SEX ADDICT (Frank Henenlotter)

Comédie/horreur
Long métrage américain
Réalisé par Frank Henenlotter
Scénarisé par Frank Henenlotter et R.A. « The Rugged Man » Thornburn
Avec Charlee Danielson, Anthony Sneed…
Titre original : Bad Biology
Année de production : 2008

Parce qu’il n’arrivait pas à faire aboutir ses projets, la plupart des producteurs préférant lui réclamer de nouvelles suites à Basket Case, Frank Henenlotter s’est éloigné des plateaux de tournage et a passé les années suivantes à sauver de l’oubli les productions les plus obscures (ces séries B et Z qu’il dévorait dans les cinémas miteux de la 42ème Rue de New York) sous la bannière Something Weird Video. Pendant cette période, il a été approché par le rappeur R.A. « The Rugged Man » Thornburn, un passionné d’horreur qui lui a demandé de réaliser un clip.

Les deux hommes ont vite sympathisé et ont commencé à travailler sur plusieurs scénarios, sans intéresser des financiers. Le « Rugged Man » a donc décidé de produire lui-même un de leur projet, Bad Biology (devenu Sex Addict en V.F.) et Frank Henenlotter est retourné derrière la caméra pour la première fois depuis 17 ans, avec des conditions identiques à celles de ses débuts…de la liberté, peu d’argent et des acteurs débutants.

Avec Sex Addict, Frank Henenlotter est resté fidèle à ses freaks et à sa vision toute personnelle du body horror. Les deux héros du long métrage sont des « mutants sexuels » dont les particularités font qu’ils ne peuvent trouver le ou la partenaire idéale. La photographe Jennifer est dotée de sept clitoris, d’un appétit sexuel hors-norme et d’un hypermétabolisme qui accélère son cycle de procréation. Ses partenaires ne survivent jamais à l’acte et elle donne naissance en à peine deux heures à des créatures difformes qu’elle laisse derrière elle, en les jetant à la poubelle par exemple.

Batz a eu son pénis coupé par accident quand il était enfant. Le médecin lui a recousu comme il le pouvait, rendant le jeune homme impuissant, incapable d’avoir une érection. Pour y remédier, Batz s’est injecté toutes sortes de stéroïdes dans le sexe et au fil des années, il s’est retrouvé doté d’un chibre démesuré et hyperactif, « une bite droguée et dotée de conscience » pour reprendre ses termes. Quand Jennifer découvre l’existence de Batz après une séance photo bien glauque, elle se dit qu’elle a enfin trouvé le partenaire idéal…

sex3

Même après toutes ces années d’inactivité, le cinéma de Frank Henenlotter reste fidèle à lui-même, amenant à un autre niveau des thèmes comme la frustration sexuelle déjà présents dans ses films précédents et fourmillant d’idées plus barrées les unes que les autres malgré l’évident manque de moyens qui s’exprime notamment par une photographie assez laide et une distribution composée d’illustres inconnus qui ont beaucoup de mal à livrer une prestation convenable (même si les deux têtes d’affiche s’en sortent plutôt bien par moments).

Sex Addict a certes ses faiblesses (ce n’est pas le meilleur opus de son réalisateur qui a ensuite tracé son chemin dans le documentaire) mais son mauvais goût assumé (et un brin vulgos aussi) est souvent croustillant et le dernier acte, qui suit les déambulations orgiaques de la bite mutante détachée du corps de Batz et filmée comme un monstre animé en antique stop-motion, pousse le délire assez loin (l’ultime plan est totalement crétin mais j’avoue qu’il m’a bien fait rire).

2 « J'aime »

Où est ce que tu as pu voir cette appétissante chose ?

La Chose version X.

Ciné +.

Ah! J’y ai accès !
Merci ^^ .

J’ai vraiment des forfaits de merde.