Donc, le tome 2 évoque la vie de Bram Stoker, ses rapports douloureux au monde du théâtre, et les différentes sources d’inspiration de son plus célèbre roman.
Le récit se construit comme une biographie. Les cases sombres de Sera, ainsi que les textes incrustés sur fond noir, ne sont pas sans rappeler le très formidable album Révélations posthumes, dans lequel Rivière et Andreas se penche sur la vie de célèbres écrivains. Tant dans la forme que dans la tonalité, il y a une parenté évidente.
La très belle astuce d’Yves H., ici, c’est d’avoir extirpé des extraits de Dracula, et de les avoir mis en parallèle avec des moments de la vie de Stoker, ou avec des individus rencontrés, ce qui permet de montrer les « sources » potentielles. Cela donne une lecture à plusieurs niveaux, avec plusieurs fils tissant une tapisserie diverse.
Plutôt réussi, l’album laisse une impression de tristesse et de mélancolie à propos d’un destin d’auteur aujourd’hui éclipsé par son œuvre, ce qui ne fut pas le cas de son vivant.
Jim