La série The Walking Dead se terminera cette année avec sa 11ème saison. Mais cela ne marquera pas la fin de la franchise sur la chaîne AMC. Fear of the Walking Dead continue et la production de Tales of the Walking Dead va débuter, pour une diffusion prévue cet été.
Tales of the Walking Dead adoptera un format anthologique, avec une histoire différente à chaque épisode. La première saison en comptera six et parmi les premiers acteurs annoncés, il y a Terry Crews, Parker Posey, Anthony Edwards et Jillian Bell.
« Tales of the Walking Dead consists of six original one-hour standalone episodes focused on both new and established characters within the walker apocalypse. Each episode has its own distinct tone and point of view – but the stakes are high in each story, pushing new, indelible characters with relentless, life-threatening choices and situations. We get to see the apocalypse through different eyes, discovering more worlds, mythos, and mysteries of the Walking Dead. »
Même si c’est un format que j’apprécie, l’anthologie donne le plus souvent des résultats inégaux…et de toute façon, « inégal » est un mot qui colle bien à la franchise Walking Dead depuis plusieurs années. J’ai vite abandonné Fear of the Walking Dead et les jeunes de World Beyond ne m’ont pas intéressé mais une courte série de 6 épisodes, avec un focus sur des nouveaux personnages (à une exception près), me tentait un peu plus.
J’ai vu les quatre premiers et sans surprise, c’est…inégal. Un brin anecdotique aussi, avec des récits pas toujours maîtrisés sur la durée mais il y a aussi des portraits qui touchent juste. Dans Evie/Joe, j’ai bien aimé la dynamique entre Joe, un survivaliste campé par Terry Crews, et Evie, une jeune femme un peu fantasque à la recherche de son ex-mari. La première moitié de l’épisode est la meilleure. Une regard sur une vie solitaire basée sur des gestes quotidiens monotones avant qu’un drame mène Joe sur la route. Le bonhomme forme avec Evie un duo assez attachant…la péripétie du dernier acte est juste moins convaincante, un peu too much. Blair/Gina utilise une astuce narrative qui ne devrait à priori pas du tout fonctionner au sein d’un univers comme celui de The Walking Dead, celui du « Jour sans Fin ». Les deux héroïnes sont prises dans une boucle temporelle, le temps de régler leurs différends (comme dans le #1, on reste dans le contexte de deux solitudes qui se rejoignent). Le principe est un brin répétitif…mais tout de même assez fun par moments et surtout porté par le jeu savoureux de Parker Posey et Jillian Bell.
Atmosphère totalement différente avec le très sombre Dee qui permet de retrouver l’excellente Samantha Morton dans le rôle de celle qui deviendra Alpha, la chef des Chuchoteurs. Récit au ton désespéré qui complète assez efficacement l’évocation du passé de l’une des grandes méchantes de la série principale. Amy/Dr Everett étonne en débutant comme un documentaire animalier, un prologue vite expliqué par les fonctions de l’un des protagonistes, un scientifique reclus. Anthony Edwards (que j’ai eu un peu de mal à reconnaître au début) est très bon en ermite qui a ses propres raisons de s’être éloigné de l’humanité après l’apocalypse zombie. Sa rencontre avec une survivante éloignée de sa communauté va bouleverser son quotidien. Le rythme est lent, mais la caractérisation est bonne et le final empreint d’une certaine tristesse…
J’ai bien aimé l’épisode 5, une proposition qui se démarque bien des chapitres précédents par son ambiance mystérieuse. On démarre en pleine action avec le réveil d’un homme blessé à la tête et menotté à un zombie (Davon, campé par Jesse T.Usher, qui a passé ces dernières années à jouer A-Train dans The Boys). Vu le coup qu’il a reçu, sa mémoire lui joue des tours et il va passer une bonne partie de l’histoire à recoller les morceaux. Les flashbacks sont bien amenés, aussi bien du point de vue de l’histoire que des visuels…comme des morceaux de vieilles pellicules qui se déroulent dans sa tête, qui s’abîment dans un premier temps (un chouette effet) avant que la vérité soit révélée. Le suspense est bien ficelé et le final, qui s’interroge sur la perception de l’étranger au sein d’une communauté recluse, est implacable.
Et cette saison se referme sur une histoire de fantômes. Même si certains moments laissent planer le doute en insistant sur le sentiment de culpabilité des deux personnages (la durée de l’épisode ne permet pas vraiment de bien développer ce point), cela reste une histoire de fantômes, ce qui détonne dans un univers codifié comme The Walking Dead…et ce n’est du coup pas totalement convaincant…