SHERLOCK HOLMES : LA FEMME EN VERT (Roy William Neill)

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REALISATEUR

Roy William Neill

SCENARISTE

Bertram Millhauser, d’après les personnages créés par Sir Arthur Conan Doyle

DISTRIBUTION

Basil Rathbone, Nigel Bruce, Hillary Brook, Henry Daniell…

INFOS

Long métrage américain
Genre : thriller
Titre original : The Woman in Green
Année de production : 1945

Tout au long de la série de 14 films produits par la FOX (pour les deux premiers) puis par la Universal (pour plus de détails, voir L’Arme secrète, La Clef et Le Train de la Mort), Sherlock Holmes et le Docteur Watson, interprétés par Basil Rathbone et Nigel Bruce, ont croisé la route du Professeur Moriarty à trois reprises…et sous trois visages différents !
Le Napoléon du Crime fut incarné par George Zucco dans Les aventures de Sherlock Holmes en 1939, par Lionel Atwill dans L’Arme Secrète en 1942 et pour finir par Henry Daniell dans La Femme en Vert en 1945.

Les habitués de ces longs métrages ont d’ailleurs déjà pu apprécier le jeu de Henry Daniell à deux autres reprises : il fut un adversaire de Holmes dans Sherlock Holmes à Washington et un allié dans La Voix de la Terreur ! Pratique habituelle, puisque la production avait son « propre petit répertoire de comédiens » à qui ils faisaient appel afin d’interpréter différents rôles secondaires. Le prolifique comédien britannique Harry Cording apparaît ainsi, le plus souvent sans être crédité, dans 7 rôles différents dans la moitié des Holmes de Rathbone.

La Femme en vert est le 11ème film de la série. Il est sorti en 1945, entre La Maison de la Peur et Mission à Alger. Roy William Neill est bien sûr une nouvelle fois aux commandes de cette aventure originale qui emprunte quelques éléments (dialogues, situations) au Dernier Problème et à La Maison Vide. La découverte macabre de cadavres de jeunes femmes amputées de leurs doigts va conduire Holmes et Watson sur une étrange enquête où se mêlent hypnotisme et chantage. Et derrière cette machination se cache leur vieil ennemi, le Professeur Moriarty, qui a échappé à la mort par pendaison dans la prison où il était enfermé.

Moriarty-and-Sherlock

Lorsqu’ils tournent La Femme en Vert en 1945, Basil Rathbone et Nigel Bruce campent le célèbre détective et son acolyte depuis six ans. Le duo est donc très bien rôdé et leur dynamique d’équipe, que ce soit dans les intermèdes comiques (toujours réservés à ce pauvre Watson) ou dans les moments les plus sombres (la scène du sniper, joliment réalisée avec un soin apporté aux ombres et aux faux-semblants), n’est plus à prouver.

La réalisation reste assez fontionnelle, même si quelques idées intéressantes de mise en scène sont à relever (notamment à l’occasion des séances d’hypnotisme). Cependant , ce côté théâtral donne un certain cachet à l’affrontement presque policé entre Holmes et Moriarty : c’est à un nouveau duel de mots et d’esprits auquel s’adonnent les deux ennemis de toujours…et c’est assez savoureux.

On sent toujours le manque de moyens dans ces Holmes de la Universal produits à l’économie et qui réutilisent régulièrement les mêmes décors (et les mêmes acteurs dans des rôles différents)…petite réserve qui s’efface néanmoins devant la qualité de l’interprétation et l’efficacité générale de ces intrigues le plus souvent emballées en 60/70 mn.

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Francesco Francavilla :

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