SILENCE (Didier Comès)

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La critique de Silence T.1 (Intégrale - Casterman) par ginevra est disponible sur le site!

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Mon préféré de Comès, peut-être.

Jim

Limite, j’avais cette BD dans les mains avant même de savoir lire ! Un grand classique de la famille (et donc dans plusieurs maisons de la famille)

9782203166752

Scénario : Didier Comès
Silence
Nouvelle édition 2018

25,00 €

A PARAÎTRE le 06/06/2018

Une référence majeure de la bande dessinée contemporaine.
« Je mapel Silence é je sui genti». Ainsi les lecteurs d’(À Suivre), début 1979, découvrent-ils, bouleversés, l’ouvrier agricole désarmant et mutique auquel a donné naissance Didier Comès. C’est un choc. Une fois consommée cette somptueuse histoire, personne n’oubliera de sitôt cet extraordinaire personnage de simplet lumineux, exploité avec hargne par un paysan prospère du village où il vit.

C’est la couv’ de la nouvelle édition ?

Oui. À part pour l’édition en 2 volumes de 2001, c’est toujours la même couverture qui est utilisée.

C ‹ est pour ça que je posais la question.
La couv › est devenue cartonnée, ou elle est restée souple ?

Ce n’est pas précisé sur le site de Casterman.
(et perso, la dernière fois que j’ai eu une édition de ce bouquin entre les mains remonte à très longtemps)…

C’était surtout par curiosité, que je posais la question (et pour voir un peu quelle était la logique d’éditeur)

Simple d’esprit, Silence travaille comme garçon à tout faire dans la ferme d’Abel, un rustaud teigneux qui ne ménage pas le jeune homme. Nous sommes dans la campagne ardennaise, peuplée de superstitions diverses et cruelles, de vieilles rancunes et de haines tenaces. Silence, qui ne connaît pas la malice, ne comprend pas qu’on l’exploite et qu’on se moque de lui. Jusqu’à ce qu’il rencontre la Sorcière, une vieille aveugle réputée pour avoir des dons et qu’une bonne partie des fermiers du coin déteste. Cette femme étrange va apprendre bien des choses au jeune attardé, qu’il s’agisse de la sensualité ou des lourds secrets de son propre passé.

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Comme le souligne Soyouz, Silence fait partie des classiques des années 1980, comptant parmi les incontournables, au même rang que les albums d’un Hugo Pratt ou d’un Enki Bilal. Il fait partie des bandes dessinées dont toutes les bibliothèques de collège ou de lycée ont un exemplaire, et de celles que les professeurs de français acceptent que leurs élèves en fassent des notes de lecture ou des exposés (c’était plus facile de présenter un Pratt, un Bilal ou un Comès qu’un Strange ou un Spectral, c’est moi qui vous le dis).

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Il faut dire que le récit a été publié dans (À suivre…), un magazine qui a régné sur la bande dessinée de 1978 à 1997, proposant des récits ambitieux émancipés de la structure feuilletonnante alors de mise. À l’initiative de son premier rédacteur en chef, Jean-Paul Mougin, le périodique se donne pour défi d’injecter un souffle littéraire dans la bande dessinée (ce qui présuppose qu’il n’y en avait pas avant, mais n’allons pas chipoter). La communication fonctionne, puisque le magazine (et la collection qui en découle) se drape dans le concept de « romans ». Et effectivement, les albums qui en naissent, de pagination variable, sont pour le coup de véritables « romans graphiques », offrant une unité de ton et de style, privilégiant le contenu sur la rigidité d’un format prédéfini. Et les œuvres de Comès comptent parmi les plus notables, bénéficiant de cette aura de légitimité littéraire. Comme quoi, ça tient à peu de choses.

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Il n’en reste pas moins que Silence, dans sa modernisation de la littérature rurale (il y a un petit côté « George Sand sous amphétamines » dans le récit), dans sa cruauté qui avance masquée, dans sa description de destins condamnés d’avance, reste un récit de premier ordre, qui marque la maturité d’un auteur.

Jim

ça, j’ai. Check.

Héhéhéhé

Jim

Casterman annonce une intégrale, en deux volumes, des « romans en noir & blanc » de Comès. À paraître au 20 mai prochain.
Couvertures à venir.

Comès, les romans noir et blanc - 1976-1984

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Tous les romans graphiques en noir et blanc de Didier Comès, auteur culte d’ (À Suivre) , enfin réédités !

Cette compilation reprend les premiers romans graphiques en noir et blanc de Comès, dont l’emblématique Silence , portrait d’un simple d’esprit évoluant dans un village ardennais où la sorcellerie et les songes deviennent une réalité tangible. Suivent L’Ombre du Corbeau , une fable fantastique sur la vanité de la guerre, La Belette , autre grand récit ésotérique et rural, Eva , une troublante histoire mêlant sensualité, possession et folie, ainsi que de courts récits inédits en album et parus dans la revue (À suivre) . Avec ces récits, Comès démontre sa capacité à toucher au plus profond de l’âme et à construire des ponts entre le monde du visible et de l’invisible.

