STAR TREK : NEMESIS (Stuart Baird)

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REALISATEUR

Stuart Baird

SCENARISTE

John Logan, d’après une histoire de John Logan, Rick Berman et Brent Spiner

DISTRIBUTION

Patrick Stewart, Brent Spiner, Tom Hardy, Jonathan Frakes, Marina Sirtis, LeVar Burton, Michael Dorn, Gates McFadden, Ron Perlman…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction
Année de production : 2002

Pour ce qui fut l’ultime aventure cinématographique de l’équipe de La Nouvelle Génération (un onzième film Star Trek fut un temps envisagé mais l’échec de Nemesis en a décidé autrement, mettant la saga en pause jusqu’au reboot de J.J. Abrams), le producteur et scénariste Rick Berman (co-créateur des séries Deep Space Nine et Voyager) a tenu à apporter, selon son propre terme, du « sang neuf ». Le scénario a alors été confié à John Logan (Gladiator), qui a développé une histoire imaginée avec Berman et Brent Spiner, l’interprète de l’androïde Data. Pour la mise en scène, Rick Berman a fait appel à Stuart Baird, monteur expérimenté (il fut notamment le collaborateur régulier de Richard Donner) qui avait jusque là réalisé deux films d’action, Ultime Décision avec Kurt Russell et Steven Seagal et U.S. Marshall avec Tommy Lee Jones et Wesley Snipes. Sa carrière de réalisateur s’est arrêtée après Star Trek : Nemesis.

Stuart Baird ne s’en est jamais caché : il ne connaissait rien à Star Trek et a eu bien du mal à se familiariser avec l’univers et les personnages, ce qui n’a pas amélioré ses relations avec certains membres de l’équipe (Marina Sirtis l’a même traité d’idiot pendant une convention Star Trek). Star Trek : Nemesis ne fait pas partie des films les plus appréciés de la franchise, loin de là…j’ai même l’impression qu’il s’agit pour beaucoup du « Star Trek V » de La Nouvelle Génération. Mais même s’il a ses défauts et qu’il reste un peu faible pour faire un beau final (surtout comparé à Star Trek VI pour la série classique), Nemesis n’est pour moi pas si mauvais que ça…comme Star Trek V, donc…

Je trouve le grand méchant intéressant, par exemple. Une menace contre la Fédération représentée par le Préteur rémien Shinzon, qui a pris le contrôle de l’Empire Romulien après un coup d’état. Et ce Shinzon n’est autre que le clone de Jean-Luc Picard. Deux faces d’une même pièce, deux hommes qui ont leurs points communs mais qui ont, par la force des choses, pris des chemins complètement différents. Alors au début de sa carrière (c’était un an après son tout premier rôle dans la série Band of Brothers), Tom Hardy livre une interprétation intense face à un Patrick Stewart toujours impeccable. Le thème du double caractérise aussi le parcours de Data après la découverte d’un de ses prototypes.

Comme souvent, Picard et Data sont donc mis en avant. Pour les autres membres de l’équipage, l’équilibre est par contre ici un peu plus difficile à trouver. La plupart sont réduits à leur fonction sans avoir quelque chose de vraiment « consistant » à jouer (Michael Dorn s’est d’ailleurs plaint que Worf n’avait pas grand chose à faire). Puisque le film débute par leur mariage, Riker et Troi sont un peu mieux lotis et les dernières scènes bouclent joliment leur histoire avec l’Enterprise et le capitaine Picard.

Après une amusante et touchante cérémonie (qui permet à Wil Wheaton/Wesley Crusher et Whoopi Goldberg/Guinan de faire une petite apparition), la suite se traîne un petit peu (on est loin de la tension constante de Premier Contact) jusqu’à une deuxième partie plus nerveuse à partir du moment où Shinzon déclenche son plan. Stuart Baird orchestre de bonnes scènes d’action (comme l’évasion de Picard et Data et le combat entre Riker et le Vice-Roi de Rémus joué par Ron Perlman sous un épais maquillage) et de très efficaces batailles spatiales.

J’aime les quatre longs métrages de La Nouvelle Génération…à des degrés divers. Tout en reconnaissant que les équipes créatives n’ont jamais fait mieux que le deuxième, l’excellent Star Trek : Premier Contact

Il paraît que Tom Hardy est loin d’être fier de sa prestation quant à lui, ou peut-être du film (ou peut-être de la réputation du film, plus vraisemblablement) et tente à toute force de le faire oublier au sein de sa filmo…

Disons qu’il pensait que le film allait être un véritable déclencheur pour sa carrière, mais le flop conjugué à ses problèmes de drogue et d’alcool ont fait que cette période fut assez délicate pour lui. D’après lui, c’est vraiment Bronson qui a relancé sa carrière…

Et il y est très impressionnant, d’ailleurs.

Des quatre films avec l’équipe de Picard, je n’ai vu que les deux premiers, et comme toi je ferais un sort particulier à « Premier Contact », vraiment excellent.

Matt Ferguson :

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