STRANGER THINGS (Saisons 1-4)

*En 1980, dans la petite ville de Montauk, Long Island, un jeune garçon disparaît sans laisser de traces. La famille, les amis et la police locale cherchent des réponses et se retrouvent plongés dans un mystère mêlant des expériences secrètes menées par le gouvernement, des forces surnaturelles et une étrange petite fille. *

La bande-annonce :

youtube.com/watch?v=XWxyRG_tckY

Je suis tombé sur la bande annonce aujourd’hui, et j’ai été séduit par l’atmosphère post-spielbergienne du truc. C’est peut-être trompeur, mais j’ai ressenti ça comme une sorte de « Super 8 en plus musclé ». Je crois que je vais surveiller ça de près.

Jim

La nouvelle bande-annonce :

youtube.com/watch?v=b9EkMc79ZSU

Plutôt sympa cette série après seulement trois épisodes.

L’ambiance des années 1980 vue au travers du cinéma, y est vraiment bien rendu ; c’est assez étonnant d’ailleurs ; cette époque idéalisée via le grand écran me semble étonnamment lointaine.

Sinon on y parle de The Uncanny X-Men #134. :wink:

Il y a un petit côté X-Files qui se précise, plutôt à mon goût cette série.

Hier je suggérais des accointances entre Stranger Things et X-Files, avec le premier épisode du jour c’est à Fringe que ça me fait penser.

Les dialogues entre les gamins semblent très spontanés, et plein d’humour et de candeur ; les ados agissent comme des ados de séries télévisées, et tout ça marche plutôt bien.

j’y vois plus l’influence joe dante voir une pincé de rob reiner (stand by me)que de spielberg ce qui n’est pas pour me déplaire

Si je trouve que la série met un peu de temps à mettre en place des sujets capables de m’intéresser, là définitivement (?), elle a passé la seconde voire la surmultipliée.

Autre point très très positif en ce qui me concerne, elle est courte (8 épisodes), et si ce n’est pas un gage absolu de qualité, les scénarios « ramassé » ont de toute façon ma préférence.

De façon assez amusante une fois sorti de chaque épisode, lorsque l’effet suspensif d’incrédulité n’est plus nécessaire, le scénario apparaît pour ce qu’il est, plutôt sacrément tiré par les cheveux, mais durant l’épisode lui-même l’effet qu’a décrit Coleridge il y a presque 200 ans, fait effet - justement- et à chaque épisode ça marche.

Arrivée au bout des 8 épisodes, la série se révèle avoir été un très bon divertissement :

[spoiler]la fin relativement ouverte autour des plusieurs des personnages principaux laisse entrevoir la possibilité non pas d’une île, mais d’une suite.

Cela dit, si d’aventure il ne devait y avoir qu’une seule saison, la fin comble assez bien ce qu’elle a promis lors de son déroulement.[/spoiler]

Ou comment faire du neuf avec du vieux. :slight_smile:

[quote=« artemus dada »]

[spoiler]

Cela dit, si d’aventure il ne devait y avoir qu’une seule saison, la fin comble assez bien ce qu’elle a promis lors de son déroulement.[/spoiler][/quote]

La série a été conçue pour ne connaître qu’une seule saison, si j’en crois une interview des showrunners dans le dernier Mad Movies.
Si suite il devait y avoir malgré tout, ce serait plus dans l’esprit d’une séquelle comme on les conçoit au cinéma ; ils n’ont pas le début d’une idée pour une éventuelle saison 2 à ce stade, à les en croire.
Je dois reconnaître que j’aime bien le principe, un peu sur le modèle des mini-séries britanniques « bouclées » en une saison.

Après 4 épisodes, je m’avoue très friand de la série en tout cas ; les références sont plutôt bien digérées, et la réalisation particulièrement soignée. Du haut-de-gamme, sans compter une interprétation très convaincante (et c’est jamais gagné avec des gamins au cast…).

