutes. Mais entre le positionnement politique de ce premier tome et sa capacité à plonger les personnages dans les inquiétudes de notre temps, on obtient une lecture trépidante et vibrante.
J’ai aussi le deuxième tome, qui annonce la fin d’un cycle, je vais lire ça sans attendre.
Jim
Le deuxième tome continue sur la lancée du premier : cette fois, le couple, réuni à la fin du précédent volet, a été pris en charge par le réseau des résilients avant d’arriver dans une vallée « naturelle » transformée en verger. Ils y vivent une existence pastorale qui permet de mieux connaître les personnages, de s’arrêter sur leur passé, bref de les connaître. Jusqu’à ce que Diosynta, la méchante entreprise qui saccage tout, les rattrape…
C’est plutôt bien troussé, avec de belles trouvailles (les deux confrontations entre l’oppresseur et les résistants, qui prend des allures de manifestation qui tourne mal…), de chouettes moments et d’astucieuses mises en scène (le passé d’Agnès n’est pas évoqué par des flash-backs mais dans les dialogues, ce qui est fluide et naturel.
On pourra une fois de plus estimé que tout va trop vite et qu’on n’a pas le temps de s’attacher encore plus aux personnages ou de mieux connaître les nouveaux intervenants. Ce n’est pas faux, l’action prime et il manque quelques autres séquences où ça freine. Mais la conséquence de cette orientation fait surtout que certaines péripéties sont un peu prévisibles. Cependant, on n’a pas le temps de souffler et les personnages ne sont pas monolithiques, si bien qu’on se prend à vouloir les suivre. Et l’ensemble du récit soulève des interrogations proprement angoissantes.
Bon, maintenant, va falloir que je trouve le deuxième cycle.
Jim
Augustin Lebon sur son compte Facebook, le 5 décembre 2024 :
Et au milieu du chaos : L’intégrale de Résilience sortira le 8 janvier 2025 aux éditions Casterman !
Pour l’occasion, on vous a concocté une nouvelle couverture, un cahier bonus avec plein de dessins et un entretien réalisé par le dynamique Morgan Di Salvia.
C’était aussi l’occasion de retrouver l’ami Hugo Poupelin aux couleurs, et on s’est bien amusé (avec un brin de nostalgie au moment de redessiner mes ptits persos).
- Si vous voulez faire découvrir la série complète à un proche, une vague connaissance, ou un inconnu dans la rue, n’hésitez pas. Les 4 volumes y sont regroupés.
- Si vous avez déjà la série, que vous voulez en savoir plus, et tout avoir parce que quand même, hein, on ne vit qu’une fois, n’hésitez pas non plus.
- Si en revanche, vous ne voulez pas lire ce livre, là, vous pouvez hésiter. Sur un malentendu, ça pourrait vous plaire !
Jim
Résilience: Intégrale
Récit d’anticipation écologique, Résilience est au monde des O.G.M. ce que Mad Max est à celui du pétrole. Septembre 2068, l’Europe est devenue un vaste désert agricole. La puissante multinationale Diosynta exploite 90% des terres et son armée, les F.S.I. (Forces de Sécurité Intérieure), fait implacablement respecter ses droits de propriété. Pour lutter contre la famine et cette hégémonie totalitaire, un vaste réseau clandestin baptisé la Résilience diffuse des semences et des idées libres. Au fil de nombreux affrontements, les défenseurs de l’utopie vont maintenir vivant l’espoir d’une civilisation ouverte et généreuse, face au cynisme d’un grand groupe industriel sans foi, ni loi. Avec ce récit d’action épique, Augustin Lebon interroge les grands défis alimentaires du futur à travers une dystopie écologique menée tambours battants.
- Éditeur : CASTERMAN; Illustrated édition (8 janvier 2025)
- Langue : Français
- Relié : 256 pages
- ISBN-10 : 2203295422
- ISBN-13 : 978-2203295421
- Poids de l’article : 1,52 Kilograms
- Dimensions : 24.2 x 2.4 x 32.1 cm
Je viens de réussir à trouver les 4 chez Noz
Bien ouéj.
Dans le mien, ils n’avaient que les deux premiers (le premier cycle).
Jim
Il m’a fallu en faire 4 pour tous les trouver
Belle preuve de résilience !
Ah effectivement.
Je regarde la carte, j’en vois un à Bayeux, faudrait que je fasse un tour…
Jim
Augustin Lebon sur son compte Facebook, le 8 janvier 2025 :
Mais…mais…on est le 8 janvier !
C’est aujourd’hui que sort l’intégrale de Résilience en librairie !!!
Je vous partage la quatrième de couverture pour fêter ça.
Quand on a discuté du texte à mettre sur cette image avec mon éditeur, je ne voulais pas mettre un résumé comme sur les albums. Trouver une seule phrase pour évoquer une série est parfois casse-gueule, mais comme beaucoup de chose avec Résilience, celle-ci m’est venue avec une certaine évidence !
Bonne lecture à celles et ceux qui se plongeront dans ce beau pavé, et déjà un grand merci aux libraires qui mettront à nouveau en avant la série !
Jim
Et sinon c’est bien ?
Mes commentaires sur les deux premiers, un peu plus haut, quelque part, ça doit pas être bien difficile à trouver…
Jim
J’avais oublié mon escabeau scrolleur.
Sur le compte Facebook des Éditions Casterman, le 18 janvier 2025 :
Pour bien commencer l’année 2025, on fait le plein de science-fiction ! On vous propose de (re)découvrir ces trois albums :
L’intégrale d’ « Eternum » écrit par Christophe Bec et dessiné par Jaouen Salaün
L’intégrale de « Résilience » d’Augustin Lebon
La Nouvelle édition augmentée de « Flesh Empire » de Yann Legendre
Jim