TARZAN, L'HOMME SINGE (W.S. Van Dyke)

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REALISATEUR

W.S. Van Dyke

SCENARISTE

Cyril Hume, d’après les personnages créés par Edgar Rice Burroughs

DISTRIBUTION

Johnny Weissmuller, Maureen O’Sullivan, Neil Hamilton, C. Aubrey Smith…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures
Titre original : Tarzan the Ape Man
Année de production : 1932

Plus d’une vingtaine d’acteurs ont incarné Tarzan, le seigneur de la jungle sorti de l’imagination de Edgar Rice Burroughs en 1912, sur le grand et le petit écran. Mais peu sont aussi indissociable du personnage que Johnny Weissmuller, athlète et médaillé olympique américain d’origine austro-hongroise qui reste à ce jour l’acteur qui a le plus longtemps interprété Tarzan au cinéma, dans un total de douze films sur une période de seize ans. Johnny Weissmuller a rangé son pagne et son couteau en 1948 à l’âge de 44 ans sans quitter la jungle pour autant puisqu’il a ensuite personnifié Jungle Jim, l’aventurier des comic-strips, dans une dizaine de séries B et une série télévisée entre 1948 et 1956 avant de se retirer des écrans.

Sorti en 1932, Tarzan, l’Homme Singe est le premier véritable film parlant de cette franchise cinématographique (le serial Tarzan the Tiger, qui date de 1929, a été tourné comme un film muet avant d’être partialement doublé pour la sortie…c’était la deuxième fois que l’acteur Frank Merrill jouait Tarzan et cela lui a coûté sa place car sa voix a été jugée inadéquate pour le rôle). Mais comme Edgar Rice Burroughs ne mettait pas tous oeufs dans le même panier, la Metro Goldwyn Mayer a du faire face à une compétition de la part d’un producteur indépendant qui a sorti deux serials et un long métrage entre 1933 et 1938. Mais ni Buster Crabbe, ni Herman Brix et encore moins Glenn Morris n’ont connu le même succès que Johnny Weissmuller, devenu une véritable star après avoir été l’un des nageurs les plus rapides des années 20.

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Johnny Weissmuller avait un jeu limité, il le reconnaissait volontiers lui-même. Mais son physique était parfait et dans les premiers longs métrages, juste avant la censure du Code Hays, le potentiel érotique du héros était souligné juste ce qu’il fallait par un minuscule pagne auquel de plus en plus de tissu sera ajouté au fil des épisodes. Il y a une véritable force qui se dégage de lui, de son langage corporel…et aussi une certaine innocence, une naïveté dans le regard lorsqu’il rencontre Jane Porter, la fille d’un anglais qui s’est établi en Afrique avec un associé, les deux hommes recherchant le légendaire cimetière des éléphants pour s’enrichir grâce à l’ivoire.

Jane est dans un premier temps effrayée par le comportement de Tarzan et par l’environnement dans lequel il vit. Mais elle finit par se rapprocher de lui et tomber amoureuse, au-delà de la barrière du langage (contrairement aux romans, le premier Tarzan du parlant avait un vocabulaire très limité ce qui, paraît-il, n’était pas du goût de Edgar Rice Burroughs). Les scènes intimistes entre les deux personnages sont un petit peu trop longues, mais elles ont toujours un certain charme suranné, avec là encore un érotisme sous-jacent qui sera encore plus explicite dans l’opus suivant avant que cet aspect soit atténué avec les années (Maureen O’Sullivan fut même menacée par les « ligues de décence » parce que son costume était trop révélateur…et parce qu’elle s’était montrée nue dans ce deuxième film, ce qui était peu courant en ce temps-là).

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Réalisé par le vétéran W.S. Dyke (surnommé « One-Take Woody » pour sa rapidité), Tarzan l’Homme Singe réserve plusieurs scènes spectaculaires (la traversée du fleuve, Tarzan attaqué par un léopard et des lions, la destruction du village pygmée…), marquées par une violence qui montre bien qu’il s’agit d’une production pré-Code Hays (voir le combat contre le grand singe dans le dernier acte), dans une grande aventure divertissante malgré quelques longueurs (et des éléments gênants bien typiques de cette époque comme le blackface de nombreux figurants).

Parce que les Tarzan était tournés à Hollywood, en décors naturels et en studios, c’était la foire au stock-shots pour la représentation de l’Afrique. Et dans ce cas précis, W.S. Van Dyke a utilisé des images de son film d’aventures Horn le trafiquant (1931) devant lesquelles déambulent les acteurs au moyen de transparences très approximatives. Les décors peints (ou matte painting) sont plus convaincants.

Suite au grand succès de Tarzan, l’Homme Singe, Johnny Weissmuller et Maureen O’Sullivan ont donc repris leurs rôles en 1934 pour Tarzan et sa compagne. Les six premiers Tarzan de Johnny Weissmuller, jusqu’à Tarzan à New-York en 1942, ont été produits par la MGM et les six autres (sans Maureen O’Sullivan) par la RKO.

Elle était pourtant un peu jeune pour le rôle… ~___^
En plus, tu refais la même petite erreur un peu plus bas.

Tori.

Oups…merci, je corrige ! ^^

J’ai dû le voir dans la Dernière Séance …

La scène où les nains jettent les porteurs en pâture au gorille m’avait beaucoup impressionné quand j’étais enfant.

Moi,c’est l’épisode avec les porteurs coupés en deux…

Après la rediffusion de Tarzan, l’Homme Singe sur TMC, il y avait un bon documentaire qui montre bien comment la série a évolué après le Code Hays. Violence moins explicite, un peu plus de tissu pour les costumes des personnages…

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Tarzan et sa compagne en 1934

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Tarzan trouve un fils en 1939

D’ailleurs, le Seigneur de la Jungle trouve vraiment un fils puisqu’il tombe carrément du ciel avant d’être adopté par les héros (les différentes « ligues pour la vertu » refusaient que Jane tombe enceinte).
Et quand le couple a eu sa maison dans les arbres, les hommes discutaient à la table et Jane faisait la popote !

Et peu de temps après Batman trouve un Robin (début 1940).

Je serais d’ailleurs peu étonné que l’adjonction d’un sidekick au justicier de Gotham soit venue de ce film. Si peu étonné, que j’ai adopté (sic) l’idée dans plusieurs billets sur mon blog. [-_ô]

Weeks :

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1 « J'aime »

L’encrage, on dirait du Dan Green.
J’adore.

Jim

Sanjulian :

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Greg Clark :

Uwe Reber :

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