39,00 €
À PARAÎTRE le 20/05/2020

Comès, les romans noir et blanc - 1987-2006

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Cette compilation reprend les derniers romans graphiques en noir et blanc réalisés par Comès : L’Arbre-Coeur, une confrontation entre deux êtres en proie à la folie, Iris, une aventure étrange entre passé et présent, humains et animaux, La Maison où rêvent les arbres, un récit poétique sombre et lumineux à la fois, Les Larmes du tigre, une histoire initiatique indienne, Dix de der dans lequel l’auteur revient sur la vanité de la guerre, ainsi que de courts récits inédits en album et parus dans la revue (À suivre). Avec ces récits, Comès démontre sa capacité à toucher au plus profond de l’âme et à construire des ponts entre le monde du visible et de l’invisible.

39,00 €
À PARAÎTRE le 20/05/2020

Les deux tomes sont repoussés au 9 septembre prochain.

Jim

En janvier prochain, pour le cinquantième festival d’Angoulême, Casterman va lancer une opération spéciale à l’occasion de laquelle l’éditeur va publier une édition spéciale de certaines de ses bandes dessinées les plus emblématiques.

Le Cahier bleu / Après la pluie, de Juillard
Corto Maltese : La Ballade de la mer salée, de Pratt
Le Goût du chlore, de Vivès
Ici Même, de Forest et Tardi
Jonas Fink, de Giardino
Kiki de Montparnasse, de Bocquet et Catel
Silence, de Comès
Le Silence de Malka, de Zentner et Pellejero
Trait de craie, de Prado
La Trilogie Nikopol, de Bilal
Un été indien, de Pratt et Manara

Jim

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Silence (op Angoulème)

" Je mapel Silence é je sui genti". Ainsi les lecteurs de la revue (A Suivre) découvrent-ils, début 1979, l’ouvrier agricole mutique et désarmant auquel a donné naissance Didier Comès. C’est un choc. Une fois lue cette somptueuse histoire, personne n’oubliera de sitôt cet extraordinaire personnage lumineux exploité par un paysan prospère de son village… Interprété dans un noir et blanc irradiant de virtuosité, le maître-livre de Comès - à bien des égards l’un des premiers romans graphiques francophones - demeure une référence majeure de la bande dessinée contemporaine.

  • Éditeur ‏ : ‎ CASTERMAN (25 janvier 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 152 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2203254823
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2203254824

Didier Comès est né en 1942 à Sourbrodt, petit village des cantons de l’Est. Son père parlant allemand et sa mère wallon et français, il se définit lui-même comme étant un " bâtard de deux cultures ". En sortant de l’école à 16 ans, il sera dessinateur industriel. En parallèle, il s’initie à la musique. S’essayant aux percussions, il ne viendra à la bande dessinée que plus tard. En 1969, il écrit Hermann, une série de gags publiée dans les pages jeunesse du Soir. En 1973, Pilote publie le premier épisode d’Ergün l’errant, dont le deuxième épisode ne paraîtra qu’en 1980 chez Casterman. En 1975, celui qu’on considère déjà comme l’héritier spirituel d’Hugo Pratt écrit L’Ombre du corbeau. C’est en 1980 également que Casterman publie Silence, album qui consacre Comès et pour lequel il abandonne la couleur pour la technique du noir et blanc. Ensuite viendront La Belette (1983), Eva (1985), L’Arbre-Coeur (1988), Iris (1991) et La Maison où rêvent les arbres (1995).

Silence: NE 2023

« Rien ne semble devoir troubler la vie paisible du petit village de Beausonge. Et pourtant… derrière ce calme apparent se trament d’étranges vengeances. C’est Silence, l’idiot du village, qui en sera l’instrument. Par lui (ou malgré lui ?) s’abattra bientôt sur Beausonge “la Nuit des Sorcières” … Guérisseurs, rebouteux, sorciers et exorcistes n’appartiennent pas, comme le voudrait un certain romantisme triomphant, à une époque d’obscurantisme révolue. Les sorciers sont parmi nous… C’est cet univers trouble qui a inspiré Didier Comès, un univers qu’il connaît très bien pour habiter lui-même un petit hameau des Ardennes, à la frontière allemande. Avec Silence, il signe son premier “grand roman. »
(À Suivre) n°13, février 1979.
Prix du meilleur album au Festival d’Angoulême 1981

  • Éditeur ‏ : ‎ CASTERMAN (27 septembre 2023)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 152 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 220324190X
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2203241909
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 1,08 Kilograms
  • Dimensions ‏ : ‎ 24 x 1.9 x 32 cm

Ils ont bien insisté sur la couleur. Effet barbie ?