Oui, un sacré OVNI, on peut le résumer ainsi.
Perso, je trouve les 40 premières minutes formidables, mais je trouve que le film se déballonne par la suite, faute de ne pas trop savoir quoi raconter. J’ai bien compris que c’était en partie le but, de montrer cette “déflation” dans les enjeux au fur et à mesure de la progression des rapports entre l’héroïne et la brute incarnée par Jason Momoa. Il n’empêche : en termes de dynamique, ça fait un drôle de récit, un peu déceptif par essence.
Ana Lily Amirpour, qui s’était faite remarquer avec le paraît-il bien plus convaincant “A Girl Walks Home Alone At Night” (sorte de films de vampire), a indéniablement des idées fraîches à faire valoir, mais ce sera d’autant mieux que son récit sera maîtrisé, ce qui n’est pas complètement le cas ici.
Reste un univers visuel assez frappant, une héroïne attachante un brin “tarantinesque” (à défaut d’être incarnée par une comédienne vraiment douée, quoique très belle), une brutalité (dans la première partie du moins) parfois assez scotchante, et un caméo de poids avec un Jim Carrey impressionnant en clodo mutique et mystique.
Une curiosité, pas vraiment aboutie, mais qui mérite le coup d’œil.