TEBORI t.1-3 (José Robledo / Marcial Toledano)

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Tebori / Edition spéciale (Poche)

Yoshi, jeune Japonais turbulent, est placé par son père chez Seijun, grand maître tatoueur. Contre toute attente, le garçon apprend avec assiduité cet art, y compris la technique complexe du tebori. Dix ans plus tard, Seijun confie ses secrets à son élève : ses clients sont de redoutables yakuza, et chaque tatouage a une signification précise, souvent en lien avec des meurtres. Lorsque Yoshi découvre que son amie possède le même étrange tatouage que l’un des chefs d’une puissante famille, son univers bascule…

  • Éditeur ‏ : ‎ DARGAUD (24 juin 2022)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 144 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2205205730
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2205205732
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 505 g

C’est une intégrale alors ?

Je pense, oui : les trois albums faisant, d’après bédéthèque, 46 planches chacun, ça correspond.

Et visuellement, ça a l’air pas mal :

Jim

J’ai profité de l’édition en poche pour découvrir cette trilogie qui avance à bon rythme et présente des personnages attachants.


On suit donc Yoshi, un jeune homme qui s’est extirpé de l’influence d’un gang de délinquants à moto (dans une évocation très akiresque) afin d’échapper à l’influence du banditisme et es yakuza. Il devient l’assistant d’un maître tatoueur, jusqu’au moment où il découvre que son mentor exerce aussi pour les pontes criminels.


Quand le maître tatoueur subit les foudres des yakuza, qui lui brisent les doigts, Yoshi doit reprendre sa clientèle, et retombe donc sous le joug des gangsters. Parallèlement, il croise le chemin d’une charmante rousse, collectionneuse de tatouages, qui cherche à porter les œuvres des principaux maîtres tatoueurs, et donc à se rapprocher du mentor de Yoshi.


On a donc d’un côté une intrigue policière et de l’autre une relation amoureuse qui s’annonce problématique, auxquelles se rajoute un mystère qui semble lorgner vers le surnaturel : une apparition sombre et menaçante tue plusieurs membres de clans mafieux, et bien entendu l’affaire finira par concerner Yoshi et son entourage.

L’édition en poche propose toutes les pages de BD sans coupure, sans marquer la fin et le début des trois tomes composant l’histoire. Ça fonctionne très bien, plongeant le lecteur dans la tourmente. Il est cependant dommage de ne pas avoir reproduit quelque part les couvertures des albums, qui sont quand même très chouettes.


La narration alterne les séquences au présent et les récits des différents yakuza qui se confient à leur tatoueur. Bon, c’est fait à la sauce franco-belge, à savoir qu’on ne met pas de guillemets pour les propos rapportés, qu’on ne met pas d’italiques pour les changements de registres narratifs, qu’on ne change pas la couleur des blocs de texte quand on change de registre narratif. Rajoutons à cela un système de bullage parfois un peu complexe, avec des queues de bulles qui sortent de la vignette pour réapparaître plus loin : le tout n’est pas toujours très clair et aurait mérité un peu plus de soin, reproche fréquent dans le franco-belge, où le retard est manifeste par rapport à la codification américaine.

Néanmoins, l’ensemble se lit assez bien, c’est fluide, les scènes d’action sont bien rythmées. Et si l’intrigue fait le choix d’expliquer les éléments apparemment surnaturels, le troisième volet est généreux en action et en séquences spectaculaires, jusqu’à une fin qui ne laissera pas tranquilles les protagonistes. Les auteurs parviennent à donner une consistance à tous les personnages, pas seulement les têtes d’affiche, et on a envie de les suivre et de savoir ce qu’ils deviennent.


La reliure de cette édition est simple, sans fioriture, mais j’ai l’impression que l’objet restera fragile et ne supportera pas les lectures répétées (je serais curieux de savoir s’ils sont comparables à la collection « Nomad » d’Urban, en matière de papier, de colle, tout ça…). En revanche, j’apprécie beaucoup de constater que le format a été pensé afin d’être homothétique à l’album. Souvent, des éditions comparables présentent un blanc tournant tout autour de la planche, y compris aux endroits où les cases sont censées toucher le bord du papier, la tranche. Là, où a tous les effets désirés par les auteurs, et une réduction du format qui me semble ne pas nuire à la lisibilité. Une occasion de découvrir à petit prix certains récits sans pour autant avoir le sentiment de se faire flouer sur la qualité.

Jim

Tu as mis deux fois la même image…

Tori.

Mais tu peux pas attendre que j’aie corrigé avant de lire, Speedy Gonzales ???

Jim

Je n’étais pas certain que tu te sois aperçu de ton erreur…

Tu fais bien de souligner ce point, trop souvent négligé par les éditeurs quand ils rééditent dans un format différent (ou, pour des œuvres de traduction, quand ils essaient d’homogénéiser le format de leur collection alors que les titres viennent d’éditeurs originaux différents, qui n’ont pas forcément les mêmes formats).

Tori.

Moi, être inattentif ?
Moi, me répéter ?
Moi, être distrait ?
Moi, ne pas vérifier ?

Tu dois confondre.
Hem…
Euh…

Fait beau, hein ?

Jim

Merci pour ton message Jim, ça m’a bien donné envie.
Je vais me laisser tenter par la version poche.

À ce prix-là, je trouve ça très bien. Y a plein de BD que j’apprécierais tout à fait soit en format poche soit en album souple : ça prendrait moins de place et ça n’en diminuerait pas mon plaisir.

Jim

Croquis :

Jim