Discutez de Sorcières, mes soeurs
La critique de Sorcières, mes soeurs T.1 (simple - La boîte à bulles) par ginevra est disponible sur le site!
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Sorcières, mes soeurs
« La chasse aux sorcières permet de cristalliser sur quelques individus une véritable peur sociale. La sorcière personnifie la notion de déviance par rapport aux normes. Pour parvenir à faire de la sorcière un objet de méfiance, il fallait susciter des sentiments violents, de haine, de mépris, de dégoût, de scandale. » Chantal Montellier y voit le parfait symbole de la féminité refusée, du droit à la différence bafoué. Et pas seulement au Moyen Âge !
Le thème est désormais bien connu du grand public suite au succès de l’ouvrage de Mona Chollet ou de Titiou Lecoq. Mais Chantal Montellier l’avait défriché, 30 ans plus tôt, en pionnière de la BD engagée et féministe.
Elle avait créé ces histoires courtes dans les années 1980 pour le regretté magazine (À Suivre). Chacune met en scène une présumée sorcière, issue de notre histoire ancienne mais aussi contemporaine, sans balai magique mais avec un insupportable – pour la société – parfum de scandale.
Parmi les plus belles planches de Chantal Montellier, entièrement retravaillées par l’autrice pour cette réédtion…
- Éditeur : La Boîte à Bulles (9 mars 2022)
- Langue : Français
- Relié : 88 pages
- ISBN-10 : 2849533874
- ISBN-13 : 978-2849533871
- Poids de l’article : 662 g
- Dimensions : 22.4 x 1.4 x 30.2 cm
C’est une réédition ou une intégrale ?
Chantal Montellier restera dans l’histoire de la bande dessinée comme une des toutes premières femmes auteurs de BD, et surtout comme une des premières artistes à s’être saisie de ce média pour poser un regard impliqué et militant sur le monde.
Durant les années 1970 et 1980, ses oeuvres ont été publiées dans les magazines Ah ! Nana , Métal Hurlant (3 récits repris en 2003 dans Social Fiction aux éditions
Vertige Graphic) puis À Suivre où elle crée le personnage de Julie Bristol. Elle publie deux nouvelles aventures de son héroïne aux éditions Dargaud avant de délaisser la bande dessinée quelques années.Avec Les Damnés de Nanterre (éditions Denoël) puis Tchernobyl, mon amour (éditions Actes Sud), Chantal Montellier a effectué dans les années 2000 un retour plus que remarqué dans l’univers des cases et des bulles.
Cofondatrice du prix Artémisia, elle a prouvé qu’elle n’avait rien perdu ni de son coup de crayon, ni de son extrême sensibilité, ni de ses engagements politiques et féministes…
Vu la pagination, je penche pour une réédition.
Jim
Je me suis demandé … ça aurait pu être deux 44 pages.
D’après Bédéthèque, la dernière édition compte 85 planches. Donc je pense que le contenu sera le même.
Jim