Notamment des problèmes de structures, qui tiennent souvent à des « plant / pay-off » super lourdingues.
On est dans un monde où il ne faut faire aucun bruit, mais où l’énergie est super rare. Donc non seulement le film s’ouvre sur la scène des piles dans le jouet (la sœur aînée est quand même idiote), mais en plus, en toute logique, le père aurait récupéré les piles pour faire tourner un appareil quelconque, genre lampe-torche. Tout ça pour bien « justifier » la culpabilité qui mine la famille. Super-lourd.
Le coup du clou dans la marche d’escalier est à peu près du même niveau. Super-méga-lourd.
Et quelques autres trucs que j’ai dû oublier, mais qui sont de l’ordre du frappage de front : le film montre par moment une réflexion très poussée sur l’organisation de la famille, complètement désamorcée par des facilités d’écriture déconcertantes.
C’est ce qui fait que j’ai du mal à être emballé de bout en bout. C’est bien prenant, c’est clair, bien flippant (et c’est là qu’on voit que la perception d’un genre aussi balisé que l’horreur / épouvante dépend de notre capacité à nous appuyer sur nos sens pour nous convaincre que c’est une fiction : qu’on nous prive de l’un d’eux, de la béquille des dialogues et des sons, et on est en déséquilibre), mais le coup des piles, ça a fait que j’ai gardé une distance par rapport au truc, en me disant « quand même, ils sont tous trop cons » ce qui, au final, voulait aussi dire « je ne crois pas à l’histoire qu’on me raconte ».
C’est pour cela que je suis curieux de voir ce que The Silence peut donner sur moi.
Jim