ROGUE ONE : A STAR WARS STORY (Gareth Edwards)

En complément de la nouvelle trilogie (dont J.J. Abrams vient de commencer le tournage du premier volet), Disney et LucasFilm avaient annoncé le développement de films dérivés centrés sur différents personnages de la Saga des Etoiles.
Ces spin-off seront au nombre de trois et sortiront entre chaque épisode de la future trilogie, ce qui assurera un rendez-vous cinématographique annuel avec Star Wars jusqu’à au moins 2020.

Si le sujet de ces épisodes indépendants n’a pas encore été révélé (on parle de Bobba Fett, de la jeunesse de Han Solo ou encore de l’Escadron Rogue), le réalisateur et le scénariste du premier film viennent d’être officialisés.

Il s’agit respectivement des britanniques Gareth Edwards (fraîchement auréolé du succès du démarrage de Godzilla) et Gary Whitta (qui a travaillé notamment sur Le Livre d’Eli et After Earth).

La sortie du Star Wars de Gareth Edwards a été fixée au 16 décembre 2016.

Le communiqué officiel :

[quote]Gareth Edwards and Gary Whitta Onboard for Star Wars Stand-Alone Film
May 22, 2014

In addition to the episodes of a new Star Wars trilogy, Lucasfilm and Disney have begun development on multiple stand-alone movies that will offer new stories beyond the core Saga. Gareth Edwards will direct the first stand-alone film, with a screenplay by Gary Whitta. The film is due out December 16, 2016.

Gareth Edwards blazed into the filmmaking forefront with his acclaimed work on Monsters, a film he wrote, directed and served on as cinematographer and visual effects artist. The skill and vision readily apparent in Monsters earned him the high-profile spot directing this year’s smash hit Godzilla.

“Ever since I saw Star Wars I knew exactly what I wanted to do for the rest of my life – join the Rebel Alliance! I could not be more excited & honored to go on this mission with Lucasfilm, said Edwards.

Gary Whittas screenwriting credits include 2010s The Book of Eli starring Denzel Washington. He is also well known as a journalist and editor in the video game industry, as well as part of the BAFTA award-winning team on Telltale Games adaptation of The Walking Dead.

Whitta states, “From the moment I first saw the original movie as a wide-eyed kid, Star Wars has been the single most profound inspiration to my imagination and to my career as a writer. It is deeply special to me,so to be given the opportunity to contribute to its ongoing legacy, especially in collaboration with a film-maker as talented as Gareth,is literally a dream come true. I’m still pinching myself.”

[/quote]

Autant je suis enthousiaste sur la sortie d’une nouvelle trilogie, autant les spin off me font peur. Je voudrais pas qu’on se prenne une overdose de star wars.

Disney a bien compris qu’une ou deux film estampillé Marvel par an, ça marchait bien, alors pourquoi ne pas faire pareil avec Star Wars?

Je ne dis pas que j’approuve, mais je pense que c’est leur raisonnement.

Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que Disney est en train d’essayer de standardiser le blockbuster pour en faire un produit au long terme qui, à défaut de rapporter trois ou quatre fois son coût de production, est assuré d’être rentable à chaque fois, ce qui minimise ainsi au maximum les risques de perte d’argent.

Ma réflexion fait écho à celle du Fossoyeur de film (allez sur You Tube pour voir ses émissions, c’est vraiment très bien) sur les blockbuster.

Il expliqué en gros que l’industrie hollywoodienne était en train d’atteindre une sorte de seuil critique du blockbuster, avec des super production extrêmement chères qui, à chaque fois, engage durablement les finances de la maison de production, au point qu’un échec commercial la met en danger.

C’est un phénomène récurrent auquel Disney a participé dernièrement et son film, Lone Ranger, en est l’exemple typique : production gigantesque et gros échec commercial a l’arrivée.

Du coup, je pense que les pontes de Disney réfléchissent à un autre mode de production de blockbuster, dont l’exploitation de la licence Marvel a démontré la viabilité : un film standardisé, dans un univers connu du grand public du fait de l’exploitation d’un catalogue, que l’on sort une à deux fois par an avec pour enjeu une rentabilité assurée par le phénomène de fidélité du public à la licence.

Là, en faisant pareil avec Star Wars (univers bien connu du public, grosse base d’aficionados mais également de nouvelles générations à conquérir, possibilité d’exploiter les origines des divers personnages, personnages multiples et variés…), Disney peut multiplier son facteur « profit sans risque » et même, en se diversifiant, pallier à un éventuel désintérêt soudain du public pour les super héros d’ici quelques années.

Marrant (pas au sens « hahaha », mais au sens « zutalor »), parce que Disney, avec John Carter et Lone Ranger, a aligné deux blockbusters finauds, pas cons, conscients du matériel qu’ils manipulent, avec un certain recul et presque une mise en abyme. De là à penser que le public est idiot et préfère ne pas réfléchir, il y a un grand pas. Que je m’empresse de franchir, parce que j’ai mauvais fond.

À part ça, je trouve le raisonnement que tu exposes aussi passionnant que pertinent.

