SUPERNATURAL (Saisons 1-15)

Ils vont finir par battre des records, je me demande comment les deux acteurs font pour être encore « dedans »!?

La bande-annonce de la saison 11 :

Série renouvelée pour une 12ème saison.

Série renouvelée pour une 13ème saison.

Le 29 mars, les frères Winchester rencontrent Scooby-Doo et cie !

Série renouvelée pour une 14ème saison.

La série Supernatural, qui s’apprête à fêter son 300ème épisode, a été renouvelée pour une 15ème saison.

Et cette saison 15 sera la dernière !

Eh bien !! Quelle épopée…

J’avoue que j’ai un peu lâché la rampe en cours de 13e saison. Mais je rattraperai probablement ça à un moment ou à un autre.

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J’ai dû en voir peut-être deux (épisodes, pas saisons). Dont l’épisode avec Scoubidou. Mais autrement, je n’ai jamais suivi. Quinze saisons, je viens de l’apprendre. Purée.

Jim

Alors, comme dit plus haut, je ne suis pas exactement à jour sur la série, mais je dirais que son sommet se situe dans les saisons 4 à 6.

Ce qui correspond à l’arrivée du pan « métaphysique » — avec l’introduction des anges, archanges, prophètes, léviathans, etc. …et l’absence de Dieu — et le développement aussi de tout l’aspect « méta » tout court — avec l’introduction de Chuck, auteur d’une série de livres Supernatural ayant leur petite fan-base, et des épisodes spéciaux qui furent une tradition pendant plusieurs années (revivifiés de fort belle manière pour la 200e).

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Supernatural, fondamentalement, c’est l’enfant de X-Files et Buffy.

Au premier, il a notamment emprunté son esthétique visuelle — pas seulement due au fait de partager des lieux de tournage mais aussi au transfert d’un certain nombre de personnes du côté de l’équipe technique, notamment le producteur et réalisateur Kim Manners (vétéran de la téloche des années 80, 52 épisodes de X-Files au compteur, 17 de Supernatural jusqu’au début de la 4e saison, avant sa mort) —, sa construction entre « monstres de la semaine » et arcs narratifs longs, son goût pour les épisodes un peu bizarres, hors normes, venant casser de temps en temps l’homogénéité de la série, et puis aussi littéralement plusieurs dizaines d’acteurs, dont Mitch Pileggi en ancêtre des Winchester ressuscité et Steven Williams en chasseur à la retraite. Les références-hommages abondent dès les premiers épisodes (d’ailleurs réalisés par un autre ancien de la maison Carter, David Nutter), culminant par un épisode de la sixième saison en mode pastiche intégral, générique inclus :

De Buffy la série reprend le principe d’un argument originellement un peu bébête — les chasseurs de monstres à la chevrotine et au latin de cuisine — qui se développe progressivement en mythologie aux proportions épiques, le goût pour les dialogues écrits dans un « slang » qui lui est propre, et donc proprement intraduisible, bourré de références pop, et là encore une bonne flopée d’acteurs en nombre trop élevé pour que ce soit purement une coïncidence (souvenir d’un épisode avec Charisma Carpenter et James Marsters en couple de sorciers faisant leurs crises de la quarantaine…).

À la différence de la série de Whedon, par contre, qui dès l’origine a fait son beurre de la subversion des tropes, Supernatural a il est vrai commencé de façon beaucoup plus… premier degré, avec une bonne dose de stéréotypes virilistes en sus. (Pour survivre aux épisodes des premières saisons, mieux valait être un mâle blanc hétéro.) Mais notons que la série a su « grandir » sur ce point aussi, et non seulement en intégrant avec le temps un cast plus diversifié, mais aussi en ayant le courage de remettre en question de façon intradiégétique (in-universe, si vous préférez) ses propres fondamentaux. À commencer par la figure du père, au départ modèle quasi intouchable, saint laïque et fondateur du business familial, dont la dimension toxique sera de plus en plus pointée, explicitée et condamnée au fil des ans.

Alors non sur autant d’années tout n’est pas toujours génial dans Supernatural. Le début n’est pas terrible. Le milieu — soit les saisons 7 à 9-10, grosso modo — fait un peu figure de long ventre mou, routinier malgré quelques bons moments épars. À peu près tous les épisodes écrits par le duo terrible Brad Buckner / Eugenie Ross-Leming sont des plaies, toutes époques de la série confondue. La série fait un virage et prend un rebond intéressant en cours de saison 10, et la saison 11, qui contient quelques-uns de ses tout meilleurs épisodes, aurait très bien pu fonctionner en tant que conclusion de la série (enjeux difficiles à dépasser, final déjouant habilement les attentes avec une réconciliation au lieu de l’affrontement classique, et résolution en prime du trauma initial, ce qui pouvait faire un joli effet de bouclage)… mais… bon c’était en 2016 et on est encore là.

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Vu d’ici — et donc sans avoir (encore) rattrapé la saison 14 —, le pitch de la saison 15 ne m’attire guère, entre la torsion effectuée sur un « personnage » important pour le recaser en antagoniste (Chuck/Dieu), ce qui semble un peu sortir de nulle part, et le principe du « retour des anciens ennemis que les frères ont combattus », qui sonne vraiment cheap pour justifier de faire revenir les acteurs des saisons précédentes dans un dernier tour d’honneur.

Mais même si — et ce n’est pas la première fois — j’ai laissé un peu de distance s’instaurer entre l’actualité de la série et mon visionnage, est-ce que je vais vraiment caler, comme ça, à deux saisons de la fin, après quinze ans ? Soyons honnête : probablement pas. Back on the road…

Dit comme ça, ça a l’air presque bien. Je crois que j’ai dû y tremper les lèvres (ou les cornées) en tout début de série, parce que j’en ai un souvenir vraiment désagréable. Et là, quinze saisons, c’est trop pour moi.
Vous êtes des surhommes de la télé, vous autres, quand même.

Jim

Je suis la série depuis ses débuts mais souvent avec un décalage pour mater la saison d’un coup et je te rejoins sur les moments forts S04 à S09, le début jusqu’à la mort de la figure du père, la série peine à trouver sa direction.
Je suis en train de regarder la saison 13 et ça reste la même recette mais c’est toujours agréable de suivre les aventures des personnages et pas seulement les 2 héros, Rowena, Crowley (auparavant), Lucifer, les filles de Sioux Falls …

Jared Padalecki (Sam Winchester) a déjà un premier projet post-Supernatural en vue : un reboot de Walker, Texas Ranger, tout simplement intitulé Walker et présenté comme une « réinvention » du personnage joué par Chuck Norris de 1993 à 2001.

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Ha carrément.

La diffusion U.S. de l’ultime saison de Supernatural reprendra le 8 octobre, avec les 7 derniers épisodes.

La CW développe une préquelle de Supernatural qui racontera l’histoire de John et Mary Winchester, les parents de Sam et Dean. The Winchesters sera co-produit par Jensen Ackles, qui officiera également en tant que narrateur.

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Jay Fife :

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Après plusieurs projets avortés, Supernatural aura finalement droit à son spin-off. La CW a commandé la première saison de The Winchesters, centrée sur les parents de Sam et Dean. Jensen Ackles en sera le co-producteur et le narrateur.