Les héros de Terra Obscura continuent de s’adapter à la vie après trente ans d’animation suspendue. Leur monde s’est métamorphosé et la menace d’un black out total plane sur l’ouest des États-Unis. Les S.M.A.S.H. n’ont d’autres choix que de se réunir à nouveau. Le détective privé Grant Halford entre en scène alors que son ami et ancien partenaire, Lance Lewis, a été assassiné à Las Vegas. Le fin limier magnétique entend bien trouver le coupable, mais son enquête prend une tournure inattendue… Et Tom Strange, quant à lui, demeure introuvable !
Terra Obscura est comme je l’aime l’appeler une petite pépite. Alors qu’il était facile de penser que la série était un dérivée de Tom Strong créé par Alan Moore via ABC Comics en 1999, il n’en est rien. Le même Alan Moore revient accompagné de Peter Hogan avec un héros presque aussi vieux que Superman. Doc Strange sort tout droit de l’imagination de Richard E. Hughes & Alexander Kostuk pour Thrilling Comics #1 en février 1940 et l’auteur de notre époque a tout simplement puisé dans ses lectures d’enfance pour faire revivre le personnage et lui donner un lore bien plus profond.
En dehors de ce contexte historique, Terra Obscura est génial à plus d’un titre pour sa proposition old school moderne qui fera plaisir à de nombreux lecteurs. Ici nulle longueur, le titre dictée par Hogan et imaginé par Moore, permet de suivre une aventure digne de l’Age d’argent je dirais sans pour autant tomber dans le ridicule ou encore les textes lourdingues à suivre. Non ici les héros sont attachants, l’aventure se veut rythmée, bien calibrée et toujours divertissante en jouant sur l’action mais également sur les dialogues savoureux entre personnages dans leurs vies civiles.
Terra Obscura fait grandement penser à un récit sur la JSA tant les membres du S.M.A.S.H. font penser à eux et encore plus avec cette notion d’héritage. Les aventures font un tantinet penser à de la Justice League de l’époque accompagné par quelques bizarreries bien pensées. En fait ce récit fait diablement penser à ce qu’on retrouve avec World Finest par Mark Waid : Quelque chose qui traverses les âges en mélangeant nostalgie, modernité et simplicité sans pour autant être dénué d’idées et de profondeur. Bref c’est un véritable régal que j’ai lu en 2 heures et que je ne peux que conseiller d’autant plus que Yanick Paquette permet encore plus d’apprécier ce récit avec ses dessins qui collent parfaitement au ton de l’oeuvre. C’est très agréable à voir avec ses traits appuyés et lisse.
Une déception pour ma part… Cela se lit vite mais pas parce que j’ai été pris dans l’histoire, juste pas grand chose à découvrir…Une histoire (2 mini séries) de super héros banale, pas mal faite et pas terrible non plus.
Dans la deuxième mini, j’ai même ressenti comme une « expédition » de l’histoire, comme si les auteurs voulaient clôturer rapidement.
