SPIDER-MAN & HULK (Garth Ennis / John McCrea)

Spider-Man & Hulk : Le triomphe des mille

Il fut un temps où Peter Parker était harcelé par certains de ses camarades de classe. Aujourd’hui, il est devenu un super-héros respecté qui n’hésite pas à se mesurer à des vilains aussi dangereux que le Rhino. Mais les tortionnaires de son enfance ont eux aussi la peau dure. De son côté, Hulk pense avoir trouvé la paix au milieu du désert, mais c’est sans compter sur un bataillon de marines zélés venus l’arrêter… Voici un album un peu atypique qui célèbre un tandem artistique peu habitué aux super-héros « classiques ». En effet, on se souvient plutôt de Garth Ennis et John McCrea pour leur collaboration sur Hitman ou Dicks, et on sait qu’Ennis s’intéresse habituellement aux antihéros de l’univers Marvel, comme le Punisher et Nick Fury. Ces deux mini-séries datant de 2001, mettant en scène Spider-Man et Hulk, étonneront donc les fans de l’univers Marvel !

  • ASIN ‏ : ‎ B0F1T2F1DV
  • Éditeur ‏ : ‎ Panini (13 août 2025)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Relié ‏ : ‎ 128 pages
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Pour l’histoire de Spider-Man, c’est Tangled Web #1 à 3, publié en 2002 dans Spider-Man HS #7.
Et pour Hulk, c’est la mini-série Hulk Smash, publiée en 2003 dans Marvel Elite #31.

Ah ! :sweat_smile: faut que je vérifie alors. En plus je n’en ai aucun souvenir…

Initiative du responsable éditorial Axel Alonso, Tangled Web était une série anthologique composée de 22 numéros (dont certains sont restés inédits en V.F.) publiés entre 2001 et 2003. Le but de ce titre était de permettre à différents auteurs d’exprimer leur vision de Spider-Man et de son petit monde (alliés et adversaires) sans se soucier de la continuité…et sans faire automatiquement du héros le personnage principal à chaque livraison.

Tangled Web a été inaugauré par un arc narratif en trois parties imaginé par le duo de Hitman , Garth Ennis et John McCrea. On le sait, Garth Ennis n’est pas un fan de super-héros, ce qui explique que le personnage Marvel qu’il a le plus écrit est le Punisher. Il aurait pu tourner Spidey en dérision, ce qu’il a déjà fait avec d’autres héros, mais ce n’est heureusement pas le cas ici (car ses portraits sont parfois un peu forcés).

Ennis orchestre même quelques scènes touchantes avec Tante May et se sert du sens de l’humour de Peter au cours de passages très amusants (un rendez-vous qui tourne court dans une soirée peuplée de mannequins anorexiques). La nature de la menace est plus horrifique. le scénariste irlandais a créé pour l’occasion Carl King, une brute qui tyrannisait Parker quand il était gamin. Le gros con suivait le futur Spider-Man partout pour le plaisir de l’humilier et il a été témoin de la fameuse piqûre de l’araignée radioactive.

Vu les effets sur Peter, Carl King a pensé qu’il pouvait lui aussi avoir des pouvoirs…en gobant l’araignée morte. Monumentale erreur car s’il y a bien eu transformation, celle-ci est beaucoup plus littérale et dégoûtante. Les cases sont un peu pauvres en décors mais le style de John McCrea est dynamique et il est à l’aise dans la démonstration peu ragoutante des capacités de Carl King. Ce qui donne un ensemble aussi anecdotique que plaisant, mélange divertissant de légèreté et d’horreur.

Le principal pourvoyeur de comic-books de guerre est très certainement l’irlandais Garth Ennis ( Preacher, Hitman …), passionné du genre depuis ses lectures de jeunesse. Et quand Ennis se voit confier en 2001 une mini-série Hulk pour le label Marvel Knights , il décide de centrer son récit sur ces unités de soldats envoyés au casse-pipe pour arrêter le titan vert déchaîné, en évitant la grosse bourrinade (même si l’action est comme il se doit bien musclée) pour se montrer plutôt fin sur le sujet.

Hulk smash s’ouvre sur la vision d’un militaire courant à toute vitesse en plein désert pour sauver sa vie. Son regard ne trompe pas : il a eu la trouille de sa vie en se retrouvant face-à-face avec le colosse et il a tout planté là, en abandonnant ses hommes. Le premier chapitre se concentre sur le portrait du Lieutenant Mitchell, sur ses réactions à la vision de la bataille qu’il observe de loin. La caractérisation est soignée et John McCrea, collaborateur régulier de Garth Ennis, illustre l’ensemble de manière solide et expressive, l’encrage de Klaus Janson imprimant un aspect sec et nerveux aux planches.

La rencontre avec un pilote qui a survécu à la rencontre avec Hulk va bousculer les doutes de Mitchell. Le traitement est intéressant car Ennis évite ce qui aurait pu n’être qu’un simple discours militariste pour se mettre à hauteur d’hommes et parler de courage et de responsabilité, de mecs qui font leur boulot malgré les difficultés, aussi insurmontables qu’elles paraissent (et ici elles sont particulièrement énormes).

C’est bien écrit, court (c’est assez rare, une mini-série en 2 numéros, publiée à l’époque en intégralité dans le #31 de la revue Marvel Elite ), percutant et offrant au final une vision différente de ces nombreux affrontements entre Hulk et les forces de l’armée américaine.

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Je me souviens de Hulk Smash. Je l’ai. Effectivement il est assez court. Par contre Spider-Man…