SUPERMAN (James Gunn)

Voilà.
Mais ça rentre dans la vaste logique libérale de tout mettre en concurrence.

Mais la concurrence sur les autres trucs, pas « service public », c’est la même chose. L’agro-alimentaire, c’est frappant : on paie des produits dont les prix augmentent, même les entrées de gamme, alors que c’est de plus en plus de la merde (en aval, côté consommateur). Et en amont, côté producteur, la situation est de pire en pire, précarisant les fournisseurs et les sous-traitants. Et au milieu, on a plusieurs catégories de personnels qui servent de variables d’ajustement, qui sont mal payées, mal traités, avec des horaires aberrants.
Le libre marché devrait, en théorie, pousser à l’amélioration du produit (ou du service) et des conditions de production. Or, le but (lucratif) c’est d’augmenter la marge. Comme on ne peut pas augmenter tout le temps le prix (afin d’intégrer et d’amortir les augmentations de prix des fournisseurs, les avancées sociales…), on finit par raboter ailleurs, et ça impacte sur la qualité du produit, mais aussi sur l’environnement social en général.

Dans l’édition, la concurrence, ça mène à sortir des bouquins en plus grand nombre, plus vite, avec moins d’étape de contrôle (parce que tu comprends, coco, les relecteurs, ça coûte cher), avec plus d’intervenants extérieurs ce qui peut créer des dépendances logistiques mais aussi des frictions ou des erreurs, à rogner sur les factures de façonnage, etc etc.

Je suis sûr que tu trouveras sur ce forum des gens qui t’expliqueront les méfaits à long terme de la concurrence, surtout dans un univers industrialisé comme le nôtre : dans l’audiovisuel, dans les salles de cinéma, dans les assurances, dans le droit du travail, dans la librairie…
Je dirais que le problème du capitalisme concurrentiel, il tient à deux choses : l’industrialisation et les grands groupes en premier lieu, et l’évolution d’un marché à long terme (parce qu’à court terme, oui, l’arrivée d’un concurrent réveille les vieux acteurs, mais à long terme, ça s’équilibre et on revient à la logique du rabotage pour maintenir la marge).

Jim

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On notera par contre que tout ces fabricants n’auraient rien pu faire sans la structure nécessaire à l’utilisation de ces appareils. Structure fabriqué par les services publiques

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Et Black Panther.
Qui, au-delà de ses qualités artistiques, a été un raz-de-marée populaire.

Je veux bien sauf que non, l agriculture française reste de très grande qualité malgré tout.

Cocorico

Infinity War et BP. Ca laisse un peu de place pour qu’un autre film, même pourri, se glisse par erreur dans les bons résultats !

Mon propos sur la concurrence, c’est vraiment lié à la concurrence pure et parfaite telle qu’on en parle à l’école. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’entraîne pas d’ailleurs d’effets négatifs.

Le vrai problème du capitalisme c’est qu’il repose sur l’idée, fausse, que la croissance est infinie. Or elle est finie, dans un monde fini.
Cf Un monde sans fin de Jancovici. Si tous ceux qui l’ont acheté et lu ont compris ce qu’il y a dedans, on a peut-être une chance en tant qu’espèce.

Il montre que la croissance économique suit la croissance de la production. Et qu’en cas de moindre production, on a moins de croissance. Et moins de pollution comme pendant le COVID. Sauf que ce n’est pas du tout sur cette théorie (je n’ai plus le nom de l’économiste) que repose l’économie actuelle et réfléchissent les politiques.

La croissance verte c’est du flan hein, parce que les éoliennes, ça reste du béton, des câbles et que l’on devra les remplacer tous les 20 ans…

Venom. ^^

Oui, comme notre santé française, d’une très grande qualité malgré tout.

Comparaison pertinente.

Et sur l’idée, fausse, que la richesse des uns va enrichir les autres (ruissellement).
Et sur l’idée, fausse, que le commerce est une arme contre la guerre (fin de l’histoire).
Et sur l’idée, fausse, que le progrès technologique est la solution à tout (techno-solutionnisme).

C’est aussi le signe de l’obsession dogmatique pour le PIB (et l’abandon, depuis une trentaine d’année, du PNB, est assez éloquent aussi).

Jim

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Hmmm, ça se discute. Mon frère est paysan, on en parle régulièrement et je dirais : bof. Pour le bio en tout cas, je pense pouvoir m’avancer en ce sens : les cahiers des charges ont été vidés de leur substance.

