SHADOWMAN (Andy Diggle/Stephen Segovia)

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Black to the basics, créé par Jim Shooter & Steve Englehart et Mike Manley au siècle dernier; Jack Boniface alias Shadowman est de retour dans sa propre série.

Un premier numéro (en anglais) très accrocheur [Pour en savoir +], scénarisé par Andy Diggle et dessiné par Stephen Segovia (sur des designs de Greg Smalwood).
L’auteur de « shot glass of rocket fuel » y applique, comme d’habitude, les principes de son manifeste, et -surprise de taille- annonce deux ans de scénario, dont un an déjà acté (voir mon blog en lien).

Bref de la came sur mesure pour les amateurs de sensations-fortes (thrill-power), par un Monsieur Loyal de la culture de masse (qui ne demande qu’à être populaire).

Enjoy !


Message personnel à Soyouz, qui se demandait récemment -mais sur une autre série- la part du scénariste et celle de la maison d’édition, dans la commercialisation d’une histoire. En ce qui concerne Shadowman, Diggle dit explicitement qu’il a été approché par l’editor-in-chief de Valiant, qui lui a pitché ce qu’il attendait de lui.

Ça rejoint donc la réponse que j’avais faite, laquelle en substance disait qu’à mon avis peu d’histoire sont, chez des éditeurs à l’univers gouverné par le principe de continuité, du fait des scénaristes.

Merci Artie !

MErci pour ce retour Artie, quelques questions toutefois :

  1. « * Je le redis, pour le lire trop souvent, un editor-in-chief n’est pas un éditeur en chef, mais plutôt un poste au croisement de celui de rédacteur en chef et de directeur de collection. Quand bien même il a évolué dans le temps, et que chaque éditeur (publisher)/maison d’éditions, peut l’ajuster à sa convenance. ».
    => J’ai toujours cru qu’editor in chief = rédacteur en chef pour ma part, ce n’est pas vraiment le cas si j’en crois tes mots ?
  2. A-t’on besoin de connaitre la 1ère série pour apprécier celle ci ? (PS qui sera rééditée en intégrale chez Bliss au passage)
  3. Est ce lié à Ninjak ? (Vu qu’il revient à travers cette série)

Je le dis en toutes lettres dans mon billet critique :

Il est de ceux qui vous scotchent en quelques pages, également capable d’y ramasser -avec respect- l’essentiel de ce qu’on doit connaître, sans devoir pour autant lire ce qui a été précédemment fait avec le ou les personnages principaux d’une série donnée.

Rien ne le laisse croire pour l’instant.

Eh bien si, mais ce n’est pas seulement ça. D’autant que le rôle d’un rédacteur en chef n’est pas forcément le même dans un hebdomadaire de bédé que dans un quotidien de la presse.
Il faut ajouter aussi la coordination entre les séries si elles sont commercialisées en regard du principe de continuité, la gestion du scénario, des pages dessinées, encrées, colorisées, etc.
Dans le cas de la série Shadowman, Diggle est anglais et y vit, Segovia est Philippin, et Valiant est étasunien. Ça demande de la coordination. Et des editors et des assistant editors.

Ensuite l’editor in chief peut aussi pitcher des idées comme ici. Bref il faudrait presque faire du cas par cas, et surtout interviewer ces types de l’éditorial sur leur travail. Enfin une revue comme Comic Box aurait pu le faire. Mais on s’aperçoit en lisant des entretiens que leur rôle est aussi, souvent très « créatif ».

Mais surtout ce n’est pas un éditeur en chef. Non pas qu’il n’édite pas (au sens premier du terme), mais le mot « éditeur » est passé dans le langage commun comme l’équivalent de maison d’édition. On dira plus souvent que Valiant est un éditeur. Ou Delcourt. Mais ce sont des maisons d’éditions dans lesquelles travaillent -justement- des éditeurs (en fonction de leur taille) ; autrement dit des gens dont le rôle est de rendre « meilleur » ce qu’on leur propose.
C’est typiquement le rôle de Gilles Dumay par exemple en France, lorsqu’il reçoit des manuscrits de romanciers français. Ou de Jean-David Morvan sur les Conan de Glénat (si j’ai bien compris).
Ou dans le cas de Valiant, d’aller chercher des scénaristes en leur fournissant des idées pour qu’ils en fassent des histoires (pour ne rester que dans le cas du scénariste).