Jim

Il n’y a pas que Disney qui fait ce constat. La Warner le fait également avec DC, Sony avec la licence Spiderman, la Fox avec X-Men dont Apocalypse a été annoncé six mois avant la sortie de Days of Future Past…
Et il n’y a pas que l’échec de Lone Ranger ayant touché Disney qui l’explique. On pourrait aussi parler de l’échec relatif de Pacific Rim pour la Warner. Et d’autres du genre…

L’hypothèse d’un désintérêt pour le genre super-héros n’a pas de place dans le raisonnement de Disney. Pour exister et amortir, il faut développer des licences en accord avec le désir de consommation des spectateurs.
À l’échelle mondiale et pour le cinéma, il se passe ce que nous connaissons à l’échelle nationale et en bande dessinée : une adaptation aux nouvelles attentes des lecteurs qui en veulent plus, et plus vite.
C’est la conséquence - pas nécessairement malheureuse - d’une société de l’information et de la communication. Tout s’accélère.

Effectivement, je pense que les autres maisons de production ont également fait le même constat , mais je ne sais pas s’ils vont réussir à faire pareil que Disney.

Prenons Sony : une fois qu’ils auront refait une deuxième trilogie Spiderman, pourront-ils encore remettre le couvert avec une troisième trilogie ou d’autres suite, sans lasser le public?

La Fox, c’est différent parce qu’ils ont toute la franchise X-men qui est plutôt bien implantée.

Reste la Warner, qui a le catalogue DC, donc qu’ils peuvent théoriquement utiliser comme Disney l’a fait avec Marvel.

Sauf que la différence, c’est que Disney a planifié depuis longtemps son articulation des différents films en trois grandes phases, alors que la Warner s’est uniquement concentré sur la trilogie Batman avant de se mettre à Superman, sans chercher à faire de lien (ah si, y’a bien eu Green Lantern mais quant on voit ce que cela a donné…).

Du coup, les gars de la Warner sont obligés de prendre le train en marche et ça donne une impression d’improvisation, avec ce second Superman qui réintègre un nouveau Batman tout cela pour pouvoir caser un an après la JLA et « faire comme avec Avengers ».

A voir si ça marchera, mais je crois que la force de Disney, cela a été d’être un précurseur dans le domaine et d’avoir réellement pensé une stratégie à long terme dès le début, ce que n’ont pas fait les autres maisons de production.

Petite précision, Sephyroth : Spider-Man est chez Sony et la FOX a les droits des X-Men et des 4 Fantastiques. La Warner a les héros DC et Disney/Marvel Studios tout le reste des héros Marvel sauf quelques personnages dont les droits n’ont pas été récupérés (aux dernières nouvelles, Man-Thing est toujours chez Lionsgate et Namor chez Universal).

Merci Doc, j’ai corrigé du coup :wink:

Le site officiel Star Wars a dévoilé le titre du premier film dérivé qui sera réalisé par Gareth Edwards : Rogue One.
Le scénario, dont le pitch est encore tenu secret, est signé Chris Weitz (Fourmiz, À la croisée des mondes : La boussole d’or), d’après le premier traitement de Gary Whitta (Le Livre d’Eli).

Le tournage débutera cet été, pour une sortie prévue pour décembre 2016.
La première actrice à avoir rejoint officiellement la distribution est Felicity Jones (Une merveille histoire du temps).

le film sur l’escadron Rogue dont 90% de l’histoire se déroulera dans le centre de commandement.

Rogue One sera le premier film Star Wars dont la musique ne sera pas composée par John Williams. Après Godzilla, Gareth Edwards va à nouveau collaborer avec le français Alexandre Desplat, récemment oscarisé pour The Grand Budapest Hotel.

Diable.
Le choc.

Jim

C’est clair, il vont avoir la pression les deux remplaçant.

Ouais…sauf qu’à mon avis, ils vont pas se gêner (et ça sera même probablement dans le cahier des charges) pour puiser dans les thèmes de John Williams.
Ne pas le faire me semblerait une grossière erreur, en tout cas.

oui je ne m’attends pas à une rupture musicale avec ce qui a été fait précédemment ou alors pour le coup ce serait une grosse surprise

à priori ce serait l’histoire du vol des plans de l’étoile noire par un commando rebelle ! orienté film de guerre !

C’est bien ça. Ce premier film de la série des Star Wars Anthology (titre officiel des spin-off) se déroulera donc peu de temps avant Star Wars Episode IV : Un Nouvel Espoir.

Un premier concept-art dévoilé à la convention Star Wars Celebration :

[quote=« Gareth Edwards »]“The absence of the Jedi is omnipresent in the film. It hangs over the whole movie. It comes down to a group of individuals that don’t have magical powers, that have to somehow bring hope to the galaxy.”

“Our movie is basically the grey that leads to that polarizing event It’s the reality of war. Good guys are bad, bad guys are good. It’s complicated, layered, a very rich scenario in which to set a movie.”[/quote]

Un teaser a été dévoilé, mais pas encore dispo officiellement. Il a été filmé lors de la Celebration. Il est entièrement en images de synthèse vu que le tournage n’a pas débuté. C’est juste pour patienter quoi.

Pour les non anglophones la voie derrière est la citation d’Obi-Wan : « Durant plus de mille générations, les Chevaliers Jedi étaient les gardiens de la paix et de la justice dans l’Ancienne République. Avant les temps sombres. Avant l’Empire. »

Sinon, des voix de soldats prononcent des paroles difficilement discernables à la fin.

Ah ouais, c’est pas lourd, mais ça donne déjà envie.
Je suis plutôt client de l’approche d’Edwards dans ses deux films. Alors si on a un film de bidasses les pieds dans la boue face à l’immensité de l’univers qui les entoure, perso, ça me va.
Edwards a la carrure, me semble-t-il, pour retrouver l’étincelle de la vie du troufion qui pointait régulièrement dans le cartoon Clone Wars. Si on a cette petite touche-là, je suis client.

Jim