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L’agriculture chimique est subventionnée, pas l’agriculture traditionnelle.
(je préfère ces termes à « conventionnelle / biologique », qui dressent un écran de fumée pour masquer une dénomination vidée de tout sens.)
Dans mon coin (terre d’élevage bovin, viande et lait), les agriculteurs qui s’en sortent sont soit des grosses exploitations qui fournissent l’industrie laitière et dont les patrons sont endettés à vie, soit de petites fermes qui font du local. Et ces dernières vivent avec moins de stress, car moins d’endettement et moins de dépendance aux commandes fournies par la grosse industrie. De plus, ils redécouvrent la polyculture, ils dépendent moins des produits chimiques, ils font du maraîcher et du céréalier là où leur parents étaient mobilisés par le blé, le foin et le maïs. Ils vendent en direct, moins cher mais avec une meilleure marge, et ils ont des cadences moins infernales.
Mais zéro subvention, très peu d’aides des banques. Les soutiens financiers arrivent un peu mieux s’ils achètent un cheptel plus vaste (donc s’ils rejoignent le premier modèle) ou s’ils font du fromage (les exceptions culturelles, ça marche toujours, et avec le développement des circuits courts et des boutiques spécialisées, les banquiers savent qu’il y a un marché).
Dans les deux modèles, c’est très dur.

Jim

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Le bio est une belle supercherie de toute façon, aurais je tendance à dire.

Mais l argriculture classique française est bonne et tres saine, bio ou pas bio et souvent plus saine que le bio lui même.

Mais l europe est bien décidée à la detruire. Le programme farm to fork est l equivalent en agriculture de l abandon du nucléaire pour les energies. Une stupidité sans nom qui ne doit jamais etre appliqué.

j’ai pas l’impression qu’une agriculture encore trop tournée vers l’alimentions des bêtes pour la conso ou la surexploitation du lait et chapeauté par la mafia FNSEA puisse être qualifiée de saine

(après la production pour l’alimentation des bêtes a peut-être changé en proportion depuis la retraite de mon daron en tant qu’ouvrier agricole mais j’en doute)

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C est fou ça, on a jamais eu une agriculture aussi saine de toute l histoire de l humanité et aujourd’hui tout le monde panique de ce qu il y a dans son assiette alors que les morts par intoxication alimentaire sont à peine un souvenir.

L agriculture française a su rester raisonnée et n est pas partie dans les excès de celle americaine et ses 20 dernières années des efforts énormémes ont été fait sur l utilisation de la chimie. Hyper encadrée et contrôlée, je pense qu on peut dire en toute connaissance de cause que notre agriculture est très saine.

Même les ogm ont démontré leur qualité, qu ils soient encore interdits en France est incompréhensible et ne s explique pas rationnellement.

Oui si sain veut dire : « ca donne pas la courante et ne tue pas les gens » mais en dans la réalité non elle n’est pas saine. A partir du moment où celle-ci est dans un modèle de surexploitation des ressources et des sols notamment parce qu’on destine une grand partie des récolte pour nourrir du bétail pour la consommation humaine on ne peux pas dire qu’on a une agriculture saine.

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Saine au sens de pas mauvaise pour la santé à la différence de l agriculture « bio » qui fut celle de l humanité durant des millénaires.

Je me marre quand j’entends parler de vin bio. Quand tu sais que pour faire du vrai « bio » (ou sans pesticide dira-t’on), il faudrait décaisser le sol des vignes sur 4m de profondeur. Lolilol quoi…

Qu’on arrête déjà d’acheter des trucs venant d’Espagne ça sera un 1er pas.

Et les betteraviers qui pleurent de l’interdiction du super pesticide qu’ils utilisent alors qu’ils sont avec les céréaliers les « millionnaires » de l’agriculture…

Les recoltes ont pris chers, nonobstant.

Remarque intéressante : l’humanité s’est nourrie durant ces millénaires, et à ma connaissance, elle est toujours là. Ça doit pas être si mauvais.
En revanche, une agriculture qui fournit les grands groupes qui, à leur tour, fabriquent des plats préparés trop gras, trop sucrés, trop salés, qui ne sont pas pour rien dans l’augmentation des diabètes et des cholestérols, je ne la qualifie pas de saine.
Une agriculture qui assèche et stérilise les sols par abus des engrais chimiques et de la monoculture, je ne la qualifie pas de saine.
Une agriculture qui endette et ruine les exploitants, je ne la qualifie pas de saine.
Etc etc.

Jim

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Et qu’ils fournissent la grosse industrie, aussi, qui nous propose des produits transformés dangereux pour la santé ou une surproduction de viande, avec tous les dérapages écologiques qui vont avec.

Jim

Non, juste famine, malnutrition et une humanité qui ne depasse pas le milliard.

On est vraiment des enfants gâtés qui ne connaissent pas leur chance sur ce sujet.

C est un trip religieux qui fait retour : la nature immaculée non touchée par le péché originel de l action de l Homme.