ROBIN DES BOIS (Allan Dwan)

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REALISATEUR

Allan Dwan

SCENARISTE

Douglas Fairbanks

DISTRIBUTION

Douglas Fairbanks, Wallace Beery, Sam De Grasse, Enid Bennett, Alan Hale…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures
Titre original : Robin Hood
Année de production : 1922

Acteur, producteur et scénariste, Douglas Fairbanks était à la fin des années 10 et pendant les années 20 l’un des comédiens les plus populaires d’Hollywood. Après des débuts en 1915 dans Le Timide, une comédie d’aventures co-écrite par D.W. Griffith, Fairbanks enchaîna une flopée de comédies romantiques mâtinées d’action, d’aventures et de dépaysement, tout en faisant une apparition non-créditée dans le fameux Intolérance de D.W. Griffith. Ces métrages, dont la durée dépassait rarement les 50/60 mn, étaient tournés à une grande cadence (Fairbanks fut la vedette de plus de 30 films entre 1915 et 1920) et firent la gloire de l’acteur, qui se mit rapidement à rêver d’indépendance.

En 1919, Fairbanks profita de sa notoriété pour fonder la société de distribution United Artists, en compagnie de sa femme Mary Pickford (la plus grande star féminine du muet) , de D.W. Griffith et de Charlie Chaplin. Dans ses premières années, United Artists était principalement destinée à distribuer les longs métrages de ses fondateurs et devra une bonne partie de ses bénéfices aux superproductions chapeautées par Fairbanks. Dès 1920, Fairbanks se lança en effet dans la production d’une série de grands films d’aventures en costumes, qui achevèrent de faire de lui une superstar et qui définirent les règles du « swashbuckling » à l’Hollywoodienne.

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Le « swashbuckler », c’est un sous-genre du cinéma d’action, le plus souvent caractérisé par des combats à l’épée et des figures héroïques flamboyantes, sympathiques aventuriers fier-à-bras. Le parfait véhicule pour la personnalité de Fairbanks, qui put ainsi mettre en avant son charisme et ses impressionnantes qualités athlétiques (on dit, mais peut-être est-ce une légende bien entretenue, qu’il réalisait lui-même ses incroyables cascades). Il fut Zorro dans Le Signe de Zorro et même le fils de Zorro dans Don X, fils de Zorro; Robin des Bois; Le Voleur de Bagdad; D’Artagnan dans Les Trois Mousquetaires et Le Masque de Fer et Le Pirate Noir dans le film du même titre…ces tournages comptent parmi les plus longs et les plus onéreux de l’époque du muet et font toujours partie des plus grands films d’aventures jamais tournés.

Après les succès du Signe de Zorro (1920) et des Trois Mousquetaires (1921), Douglas Fairbanks décida de porter à l’écran la légende de Robin des Bois, le brigand de la forêt de Sherwood qui volait aux riches pour donner aux pauvres. Ce n’était pas la première adaptation cinématographique des aventures du personnage, puisqu’on trouve trace de deux courts métrages datant de 1912 et 1913. Par contre, il s’agit bien du premier long métrage consacré au héros…et il a défini de nombreux éléments qui seront repris pour les très nombreuses déclinaisons du mythe qui suivirent.

Fairbanks confia la réalisation à l’un de ses collaborateurs réguliers, le très prolifique Allan Dwan (plus de 400 réalisations officiellement recensées par l’IMDb, courts et longs métrages inclus, en 50 ans de carrière). Rompu à tous les genres, Allan Dwan était aussi à l’aise dans l’action que dans la comédie et la romance. Il imprime au film un rythme haletant et livre des scènes de combats virevoltantes qui tirent parti au maximum des fastueux décors, parmi les plus beaux de leur temps, et des capacités physiques des acteurs (les cascades sont ahurissantes et le potentiel comique de certaines d’entre elles très bien exploité).

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Le film dure 2 heures et se découpe en deux périodes. La première moitié s’attarde sur les exploits du comte Huntingdon (futur Robin des Bois), son amitié avec le roi Richard Coeur-de-Lion, campé par le volubile Wallace Beery (et qui occupe ici une place plus importante que dans la majorité des Robin des Bois cinématographiques), sa rencontre et son histoire d’amour avec Marianne avant le départ pour les Croisades. Le Roi Richard est à peine parti avec ses troupes, que le Prince Jean en profite pour prendre le pouvoir et opprimer son peuple. Averti du péril qui menace l’Angleterre par un message de sa bien-aimée, Huntingdon risque sa vie et son honneur pour retourner au pays. Là, il découvre que Marianne a apparemment été tuée par les sbires du Prince Jean.
C’est là qu’entre en scène Robin des Bois, acrobatique champion des opprimés, bien décidé à rendre la Justice en compagnie de ses fidèles compagnons en attendant le retour du Roi Richard !

Robin des Bois est un formidable film à grand spectacle, débordant de grands sentiments et de hauts-faits héroïques magnifiés par l’ampleur de la production. Le jeu des acteurs a bien entendu pris un sérieux coup de vieux, mais ce côté outré et grandiloquent des prestations du muet participe au charme de l’ensemble en exacerbant les sentiments des personnages.

Bref, de l’Aventure avec un grand A !

Douglas Fairbanks est l’un des mes acteurs favoris, et ses films d’aventures comptent parmi mes préférés.

On peut même dire que c’est ce film qui invente le Zorro que nous connaissons, assez éloigné du Zorro de Johnston McCulley que je n’ai pas lu en feuilleton dans les pulp magazines bien sûr, mais sous forme de roman et c’est assez insipide.

Absolument et ces films tiennent très bien la route encore aujourd’hui

Bon, tu vas être content alors puisque je vais bientôt parler du Voleur de Bagdad. :wink:

Oui oui, j’attends ça avec impatience. :wink:

J’avais acheté un chouette coffret il y a quelques années des films de Fairbanks, et c’est toujours un plaisir de les regarder.