Je suis en train de regarder le début.
Alors c’est bien. C’est proprement troussé, ça intègre des idées et des thèmes plus récents (la tueuse dans la cuisine, là, on est dans le film de complot en mode Jack Ryan / Jason Bourne), et ça s’inscrit dans une esthétique et une narration très années 1980. C’est vraiment « Super 8 en version longue ».
Après, les références sont quand même envahissantes. Rien que le premier épisode propose des clins d’œil à X-Men, à Poltergeist, à Tolkien, à Ça, à Ma sorcière bien-aimée… Les coups de coude des scénaristes vont finir par nous faire des bleus au bras.
Et donc, malgré la qualité de la narration, la finesse des plans, le jeu convaincant des acteurs (même les mioches), la dimension régressive de la vaste référence qu’est ce projet est un peu pesante et tourne un peu au pastiche. J’aime bien, hein, on est en terrain connu, mais peut-être un peu trop. Autant je suis fan de Super 8 notamment parce que ça ne dure que le temps d’un film, là, sur une saison, je sais pas. Bon, c’est une saison courte, je serai vite fixé.

Jim

Pourtant, fin juillet, ils avaient annoncé une saison 2 (avec de nouveaux personnages, un qui retourne peut-être sa veste, etc), et peut-être même plus.

Depuis le temps que j’entends parler de cette série, va falloir que je la mette dans la file d’attente.

Bon, à mi-chemin de son parcours, la série commence à trouver son identité.
Le glissement du fantastique vers une imagerie plus horrifique (les monstres, les mains dans le mur…) permet de sortir la série de son atmosphère Spielberg / Dante / Zemeckis. Même si les flash-backs enracinent bien l’intrigue dans la science-fiction, on s’éloigne des gentils extraterrestres et des fantômes traumatisés.
Ouf, pourrions-nous dire.
Autre chose intéressante, que Super 8 avait compris à son époque, c’est que les adultes comptent autant que les enfants. Les deux générations permettent de faire avancer l’intrigue en parallèle, ce qui est pas mal question suspense, mais surtout, on a réglé son compte aux adultes ineptes qui ne voient jamais rien et s’inquiètent toujours trop tard. De sorte que, ici, les adultes sont impliqués, chacun à sa manière (une mère désespérée, un shérif qui tente de reprendre le contrôle…), au point que cela amène les plus vieux à mettre des bâtons dans les roues des plus jeunes. C’est pas mal.
Et je crois que je n’ai jamais vu Wynona Ryder aussi intense.
L’illustration sonore est pas mal du tout. sélectionné en fonction de l’époque mais proposant des morceaux parfois très noirs (j’ai entendu un Joy Division passer, ça claque).
Reste que c’est encore une déclinaison d’un sous-genre qui est vieux de trente ans. Ça en dit long sur notre époque, qui aime les remakes, les déclinaisons, et les ressassements des vieux goûts fanés.

Jim

[quote]Reste que c’est encore une déclinaison d’un sous-genre qui est vieux de trente ans. Ça en dit long sur notre époque, qui aime les remakes, les déclinaisons, et les ressassements des vieux goûts fanés.
[/quote]

Perso, quand c’est bien fait, ça ne me gêne pas. J’ai eu beau manger 150 tartes au pomme, si la 151ème est bonne, j’en reprends une part ^^!

Bon, comme la PS4 a eu une MaJ qui met des jolies bandes vertes sur les .avi téléchargés (coucou l’anti-piratage !), ma femme me réclame un abonnement Netflix pour cette série dont elle a entendu le plus grand bien !

Vous me confirmez à vous lire ?

Ah oui, c’est bien (me restent deux épisodes à voir, m’étonnerait que ça tourne en eau de boudin d’ici la fin…). Si on aime manger ce qu’on mange depuis trente ans, c’est bien.
Je fais la fine bouche, parce que c’est réellement bien troussé et très agréable, mais n’en demeure pas moins que j’aurais été intéressé par un récit se déroulant de nos jours. Rien n’aurait pu l’empêcher. Certaines péripéties se seraient déroulées à coup de portables, pas de talkie-walkie, et il aurait été intéressant de voir comment l’imaginaire spielbergien aurait pu prendre corps dans son propre « futur ». Le jeu des références aurait été plus subtil, aussi, je crois.
Mais oui, c’est très bien.

