STRONTIUM DOG: SEARCH AND DESTROY - THE STARLORD YEARS (John Wagner / Carlos Ezquerra)

Je viens de finir la lecture de Strontium Dog: The Early Cases, un recueil compilant les premières aventures de Johnny Alpha dans 2000 AD (donc après celles qui sont compilées dans The Starlord Years).

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Rappelons les faits : Johnny Alpha appartient à la race des mutants, ces êtres difformes (et parfois disposant de pouvoirs) apparus à la suite de l’explosion de radiations provoquée par « la grande guerre atomique ». Les mutants sont proscrits, voire bannis, ou écopent des sales boulots. C’est le cas de certains chasseurs de primes, surnommés les « Strontium Dogs », à cause de l’isotope qui les a contaminés et transformés. Il part donc en quête de primes lucratives, avec son associé Wulf, un « norm » (c’est-à-dire un humain normal) et du Gronk, un extraterrestre pétochard (mais doué pour la médecine).

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Le plus surprenant dans ce recueil, c’est que les deux premières histoires, qui correspondent donc au début dans la revue, ne sont pas des illustrations très évocatrices de la fonction du héros. On a d’abord une invasion extraterrestre durant laquelle Johnny, Wulf et le Gronk sont raflés afin de devenir esclave. Les différents chapitres mettent en scène la cruauté des envahisseurs puis le plan de sabotage mené par le trio.
Le second récit montre comment les trois associés tentent de retrouver un autre Strontium Dog renégat mais sont précipités dans une autre dimension, qui s’avère être l’enfer. Enfin, c’est ce que John Wagner cherche à nous faire croire, mais une explication scientifique viendra éclairer tout ça.

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Les deux autres sagas du recueil, un peu plus courtes, procèdent plus directement du schéma classique de la course-poursuite. La première est assez drôle parce que le scénario trouve des pirouettes incroyables pour faire rebondir l’action, c’est complètement capillotracté mais c’est drôle.

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La dernière envoie les héros dans le temps afin de capturer un prisonnier qui doit être jugé à leur époque. Et ce prisonnier, c’est Adolf Hitler. Et là, Wagner s’amuse à essayer d’être hyper-cohérent, à expliquer comment son histoire peut s’intégrer dans la vérité historique. Ce qui ne l’empêche pas d’être très drôle, d’afficher un humour très mauvais esprit.

L’un des trucs très drôles, c’est que Johnny Alpha dispose d’un arsenal dans ses poches innombrables qui lui permettent bien souvent de se sortir des mauvais pas, et qui recourent souvent à une technologie temporelle. L’ensemble est bourré d’idées, c’est inventif en diable.
L’autre truc intéressant, c’est que, à bien des niveaux, Strontium Dog pourrait être une sorte de redite de Judge Dredd. Mais au final, ces premiers aventures (ou presque, si l’on compte la période Starlord) définissent une tonalité à part.

Jim