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La critique de Les mondes d’Aldébaran - Survivants T.1 (Spéciale 48h BD 2017 - Dargaud) par ginevra est disponible sur le site!
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Je crois que tu t’es trompé de tome pour ta critique : je suppose qu’elle concerne le tome 5, et non le tome 1 ! ~___^
Tori.
Effectivement Tori, tu as raison… J’ai cliqué au mauvais endroit.
Je la remets où il faut.
Merci
ginevra
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Tu avais juste cliqué sur le dernier tome paru, je suppose, sans penser qu’il y avait eu un tome pour les 48h de la BD, depuis…~.
Tori.
Tu as gagné, Tori, c’est exactement ce que j’ai fait.
Merci d’avoir été attentif.
ginevra
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Intégrale.
Un groupe de colons partis sur la planète Aldébaran se réveille à bord de leur vaisseau. Ils découvrent alors qu’ils sont les seuls rescapés, un message enregistré du commandant du vaisseau leur annonce en effet la mort de tous les autres passagers ! Ils atterrissent alors sur une planète hostile, perdue dans l’espace, obligés de s’organiser afin de survivre. Ils vont devoir affronter de multiples dangers, notamment la présence de créatures aussi hostiles qu’invisibles. Parmi eux, Manon, une jeune femme, décide de prendre les choses en main et d’explorer cette planète de tous les dangers…
De son véritable nom Luis Eduardo de Oliveira, Leo est né à Rio de Janeiro (Brésil) en 1944. Passionné de dessin, il entre à l’université pour y suivre des études d’ingénieur. En 1968, après avoir obtenu son diplôme, il milite activement au sein de la gauche étudiante. En 1971, il quitte le Brésil pour échapper à la répression de la dictature militaire. Il s’installe au Chili, puis en Argentine, avant de revenir clandestinement dans son pays, à São Paulo, en 1974. Il renonce alors à tout engagement politique et décide de se consacrer au dessin. Il commence sa carrière d’illustrateur au sein d’une entreprise américaine. Au bout d’un an, lassé de ce travail alimentaire, il propose ses illustrations à différents journaux. Sa première bande dessinée, une histoire de science-fiction, est publiée dans la revue ‘O Bicho’ au milieu des années 1970. À la même époque, il découvre la BD européenne dans les pages de ‘Pilote’ et de ‘Métal hurlant’. Coup de foudre immédiat ! Décidé à tenter sa chance en France, il s’installe à Paris en 1981. Mais le succès se fait attendre. Malgré quelques récits publiés dans ‘L’Écho des savanes’ (1982) et ‘Pilote’ (1985), il se voit contraint de travailler pour la publicité. Le déclic se produit en 1986 : Jean-Claude Forest, le créateur de Barbarella, lui propose de dessiner des histoires réalistes pour le magazine ‘Okapi’. En 1989, Leo illustre la vie de Gandhi dans un album publié par Centurion. L’une de ses histoires attire l’attention du scénariste Rodolphe, qui lui confie le dessin de « Trent » (Dargaud), sa nouvelle série. Le premier album, « L’Homme mort », paraît en 1991. Cette fois, la carrière de Leo est lancée. Deux ans plus tard, en 1993, il réalise un vieux rêve : il publie le premier des cinq tomes d’« Aldébaran » (Dargaud), saga de science-fiction dont il est à la fois scénariste et dessinateur, qu’il mène en alternance avec « Trent ». La série se poursuit en 2000 avec un nouveau cycle de cinq tomes, « Bételgeuse » (Dargaud), et, en 2007, un troisième cycle de six tomes démarre, « Antarès » (Dargaud). Cette collection, prolongée par le spin off « Les survivants » (Dargaud, 2011), connaît aujourd’hui encore un très grand succès en librairie. Mais les aventures de Kim et de ses amis sont loin d’être terminées puisque Leo lance un nouveau cycle, « Retour sur Aldébaran » (Dargaud, 2018). « Trent » se termine en 2000, avec le tome 8. Leo et Rodolphe, eux, ne s’arrêtent pas là et créent « Kenya » (Dargaud, 2001), un récit mêlant action et fantastique qui se passe juste après la Seconde Guerre mondiale. Après cinq tomes, cette série ouvre sur un deuxième cycle, « Namibia » (Dargaud, 2010), dessiné cette fois par Bertrand Marchal, Leo restant au scénario avec Rodolphe. Elle sera suivie par un troisième cycle, « Amazonie » (Dargaud, 2016). Scénariste infatigable, Leo n’hésite pas à mener de front plusieurs projets. En 2002 paraît « Dexter London » (Dargaud), une trilogie dessinée par l’Espagnol Sergio García. Au mois de mars 2009 sort le tome 1 de la série « Terres lointaines » (Dargaud), avec Icar (Franck Picard) au dessin (cinq albums). Avec le même Icar, il travaille sur une nouvelle série, « Ultime frontière » (Dargaud, 2014). En 2012 sort également le premier tome de « Mermaid project » (Dargaud),une série coécrite avec Corine Jamar et dessinée par Fred Simon (tome 4, 2015) dont la suite, « Mutations », sort en 2018. Il cosigne également, avec son ami Rodolphe, le scénario de « La Porte de Brazenac » (Dargaud, 2014), dessiné par Patrick Pion.