Jim

Bon, voilà, tout vu.
Alors oui, c’est bien.

La montée du suspense est pas mal, le mystère est intéressant, les personnages sont très sympathiques (les mioches sont marrants et, chose intéressante, ils s’engueulent, ce qui n’est pas fréquent dans ce genre d’aréopage), les acteurs sont bons (mention spéciale à Ryder et à la gamine incarnant Eleven), la menace est inquiétante, les images sont travaillées, les designs ne sont pas originaux mais fonctionnent plutôt bien.
Après, le dernier épisode est un peu bâclé. La confrontation finale est quelque peu précipitée, désordonnée et prévisible. Certains personnages (le toubib) sont rapidement évacués, d’ailleurs parfois dans des plans pas toujours habiles. Étonnamment, ce dernier épisode prend le temps de consacrer une dizaine de minutes à « l’après », mais dont la mise en scène est plutôt longue pour, au final, pas grand-chose.
Le récit laisse des portes ouvertes (autour du gamin disparu ou du shérif), mais ouvertes vers un nuage de fumée floue qui laisse bien entendre que l’équipe aux commandes ne sait pas encore trop quoi faire de tout ça. Personnellement, j’aurais tendance à penser qu’il vaut mieux laisser peinarde une bonne première saison qui ne demande pas de suite.
Bonne, mais pas géniale. L’ensemble reste assez manichéen (les gamins et leurs parents contre les méchants bidouilleurs), le toubib en chef n’est pas tellement creusé et sa part de sensibilité n’est qu’à peine esquissée (dommage, avoir Matthew Modine et ne rien en tirer, c’est ballot), et les visées des méchants sont quand même d’une limpidité douteuse. Ils sont méchants parce qu’ils font des expériences qu’ils ne contrôlent pas, wow, quelle finesse.

Et je persiste à penser que situer le récit en 1983 n’a aucune justification, si ce n’est capitaliser sur la nostalgie des quadras qui ne veulent pas grandir et qui sont nostalgiques d’ET ou des Goonies. Car, autrement, il n’y a rien qui justifie ce choix : les références pop culturelles auraient pu être adaptées, l’allusion à la Guerre froide ne sert strictement à rien… Et le récit se paie en plus le luxe de coller à l’intrigue des éléments plus « récents » de l’imaginaire complotiste (les assassins, le caisson d’isolation sensorielle, la fabrique d’armes humaines… autant d’éléments qui datent davantage de la seconde moitié des années 1980, voire des années 1990 : La Mémoire dans la peau, le roman de Ludlum, sort en 1980, mais le temps que ça infuse dans la culture pop, il faudra attendre les années 1990, avec X-Files ou Conspiracy Theory de Donner…). Et donc, quitte à moderniser l’intrigue, pourquoi ne pas moderniser les personnages et le décor ? Pourquoi ne pas nous montrer l’énième génération de sales gosses à vélo, ceux d’aujourd’hui, les héritiers d’Eliott et de ses copains pédaleurs fous ? Ça n’existe plus, les villes résidentielles de province ? Si, plus que jamais. Ça n’existe plus, les gamins à vélo ? Ça m’étonnerait. Et justement, il aurait été intéressant de voir comment les gamins d’aujourd’hui, ceux des réseaux sociaux, des smartphones et de wikipedia, se débrouillent par rapport à ce genre de menace. Quitte à ressortir un talkie-walkie poussiéreux du garage de papa !
C’est tout le problème de ce genre de fiction bien connotée. C’est comme Han Solo qui, trente ans après, a toujours le même blouson noir sur chemise blanc et continue encore à vivre d’expédients et de petits trafics douteux : un certain type de fiction ne veut pas grandir. Il est nostalgique dans la pire acception du terme. Dans le cas de Stranger Things, c’est particulièrement pesant.

Jim

Si t es pas dans les 80’s… tu n as pas la scene avec Atmosphere de Joy Division ou celle avec Elegoa de New Order … la musique « à al carpenter »

Le réalisateur Joe Cornish a traité ce sujet des « héritiers » de Elliott, Michael et Gertie (E.T.) dans Attack the Block.