Après la dernière mini-série Thanos Rising de Jason Aaron et Simone Bianchi, le Titan fou, despote galactique et accessoirement futur vilain de la franchise cinématographique Avengers revient dans un titre en solo. Et régulier cette fois.
Après le cube cosmique et le gant de l’infini, la première couverture réalisée par Jeff Dekal laisse entendre que l’amant de la Mort porte son attention vers une autre source de pouvoir : la Force du Phénix.
[quote]*« J’ai fait beaucoup de recherches sur l’histoire éditoriale de Thanos pour trouver l’inspiration. Elles débutent bien entendu avec Jim Starlin, mais je m’inspire aussi du travail de Keith Giffen, autant que de la mini-série ‹ Thanos Rising › de Jason Aaron et du travail de Jonathan Hickman sur ‹ Infnity › et ailleurs. J’ai aussi examiné le travail de Kieron Gillen sur ‹ Dark Vador › pour me faire une idée de ce à quoi ressemble une série régulière sur un vilain. »
« Quant à ce qui fait de Thanos un personnage aussi intéressant ? La réponse simple c’est qu’il est tellement puissant et maléfique. La combinaison de ces deux éléments ouvrent de nombreuses portes en terme d’intrigue. Mais la vérité c’est que c’est son passé qui rend Thanos si intéressant. Qu’est-ce qui motive un être qui est pratiquement l’égal d’un Dieu ? Qu’est-ce qui l’ennui et qu’est-ce qu’il défend ? »* [/quote]
Après le cube cosmique et le gant de l’infini, la première couverture réalisée par Jeff Dekal laisse entendre que l’amant de la Mort porte son attention vers une autre source de pouvoir : la Force du Phénix…][/quote]
La force du Phénix ?
C’est intéressant ça, je ne sais pas trop ce qui a été déjà fait sur le sujet, mais de ce que j’en connais il y a un beau potentiel à exploiter.
A l’exception de son utilisation chez les X-Men (notamment sous les plumes de Claremont et Morrison), il y a eu « Avengers vs X-Men » qui brodait autour du retour de la Force en question sur Terre. Une des (rares diront les détracteurs) bonnes idées de cet event était de remonter à une évocation discrète du concept antérieure aux X-Men de Claremont, dans le titre « Iron Fist ».
Pour le reste, c’est un concept qui n’a pas si souvent été utilisé il me semble. Il n’est pas illogique que Thanos, souvent à la recherche de sources de pouvoir absolu (le Cube Cosmique, les Gemmes…), se mette à sa recherche, effectivement.
Thanos s’étant orienté vers toutes les formes de pouvoir absolu, ce n’est pas une mauvaise idée ; il faudra par contre régler le problème du « Nore More Phoenix »…
Ça aurait été pas mal de laisser reposer le Phénix. Parce que bon, Avengers vs X-Men demeure sans doute l’une des productions Marvel les plus stupides et les plus hideuses de ces dernières années, une accumulation de bastons ineptes et violentes construites sur une idée mince comme un fil et lourdement répétitive (encore un récit où des héros s’emparent du pouvoir, où des héros affrontent des héros, etc…). Ça a bien épuisé le concept, au sens où ça a pollué la nappe, et il serait temps de laisser le concept en jachère.
[quote]The awareness of Thanos is growing because of his involvement in the Cinematic Universe. There is a great potential to have an audience for this book and still do something cool. The character himself, he is pretty well god-like, and for me that can either be pretty uninteresting or it can be fascinating. When you have that much power, what compels you? What motivates you? What do you want? When I started asking myself those questions, I started to build a story, and when I started answering them, that’s what the story explores.
I was also fascinated by this cosmic family dynamic that Thanos has around him, like Starfox and Gamora, and how these characters could play a role in the book. You not only get to tell the story of Thanos, you also get to tell the story of his family and everyone he’s affected through his actions. When I started thinking about all of these things, a Thanos solo series became really interesting to me. He really is the closest thing that the Marvel Universe has to Darth Vader. He’s an alpha villain, and the potential for stories is huge. But I didn’t want to just do these vast cosmic adventures that don’t have an emotional core or a human element, so trying to get that side of Thanos into the book has become really interesting and challenging, too. Of all of the stuff that I have written at Marvel, I have had the most fun writing the first few scripts for Thanos. It’s just a complete blast. [/quote]
Covers by: Mike Deodato, Ron Lim, Mike Del Mundo, Alex Kropinak.
Description: He is the greatest evil the universe has ever known. An unstoppable force whose name is whispered in hushed tones across the galaxy. Feared from one end of the cosmos to the other, he’s returned to take back what is rightfully his! Venture into the dark depths of one of Marvel’s most vile villains as he enacts vengeance on all who would stand in his way. In his absence, Thanos’ grip on the cosmos has loosened. As he returns to the stars to terrorize the galaxy once more, reborn and reinvigorated – are there any that can stop him? Many will try, including members of his own family – Thane, Starfox and many others. Will they succeed where others have failed?
Pourtant, il est méchamment décompressé, s’ouvrant sur une grosse scène de baston / carnage / destruction pas loin d’être muette. Les scènes se comptent sur les doigts d’une main (à ce compte, c’est clair qu’on peut écrire dix comics par mois, pardi), mais il y a une ambiance vraiment prenante.
Les dialogues sont bons, et Lemire a la bonne idée d’utiliser une voix off de narrateur omniscient, offrant un judicieux équilibre entre les annonces et les mystères. Astucieux et efficace.
Le gros point fort, selon moi, c’est Deodato. Il compose ses planches dans le système qu’il avait mis au point pour Original Sin. Ça marchait bien à l’époque parce que ça donnait un aspect « pièce de puzzle » aux planches correspondant parfaitement à l’enquête des héros. Là, c’est nettement plus gratuit, mais il maîtrise parfaitement.
Et son encrage, avec ses angles, ses graisses et ses trames, m’évoquent un brin Panosian. Des choses formidables, vraiment.
Si un jour il passe chez DC, faut qu’il dessine Lobo. Là, il vient de donner le portrait de Tryco Slatterus, alias le Champion (of the Universe), et il calque son design sur celui de Lobo (le motard des années 1990, le vrai, quoi), et bigre que l’idée est bonne.
Bref, là, ce premier épisode me plaît beaucoup. Je vais suivre l’affaire.