- Album : 248 pages
- Editeur : Dargaud (15 novembre 2019)
- Collection : Survivants intégrale
- Langue : Français
- ISBN-10 : 2205079638
- ISBN-13 : 978-2205079630
- Dimensions du produit : 22,5 x 2 x 29,7 cm
Parmi les tomes en anglais que j’ai dénichés récemment à vil prix, il y a quelques chapitres de la série Survivants.
Toujours publiée chez Dargaud, mais cette fois dans le vaste cycle des « Mondes d’Aldébaran », Survivants est lancé en 2011, soit dix ans après les débuts de Kenya. Graphiquement, on sent la différence : le trait est plus épuré, les ombres sont moins généreuses et le style s’éloignent des emprunts qu’il avait pu faire à Jijé et Giraud. En gros, les points communs que l’on pouvait remarquer avec le travail d’un Blanc-Dumont, par exemple, sont carrément atténué. L’évolution du style de Leo, de plus en plus ligne claire, met en évidence ses propres faiblesses, notamment la raideur des personnages.
L’action s’ouvre alors que l’équipage d’un vaisseau terrien apprend son triste sort : leur appareil s’est écrasé, l’équipage est mort, ils sont livrés à eux-mêmes. Ils partent donc en exploration, apprenant à pêcher, à se diriger dans cette forêt primordiale qui semble s’étendre jusqu’à l’horizon. Ils vont bientôt découvrir que la planète est habitée, et croiser deux races, l’une d’elles hostile, l’autre accueillante. Armés de ces maigres informations, les Terriens vont entamer la véritable exploration, et l’album se clôt sur le départ de leur expédition.
Bon.
Si la description de la faune et de la flore de leur planète d’adoption forcée m’a parfois évoqué certains passage du Noô de Stephan Wul, en moins baroque (mais est-ce possible ?), les personnages que Leo anime sont peut-être trop nombreux pour qu’on parvienne à s’y intéresser. Premier mauvais point. Le deuxième problème est que la rencontre avec les formes de vie extraterrestre est facilitée par le fait que ce sont tous des humanoïdes qui respirent la même atmosphère. La découverte de l’autre ne dépasse en fait pas la rencontre entre deux tribus qui ne s’étaient jamais croisées. Dans un récit qui se veut sérieux, scientifique et documenté, c’est un peu dommage de passer à côté de l’altérité à ce point.
Le résultat, c’est que le départ des survivants se fait dans une certaine indifférence.
Jim
Dans le deuxième tome, nous retrouvons les survivants alors qu’ils avancent sur le monde étrange où ils ont atterri. Le groupe est scindé, et ils tombent sur des extraterrestres (encore d’autres) agressifs.
Pour le coup, Leo met à profit son dessin assez plat dans une scène de fusillade impressionnante, justement par le contraste suggéré entre un personnage raide et une action rapide : Marie avance d’un pas mesuré vers le groupe d’extraterrestre équipés de machettes et les abat un à un d’une balle bien placée dans la tête. C’est assez saisissant parce que le dessin, anti-spectaculaire au possible, rend le caractère irrémédiable des exécutions plus frappant encore. C’est une manière également de caractériser le personnage, femme forte et taiseuse.
Les Terriens découvrent que les extraterrestres détenaient un être appartenant à une énième race. Ils reprennent leur périple avec lui et la communication s’établit à l’aide de dessins. Mais des phénomènes étranges se déroulent, sorte de vagues temporelles dans lesquelles le temps ne se déroule pas à la même vitesse, si bien que le groupe se retrouve séparé à nouveau et certains personnages vieillissent plus vite que d’autres. À la fin de ce tome, l’équipe est plus ou moins reconstituée et accueillie dans une petite ville formée par différentes races également échouées sur la planète. Des informations arrivent concernant les anomalies gravitiques et temporelles, mais il manque au récit un véritable enjeu, un danger qui puisse rendre tout cela plus vivant.
Au contraire, les choses vont vite et, à part quelques cases de larmes et de cris, vite oubliées, on a l’impression que les choses ne touchent pas les personnages. Les visages inexpressifs n’aident pas, et la présence, sur deux cases, d’extraterrestres loin du modèle humanoïdes, qui s’empressent de retourner à l’épaisseur des fourrés, renforce cette sensation que la série passe à côté de son sujet.
Jim
Le troisième tome s’ouvre sur quelques explications et quelques retrouvailles. Les personnages les plus jeunes ayant vieilli, on se retrouve avec un casting d’adultes prêts à l’action, un groupe moins bigarré qu’au début, ce qui peut paraître une facilité.
L’action est consacrée à une exploration maritime, à l’aide d’appareils reconstitués à partir des diverses technologies importées. On découvre d’autres civilisations, mais dans l’ensemble humanoïdes. L’album sera quand même l’occasion de rencontrer des êtres à la forme très différentes, vivant dans l’eau, sans doute autochtones.
On renoue aussi avec les mystères gravito-temporo-quantiques qui hantent la planète, ce qui occasionne de nouvelles séparations dans le groupe (avec quelques cases de flash-back pour les caractériser) et de longues séquences un peu bavardes sur la vie, l’univers et le reste. Sans être réellement soporifique, la série est à l’image des couvertures : raides, immobiles, dans l’attente d’une révélation qui semble ne pas arriver.
Dans le stock de mes éditions anglophones, la série s’arrête là. Le mystère de SF m’intéresse, mais pas au point de me précipiter chez un libraire ou dans une bibliothèque pour en connaître la résolution.
Jim