On m’a dit que je pouvais pourrir ici - enfin, je ne sais pas si ça fait jeu de mot, mais je voulais dire que j’avais droit de venir ici pour y mettre un peu de hors sujet… Un peu… et le « on » s’agit d’une personne qui se reconnaîtra ! (Je ne dénonce personne, moi
)
Je ne connaissais pas Orzak…
« Ozark » est une bande dessinée franco-belge apparue dans les années 1980, créée par Jacques Lennoz (sous le pseudonyme Jack Nolez) et dessinée par Franco Oneta. L’histoire suit Ozark, un jeune Sioux doté de pouvoirs mystiques hérités d’un chaman nommé Wa-Tan-Peh. Avec l’aide de son cheval magique Mustang et d’un cirque enchanté appelé le Magic Circus, Ozark affronte divers ennemis surnaturels, dont le maléfique Typho, le docteur Kain et des extraterrestres menaçants.
Le « Banian », mentionné dans le titre que je vais évoquer, fait partie des récits ultérieurs liés à cette saga dans les années 2000.
L’arbre « Le Banian » dans le comic Ozark est décrit comme un témoin silencieux des tourments et des évolutions de l’humanité à travers les millénaires. Ce récit s’ancre dans la mythologie d’Ozark et reflète une symbolique forte autour de la sagesse et de la mémoire, incarnée par cet arbre majestueux. Il fait partie des histoires écrites par Jean-Marc Lainé et illustrées par Aoulad, dans un style mêlant spiritualité et épopée humaine.
Le Banian, à la fin du récit, exprime qu’il a tout révélé de ses souvenirs des souffrances humaines. Cependant, le « petit homme » lui demande toujours de l’enseigner, symbolisant une quête de compréhension plus profonde. Cela pourrait refléter que, malgré le récit du Banian, l’homme cherche non seulement à entendre des faits mais aussi à saisir la sagesse derrière ces événements. Il y a une distinction entre entendre l’histoire et en tirer des leçons, et c’est ce que le « petit homme » souhaite apprendre.
Je ne connaissais pas non plus Sibilla (enfin si une Sybilla née à Ontario et a été une élève dans du même collège/lycée que moi, à Vaucresson. Et fille de Pierre Barthès. Je ferme la parenthèse, le hors sujet se termine là.
)
Sibilla, écrite par Jean-Marc Lainé et illustrée par Stéphane Roux, est une série de bandes dessinées centrée sur un personnage mystérieux et fascinant : une médium italienne et experte de l’occulte, qui mène des enquêtes surnaturelles. Sibilla est le nom de plume d’Elena Drago, qui travaille pour un tabloïd italien, Flash. Derrière son apparence publique de chroniqueuse astrologique, elle mène des enquêtes sur des phénomènes inexpliqués, souvent en compagnie de Leonardo Verga, un journaliste sceptique.
L’une des forces de cette série est sa capacité à combiner des thèmes surnaturels avec des enquêtes modernes. Sibilla, bien que dotée de pouvoirs occultes, doit résoudre des mystères qui transcendent le simple domaine du paranormal. L’approche scénaristique de Lainé s’articule autour d’une tension entre la rationalité scientifique (incarnée par Verga) et le monde mystique auquel appartient Sibilla. Cela crée un équilibre entre le tangible et l’invisible, renforçant l’atmosphère gothique et mystérieuse qui baigne le récit.
Le dessin de Stéphane Roux apporte une dimension visuelle très marquée à cet univers. Connu pour son travail sur des comics américains (Birds of Prey, Zatanna), Roux excelle à capturer l’esthétique sombre et envoûtante de cette série. Ses dessins évoquent souvent des ambiances énigmatiques, renforçant le caractère surnaturel des histoires. Les couleurs, souvent sombres et nuancées, renforcent la sensation de mystère et d’inquiétante étrangeté.
L’histoire de Sibilla s’inscrit dans la grande tradition des récits occultes, où la protagoniste oscille entre le monde visible et l’invisible, incarnant à la fois la puissance et la vulnérabilité face aux mystères qu’elle explore. Cela en fait une héroïne complexe, ni toute-puissante ni totalement impuissante, ce qui la rend plus humaine et accessible malgré ses talents extraordinaires.
La série peut être vue comme une réflexion sur la quête de connaissance dans un monde où le rationnel ne suffit pas toujours à tout expliquer. Sibilla doit constamment jongler entre des vérités mystiques et des faits plus tangibles, illustrant la tension qui existe entre la science et l’occulte. Verga, son partenaire sceptique, représente cette confrontation intellectuelle, ce qui donne souvent lieu à des dynamiques intéressantes entre les personnages.
En conclusion, Sibilla est une œuvre où mystère, magie, et psychologie se mêlent habilement. Les lecteurs sont invités à plonger dans un monde où l’invisible et l’inconnu sont aussi fascinants qu’inquiétants, tout en suivant une héroïne complexe dans ses enquêtes paranormales.
Les deux récits, « Le Banian » et « Sibilla », semblent partager un thème central commun : la quête de connaissance face à l’inconnu, ainsi que l’importance de la sagesse ancienne.
Dans « Le Banian », l’arbre symbolise la mémoire du monde, témoin de l’humanité et de ses tourments à travers les âges. Son rôle est de transmettre cette sagesse, mais malgré cela, le « petit homme » demande encore à être enseigné. Cela souligne un point philosophique important : la transmission de savoir ne suffit pas, il faut aussi une volonté et une capacité à comprendre et interpréter. L’humain cherche plus que des faits ; il veut une signification profonde et une leçon à tirer de l’expérience millénaire.
Dans « Sibilla », cette même quête de compréhension se traduit par l’enquête sur des phénomènes occultes et surnaturels. Sibilla, en tant que médium, est à la croisée du visible et de l’invisible, du rationnel et du mystique. Son rôle est d’explorer et de dévoiler des vérités cachées, de comprendre des réalités que les autres, comme Leonardo Verga, son partenaire sceptique, ne peuvent pas saisir entièrement. Ici encore, la connaissance est accessible, mais elle demande une ouverture d’esprit et une connexion profonde avec l’invisible.
En somme, dans ces deux récits, il existe une tension entre ce qui est su (ou ce qui est raconté) et ce qui est compris. Le thème de la transmission de la sagesse est fondamental : le savoir ancien et mystique est disponible, mais son interprétation est un défi, que ce soit face à un arbre témoin des siècles ou à des phénomènes surnaturels. Les deux œuvres explorent cette dynamique entre celui qui détient la connaissance et celui qui cherche à l’assimiler profondément.
Conclusion : Jean-Marc Lainé est un Sage. Alors attention, hein ?
