Mouais. Gros, gros mouais.
J’avoue que je ne suis pas le plus grand fan de Spawn, même si j’en ai lu quelques-uns et j’ai souvent accroché. Là, j’ai voulu redonner sa chance avec ce one-shot qui prépare le lancement de « l’univers partagé », même si je trouve que McFarlane l’a déjà enclenché, son univers partagé, avec notamment Sam & Twitch et quantité de spin-offs intervenus précédemment.
Et… mouais, mouais, mouais.
Ca se lit, mais ça ne se lit pas forcément « bien ». J’ai eu du mal à tout suivre, je n’ai pas trouvé d’élément, d’accès fluide pour un novice. Dans le sens où Omega Spawn, ça me rappelle Image United, mais les événements récents sont évoqués sans être résumés, sans être « simples » à appréhender.
Todd McFarlane tape à côté de mon intérêt, en fait, car je ne comprends pas bien ce qu’il s’est passé jusque-là. Je vois bien que Disruptor, le nouveau super-vilain principal, est fort et tout, mais son look bof et surtout le manque d’accompagnement coupent l’implication. Cogliostro a encore des secrets, change même de forme, mais je me sens à peine concerné. Les liens entre Spawn et Gunslinger Spawn sont très faibles, et les back-ups sur Medieval Spawn, She-Spawn ou Gunslinger Spawn ne sont pas passionnants (allez, She-Spawn, c’est un peu touchant).
Graphiquement, Jim Cheung livre des planches correctes mais son style me paraît trop « clair », trop super-héroïque pour Spawn. Il y a plusieurs postures du Spawn classique qui sont ridicules, dans le sens où ça manque de l’aura horrifique, de présence, d’atmosphère ; là, c’est juste un Venom avec une cape rouge qui bondit, dans des postures un peu nazes. Après, Brett Booth est gore et correct pour Gunslinger, Marcio Takara est bon mais limité sur She-Spawn et Stephen Segovia fait du pro’ mais sans briller sur Medieval.
Un one-shot en forme de déception : comme novice (et encore, j’ai quand même lu une trentaine de numéros de Spawn, presque 10% de l’ensemble), je me suis senti perdu et la narration un peu lourde de McFarlane (pff, cette voix-off descriptive) m’a laissé de côté.
Dommage, je ne prendrais pas les suites.
C’est donc sur cette déception que j’arrête les avis et critiques, avec pour vous trois semaines de silence peut-être bienvenues. 