Un très bon numéro.
J’aime bien ces Tales from the Dark Multiverse, avec Tempus Fuginaut comme narrateur de ces mondes du Dark Multiverse qui ont évidemment mal tourné. Une bonne excuse pour des Elseworlds ou plutôt What If, pour écrire différemment la fin des grands événements DC.
Après, donc, Knightfall, Death of Superman, Blackest Night, voici Infinite Crisis. Et c’est très bien.
James Tynion IV part d’un postulat simple : Ted Kord n’est pas tué par Max Lord dans Countdown to Infinite Crisis. Au contraire, Ted tue Max… et prend sa place comme Black King de Checkmate. Il prend conscience que Max était fou, mais son organisation a du sens. Brother Eye l’informe de toutes les menaces, et en soi de toutes les manipulations d’Alexander Luthor. Ted en Black King les stoppe, même si ça crispe Batman et Booster Gold, qui s’inquiète. Ted trouve même Alexander, qui l’amène voir Superboy-Prime ; Alexander tue Kal-L et sa Lois quand ils comprennent ce qu’il préparait, mais Superboy-Prime tue Alexander quand il essaye de le supprimer. Ted le recrute, récupère la Tour et tente d’empêcher le pire. Mais il se laisse dominer par Brother Eye, devient un One Bug Army, et stoppe la Trinité, devenue trop crispée. Il les assimile aux OMAC, Superboy-Prime dépasse ses ordres et massacre les Teen Titans ; il est aussi assimilé. Finalement, Booster veut l’arrêter, Ted hésite, mais son armure/costume réagit par instinct et tue Booster, qui allait tirer. Inconsolable, Ted se laisse happer par Brother Eye, qui supprime ses émotions. Le monde est alors assimilé OMAC, « en paix ».
C’est du bon, oui. Il faut bien connaître Infinite Crisis pour apprécier mais cette saga est ma « première » chez DC : celle que j’ai suivie à sa sortie, même à distance (en lisant les spoilers, avant la VF). C’est donc assez touchant de lire ça, même si le script de Tynion est vraiment bon, en fait. Le simple « changement » lié à Countdown provoque une réaction en chaîne qui a du sens, notamment après une relecture de ce Countdown, avec un Ted Kord appliqué et minutieux.
Tout ça est donc cohérent, mais aussi bien rythmé, pertinent dans les choix et rebondissements. C’est bien écrit, fluide… et touchant, notamment dans ce final terrible. Le glissement est bien fait, et c’est cohérent même si déchirant. Ce numéro m’a plus plu que les autres, qui me plaisaient déjà, car la « fin noire » n’est pas provoquée par des personnages « vraiment méchants », ou devenus fous. Mais bien par une volonté de « trop bien faire », et une perte de sens d’un personnage qui répète souvent se sentir inférieur aux autres (et qui compense, donc).
Un très bon numéro, également très bien illustré par un Aaron Lopresti inspiré… et au style finalement proche de celui de Phil Jimenez, illustrateur de l’essentiel d’Infinite Crisis. C’est joli, dynamique, et agréable.
J’aime vraiment bien cette collection ! Je suis curieux de la suite.