C’est le dessinateur qui me fait plaisir.
C’est lui qui se charge des bulles et des onomatopées, et Antoine, le graphiste chez l’OREP, se charge de placer les textes. Et pour l’heure, ça rend super bien.
Et là, quand Jay m’a envoyé cette planche ce matin, j’étais vraiment tout fou.
Il y aura une édition anglophone, mais pour l’instant réservée au circuit des musées du Débarquement, qui sont toujours très demandeurs de ces doubles versions.
Je sais que l’éditeur a vendu, chez un petit éditeur américain dont l’identité m’échappe pour l’instant, la collection Normandie Juin 44, donc peut-être qu’ils vont rééditer l’exploit afin que l’album soit directement accessible sur le sol américain.
Ce sont des onomatopées qu’il crée.
Après, peut-être qu’il les prend dans une banque de données qu’il a constituée au préalable, mais je ne crois pas : vu le temps qu’il me dit y passer, je crois qu’il les crée pour ces planches.
Je dirais qu’il les crée sous Photoshop, mais c’est peut-être des fichiers Illustrator importés.
Je vais me renseigner.
C’est ce que j’ai compris, oui. Ce qui permet à l’OREP de fournir des fichiers anglophones à l’éditeur américain (et j’imagine qu’ils négocient ça). Mais pour l’heure, Super-Soldat n’est pas encore vendu à l’étranger, les droits ne sont pas achetés. Peut-être un jour.
Oui, je pense : d’un côté, l’éditeur m’a dit que c’était fréquent, pour lui, de faire traduire en anglais certains bouquins vendus dans les musées. Ça, c’est fait avant l’impression de la version francophone, afin de diminuer les frais en roulant les deux versions en même temps chez le même imprimeur.
De l’autre côté, l’un des scénaristes m’a parlé de la vente de droits à l’étranger, pour le marché américain. Et ça, ça se fait souvent après, quand le bouquin français est sorti. Donc pour moi, ce sont deux étapes séparées.
Dès lors, si l’éditeur français a fait faire une traduction et un lettrage, il peut donc proposer à un éventuel éditeur anglophone intéressé de lui fournir ces éléments. Peut-être en échange d’un petit bonus. Ou d’un demi-pour cent de droit, que sais-je.
Bon, c’est comme ça que je me fais le tableau : je me trompe peut-être.
Et je me retrouve un peu dans la situation d’un auteur américain, qui redécouvre les planches grâce au lettrage. À bien y réfléchir, je crois que c’est la première fois que ça m’arrive : d’ordinaire, les dessinateurs s’occupent du lettrage en même temps que du reste, mais là, Jay a fini les planches avant de s’attaquer à cette partie, donc certaines cases, c’est vraiment une redécouverte totale.
C’est assez grisant.
Il y aura un filtre d’ajouté, sur le lettrage ?
Là, il me semble ressortir de la case (le contour du phylactère également, d’ailleurs), comme si le noir n’était pas le même.
Peut-être que ça se voit moins une fois imprimé, cela dit.