François Simard, Anouk et Yoann-Karl Whissell (Turbo Kid)
SCENARISTES
Matt Leslie et Stephen J. Smith
DISTRIBUTION
Graham Verchere, Judah Lewis, Caleb Emery…
INFOS
Long métrage américain/canadien
Genre : thriller/horreur
Année de production : 2018
SYNOPSIS
Davey Armstrong, un adolescent de quinze ans, soupçonne son voisin policier d’être le tueur en série qui fait les manchettes partout dans les médias. Davey, avec ses trois meilleurs amis, s’embarqueront dans une enquête qui les mettra rapidement en danger.
Non : « Davey, avec ses trois meilleurs amis, s’embarquera » ou « Davey et ses trois meilleurs amis s’embarqueront », mais pas un mélange des deux.
Décidément, le français devient de plus en plus une langue étrangère pour les francophones, j’ai l’impression… T___T
On voit des fautes du même acabit (voire pire) dans des synopsis d’œuvres littéraires, aussi (quand ce n’est pas dans l’œuvre elle-même)…
Quand c’est écrit par quelqu’un dont ce n’est pas le métier d’écrire, c’est excusable. Mais quelqu’un dont c’est le métier se doit de savoir écrire !
Le trio canadien RKSS (François Simard, Anouk et Yoann-Karl Whissell) a visiblement été traumatisé par les années 80. Après Turbo Kid, leur post-apo cartoonesque et gore à l’imagerie eighties, leur deuxième long métrage est donc Summer of '84, un thriller qui revisite des éléments bien connus. La banlieue et les secrets qu’elle renferme (ici, un serial-killer qui s’en prend aux adolescents), la bande de potes qui se lancent dans une enquête très dangereuse, les vélos, les longs étés, les premiers émois amoureux…rajoutez la musique aux accents carpentériens et le film pourrait alors ressembler à une vaste entreprise de recyclage.
Et c’est un peu de ça, une sorte d’exercice de style qui montre parfois ses limites. Le rythme n’est également pas toujours bien maîtrisé…l’exposition est un peu pataude et le film est un peu trop long pour son propre bien (1h40, là où 1h25 auraient suffi). Mais malgré ces défauts, Summer of '84 arrive tout de même à trouver sa vitesse de croisière. La deuxième moitié est ainsi plus intéressante, notamment en révélant les blessures personnelles des gamins, et le dernier acte est beaucoup plus sombre, beaucoup plus dur, jusqu’à une fin particulièrement amère.