SHANGRI-LA (Mathieu Bablet)

Discutez de Shangri-La

La critique de Shangri-La T.1 (Simple - Ankama BD) par ginevra est disponible sur le site!

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Quel album, non de dieu ! Plus ça va plus Mathieu Bablet livre des œuvres inoubliables !
Et même si je pourrais lui reprocher certains passages des plus obscures j’avoue que cette lecture est réellement intense !

La critique de Shangri-La T.1 (Simple - Ankama BD) par vedge est disponible sur le site!

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J’ai récemment lu quelque part l’origine du mot « Shangri-La », mais je sais plus où… Peut-être dans la discussion formidable qui a récemment été livrée au sujet du film Annihilation, où les commentateurs faisaient assaut de références.

Jim

C’est très fortement conseillé par plusieurs personnes de France-Comics, dont Kab.

Tu es sûr que c’est un argument, ça ?

Jim

Bah écoute, pour le coup, ouais ! (et je dis ça sans ironie) Je crois que c’était son coup de cœur de l’année de parution, et il n’a pas dit ça juste après sa lecture.
Et comme c’était pas le seul à le dire …

Oui, je n’en ai entendu (et lu) que du bien, de cet album. Le hic, c’est que c’était déjà un peu le cas d’Adrastée qui précédait et qui ne m’a pas tant enthousiasmé que ça. Du coup, entre le facteur « chat échaudé » et la concurrence des sorties à ce moment-là, je ne suis pas allé tâter de celui-ci. :confused:

Sinon, pour ce qui est de l’origine de Shangri-La, je ne me souviens pas d’avoir vu ça traiter sur le forum, mais ça apparaît pour la première fois dans un roman anglais des années 30, Lost Horizons, et le mot serait plus ou moins du « Tibétain de cuisine » pour « Passe de la montagne de Shang » ; avec comme arrière-plan, dans l’idée, sans doute le Shambhala de la mythologie bouddhiste (qui signifie quant à lui « lieu du bonheur paisible » en sanskrit). :wink:

Shangri-la : Edition spéciale 15 ans

(Re)découvrez le one-shot de Mathieu Bablet avec cette édition anniversaire, proposant une nouvelle couverture et des bonus inédits !

  • Poids de l’article : 1.46 kg
  • Relié : 238 pages
  • ISBN-13 : 979-1033511854
  • Dimensions : 24.5 x 2.6 x 32 cm
  • Éditeur : Ankama éditions (30 octobre 2020)
  • Langue : : Français
  • ASIN : B08BDBWFF2

Je n’arrive pas à détacher mon regard des pieds … :scream::scream::scream:

C’est signe que tu as une bonne vue.

Jim

Liefield syndrome

Haha.

Jim

On m’a offert cet album, vendredi, que j’ai lu dans la soirée. Il est clair que c’est prenant, et l’aspect immersif est bien entendu renforcé par la forte pagination de l’ouvrage, qui nous entraîne dans un monde complexe, riche, à plusieurs dimensions.

L’entame est passionnante et intriguante : un homme perdu sur une planète lointaine, Robinson Crusoé de l’espace, dont la scène prégénérique annonce des développements. Ensuite, on fait un saut narratif et on arrive dans une colossale station spatiale qui renferme un monde complet, autonome, autarcique, sorte de cauchemar climatisé du capitalisme de l’ère spatiale. S’y entassent l’enquête d’un personnage qui cherche à savoir pourquoi certaines stations lointaines connaissent des avaries inexpliquables, la description d’une société de l’hyperconsommation en mode dénonciation du consumérisme, l’évocation du racisme par la métaphore des « animaloïdes », l’émergence d’un groupe de scientifiques qui relève du conclave de savants fous à l’ère stellaire…

Tout cela est riche, sympathique, complexe, mais tout n’est pas convaincant. La charge anti-capitaliste est sympa, j’adhère au discours bien sûr, mais c’est quand même fait avec des semelles de plomb et à marche forcée. De même pour l’allégorie sur le racisme et le communautarisme. Et le thème de l’hubris humain, porté par l’intrigue de la création d’une nouvelle race, l’homo stellaris, à greffer à Shangri-La, lointaine contrée terraformée, c’est bien, mais cela fait surtout jaillir des souvenirs de récits peut-être déjà vu (j’avais, en lisant, le cycle des Seigneurs de l’instrumentalité, de Cordwainer Smith, en tête, confusément, sans trop savoir pourquoi…). Il y a quelque chose de l’ordre de l’accumulation de clichés dans l’album.

Tout cela est sauvé par une narration vraiment bien en général, à part quelques lourdeurs démonstratives. Bablet parvient à bien représenter les petites lâchetés de ses personnages (John qui n’intervient pas et s’enfuit, par exemple). Il y a aussi des séquences super fortes, à l’exemple de la découverte de ce que l’Arche cache, ou celle de la révélation du siège du pouvoir central. Si les personnages me paraissent toujours assez laids, les décors sont très impressionnants.

L’un dans l’autre, un récit ambitieux, un peu gâché par une volonté de trop en faire, de trop en montrer. Et un final d’une noirceur incroyable.

Jim

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