SIMPLE MORTEL (Pierre Jolivet)

Thriller/fantastique
Long métrage français
Ecrit et réalisé par Pierre Jolivet
Avec Philippe Volter, Christophe Bourseiller, Nathalie Roussel…
Année de production : 1991

S’il est principalement connu pour traiter de sujets sociaux (à travers des longs métrages comme Fred, Ma Petite Entreprise ou encore son dernier en date Les Algues Vertes), l’acteur, scénariste et réalisateur Pierre Jolivet a touché à un cinéma dit « de genre » en quelques occasions et notamment à ses débuts, lors de sa collaboration avec Luc Besson (avec lequel il s’est ensuite brouillé) sur le post-apo Le Dernier Combat et sur Subway. Simple Mortel est à classer dans la catégorie science-fiction…mais une S.F. épurée, un fantastique sans effets qui vire au suspense paranoïaque…

Simple Mortel a été tourné lors d’une période particulière de la vie et de la carrière de Pierre Jolivet. Il en parle même comme d’un film de « fin de dépression » après l’échec de ses deux premières réalisations et l’accueil plus positif de sa troisième, Force Majeure (avec Patrick Bruel et François Cluzet). Le succès ne fut pas au rendez-vous (à peine 60.000 entrées dans les salles) mais Simple Mortel a tout de même réussi à acquérir un petit statut culte avec les années.

L’acteur belge Phillipe Volter (Cyrano de Bergerac) joue Stéphane Marais, un linguiste universitaire dont la vie bascule le jour où il commence à entendre des messages qui lui sont destinés dans son autoradio et d’autres appareils électroniques. Son interlocuteur lui parle dans une langue morte, un vieux dialecte gaélique, que seul Stéphane peut comprendre. Chaque message concerne une mission ou une énigme que l’expert doit résoudre afin d’empêcher une catastrophe. Des enjeux qui seront de plus en plus importants jusqu’à englober la survie de tous les habitants de la Terre…

Le budget modeste fait que Simple Mortel est avant tout un film d’atmosphère qui questionne dans un premier temps la santé mentale de son personnage principal (Volter, dont le destin fut tragique puisqu’il s’est suicidé à l’âge de 46 ans, est très convaincant) tout en assurant progressivement la dangerosité d’une menace qui reste hors-champ. Il faut se faire au rythme parfois un peu frustrant de l’ensemble (et à quelques acteurs qui marmonnent un peu trop) mais Jolivet a su mettre en place un climat souvent anxiogène et si les scènes-chocs sont rares, l’une d’elles est particulièrement efficace.

Il y a quelque chose de La Quatrième Dimension dans ce sympathique exemple de science-fiction à la française, qui intrigue jusqu’au tout dernier plan.

3 « J'aime »

Pas revu depuis son premier visionnage sur c+ il me semble. Je sais que j’avais adoré l’ambiance et le concept. Mais j’en ai gardé aucun souvenir.

1 « J'aime »

Pour moi, le meilleur des films de SF français des années 80.