SERPENTS ET ÉCHELLES (Alan Moore / Eddie Campbell)

[quote]Serpents et Echelles

Alan Moore / Eddie Campbell
Titre original : Snakes and Ladders
Traduction de Jean-Paul Jennequin

« Nous écrivons de belles paroles et pensons que nous jouons le jeu suprême, mais durant tout ce temps, ce n’est qu’une partie de Serpents et Échelles. » Alan Moore

Serpents et Échelles est la troisième collaboration de Campbell et Moore après From Hell et La Coiffe de Naissance et une œuvre qui reste inédite à ce jour en langue française. Publié en 2001 au format comic-book par Eddie Campbell, Serpents et Échelles et adapté d’un spectacle donné à Londres en 1999, c’est également l’un des textes plus plus poétiques d’Alan Moore. A travers les portraits de personnalités marquantes de l’histoire de l’Angleterre, il revisite la création de l’univers, de l’homme, et s’interroge sur les sources de l’art et de l’imaginaire des hommes et des artistes. Il poursuit également sa réflexion sur l’influence des lieux sur la psyché des personnes qui les habitent, et sur la nature des liens entre le monde réel et le monde magique.
Ce très beau texte est, une fois encore, magnifiquement mis en image par Eddie Campbell qui connaît mieux que personne l’univers d’Alan Moore et conçoit des représentations graphiques en parfaite adéquation avec les images mentales du mage anglais.

Alan Moore

Alan Moore, né en 1953 en Angleterre, est certainement l’un des plus grands scénaristes de bande dessinée au monde. Ses œuvres font aujourd’hui partie de l’histoire de ce medium : Watchmen, Lost Girls, V pour Vendetta, From Hell… Il a reçu au cours de son œuvre de nombreuses récompenses, dont l’Hugo Award, le Locus Award, le Bram Stocker Award, le Will Eisner Award et le Prix du meilleur album étranger du Festival International de la bande dessinée d’Angoulême, et ce à deux reprises. Son premier roman, Voice of the Fire, se déroule à Northampton, en Angleterre, où il est né et réside encore aujourd’hui.

Eddie Campbell

Eddie Campbell est né en 1955 à Glasgow en Ecosse. Il commence sa carrière d’auteur de bandes dessinées à la fin des années 70 au sein de la scène indépendante anglaise. Il collabore à la plupart des fanzines de l’époque, dont F ast Fiction ! , Gag ! ou Flick dans lesquels il publie notamment les premières histoires courtes de son alter ego Alec MacGarry.

En 1986, il quitte l’Angleterre pour s’installer avec sa femme en Australie. A partir de la fin des années 80 il participe à de nombreux magazines publiés par des éditeurs anglais et américains comme Knockabout , Fantagraphics ou Dark Horse Presents et crée le personnage de la série Bacchus qu’il utilisera pendant près de 15 années.

En 1995, il crée sa propre structure d’édition, Eddie Campbell Comics , où il publiera l’intégrale de la série Bacchus (jusqu’en 2001), ainsi que les quatre volumes de la série Alec qui regroupent l’essentiel des histoires auparavant dispersées chez de nombreux éditeurs. En 1989 avait débuté dans le magazine Taboo la parution de From Hell avec Alan Moore au scénario et Eddie Campbell au dessin. Après de nombreuses péripéties, les dépôts de bilans de deux éditeurs et près de dix années de parution irrégulière, le recueil de l’intégrale de From Hell deviendra l’un des plus grands succès du roman graphique aux États-unis et sera adapté en film en 2001.

L’œuvre de Eddie Campbell a été récompensée par de nombreux prix à travers le monde. Il a notamment reçu des Eisner et Harvey Awards ainsi que le Prix de la Critique du Festival d’Angoulême pour From Hell avec Alan Moore en 2001.

Informations

Parution : jeudi 21 août 2014
Format : 18x26 cm, cartonné simili cuir, jaquette quadri
56 pages n&b
Prix de vente : 20 euros
ISBN : 978-2-36990-202-7[/quote]

La site de l’éditeur : caetla.fr/spip.php?article112

Enfin !!!
J’attendais cette sortie en trépignant depuis la traduction de « The Birth Caul », qui s’était révélé encore bien meilleur que ce que j’escomptais. J’attends ça avec beaucoup d’impatience, c’est vraiment un type de narration qui va bien à ce tandem.

Pour le coup, j’avais été un peu perdu avec la Coiffe de Naissance, je ne voyais pas toujours de quoi parlait Moore. Là, ça m’a paru limpide, et brillant. Le portrait d’Arthur Machen est particulièrement pertinent pour illustrer le propos. Par contre, j’ai trouvé Eddie Campbell en petite forme.

Moi j’ai bien aimé le travail de Campbell, mais à comparer les deux, il me semble qu’il était bien plus impressionnant sur « La Coiffe de Naissance ».
Et sinon, pour ce qui est du travail de Moore, c’est toujours aussi bluffant (et même écoeurant, un peu, pour qui écrit de son côté, modestement) de maîtrise, d’inspiration, d’idées formelles dingues… C’est bien simple, chaque page fourmille d’idées qui pourraient servir de base à une œuvre entière à elles toutes seules. Alan Moore est définitivement un auteur hors-normes.

Dans ce récit j’ai particulièrement été intéressé, moi aussi, par l’évocation du destin de Machen, un auteur qui je ne connaissais que de réputation (mais je crois que je vais chercher ses livres, apparemment non traduits ou épuisés pour l’édition française…zut).

A transiter

Itou.

Tori.