C’est la rumeur qui fait jaser actuellement. Il semblerait que Chris Terrio, le scénariste derrière Batman V. Superman: L’Aube de la Justice et Justice League, travaille sur une première mouture d’un film The Batman que réaliserait l’homme derrière le masque: Ben Affleck (Argo, The Town) lui-même.
La rumeur va même jusqu’à démentir le planning de DC/Warner (qui est pourtant déjà bouclé) en présageant une sortie sur grand écran pour novembre 2018, le même mois qu’une certaine Captain Marvel de la distinguée concurrence.
Les deux studios auront pourtant déjà eu l’occasion de jouer du bras de fer en mai 2016 avec les sorties successives de Batman V. Superman et Captain America: Civil War au cinéma. Mai 2016, un mois décisif pour les deux maisons de productions ?
Si la rumeur s’avère vraie, il s’agira du premier film consacré au Chevalier Noir depuis la conclusion de la saga initiée par Chistopher Nolan en 2005.
En attendant confirmation, Ben Affleck prêtera une nouvelle fois sa carrure au justicier de Gotham lors d’une confrontation musclée avec son ennemi juré, le Joker, interprété par Jared Leto dans le film Suicide Squads de David Ayers.
Et filer ça à un gars qui sait raconter une histoire sans se laisser bouffer par les effets de style, c’est pas mal, ça changera de ce que DCnéma nous propose.
[quote=« Jim Lainé »]Et filer ça à un gars qui sait raconter une histoire sans se laisser bouffer par les effets de style, c’est pas mal, ça changera de ce que DCnéma nous propose.
Jim[/quote]
C’est vrai, mais par contre ça doit pas être évident d’interpréter ce type de rôle ET de réaliser le film dans le même temps. Il n’y a peut-être pas tant d’exemples de ça, d’ailleurs, pour des productions de ce calibre.
(et là tout de suite, je vois un mec attifé en Batman s’agitant et hurlant des ordres à tout le monde sur le plateau, et ça fait un élément « méta » intéressant… Batman « auteur » de sa propre hsitoire ? on se croirait chez Morrison !)
[quote=« Jim Lainé »]Et filer ça à un gars qui sait raconter une histoire sans se laisser bouffer par les effets de style, c’est pas mal, ça changera de ce que DCnéma nous propose.
Jim[/quote]
C’est vrai, mais par contre ça doit pas être évident d’interpréter ce type de rôle ET de réaliser le film dans le même temps. Il n’y a peut-être pas tant d’exemples de ça, d’ailleurs, pour des productions de ce calibre.
(et là tout de suite, je vois un mec attifé en Batman s’agitant et hurlant des ordres à tout le monde sur le plateau, et ça fait un élément « méta » intéressant… Batman « auteur » de sa propre hsitoire ? on se croirait chez Morrison !)[/quote]
En même temps (et là, toi, tu t’y connais mieux que moi, tu me diras…), mais c’est pas un peu là qu’interviennent les assistants réalisateurs et / ou seconde équipe, blablabla (j’y connais pas grand-chose en vocabulaire de cinéma, mais j’ai cru comprendre qu’être réalisateur, ça ne voulait pas toujours dire « tenir la caméra pour tous les plans ») ?
le réal ne tient pas la caméra il a un chef op pour ça. Le réal regarde assis sur sa chaise/fauteuil l’écran pour voir le rendu de la scène dans son ensemble.
Oui, c’est ça. Et souvent, c’est même pas le chef-op’ lui-même, mais son premier assistant qui shoote à proprement parler. Le réal’ est en général derrière son combo / retour vidéo, à surveiller chaque coin du cadre. Difficile quand on joue en plus de diriger.
Il arrive que quelques réalisateurs (Robert Rodriguez (mais faut voir le résultat) par exemple, mais aussi dans un autre registre le français Philipe Grandrieux ou David Lynch sur son « INLAND EMPIRE ») soient leur propre opérateur, mais c’est rare.
L’assistant-réalisateur (un poste discret mais absolument crucial sur un film ; un producteur dirait qu’avoir un bon chef-op’ et un bon premier assistant, c’est plus important qu’avoir un bon réal’ : je l’ai déjà entendu…!) organise tout le merdier, c’est vraiment un job difficile.
Et sur les grosses productions, il y a en effet un ou des réalisateur(s) de seconde équipe, qui met en boîte des plans généraux ou au contraire des inserts (une main tourne une poignée de porte, ce genre de trucs) où la « vision » du metteur en scène principal importe moins. Là aussi des exceptions existent : Guillermo Del Toro, par exemple, tient mordicus à tourner TOUS les plans apparaissant dans ses films. J’avoue que je comprend sa démarche : quand on galère pour devenir cinéaste, c’est pas pour refiler les plans à faire à quelque d’autre !!!
Je me demande si Clint ne l’a pas été au début. car il a eu un premier chef op pendant des années (pour qui il a joué quand il est passé à la réal).
après les réal/acteurs pour un même film il y en a eu plusieurs, Clint Eastwood, Ben Affleck, Guillaume Canet, Woody Allen, Georges Clooney, Harold Ramis, Roberto Benigni…
Ouais, enfin ça date de quand, ça ?
Parce que quand même, j’ai le souvenir d’avoir vu des tas de photos de tournage où l’on voit Sergio Leone, Claude Lelouch, voire Steven Spielberg des années 1970, derrière la caméra, quoi ?
C’est pas une sorte de développement « récent » (genre, les trente dernières années) dû à une division des tâches plus grandes (peut-être liée à l’accroissement des budgets) ? Ou bien ça a toujours été comme ça, et les « réalisateurs » prennent la pose devant les appareils photo pour faire genre ?
[quote=« KabFC »]
après les réal/acteurs pour un même film il y en a eu plusieurs, Clint Eastwood, Ben Affleck, Guillaume Canet, Woody Allen, Georges Clooney, Harold Ramis, Roberto Benigni…[/quote]
Bien sûr, et il y aurait d’autres exemples, mais une aussi grosse production à gérer tout en jouant le rôle-titre, en costume et a priori très présent à l’écran…ça fait beaucoup.
Ceci dit, j’aime bien Affleck réal’, et voilà bien un projet susceptible de le faire passer à l’étape supérieure.
Ouais, enfin ça date de quand, ça ?
Parce que quand même, j’ai le souvenir d’avoir vu des tas de photos de tournage où l’on voit Sergio Leone, Claude Lelouch, voire Steven Spielberg des années 1970, derrière la caméra, quoi ?
C’est pas une sorte de développement « récent » (genre, les trente dernières années) dû à une division des tâches plus grandes (peut-être liée à l’accroissement des budgets) ? Ou bien ça a toujours été comme ça, et les « réalisateurs » prennent la pose devant les appareils photo pour faire genre ?
Jim[/quote]
Bon, déjà y’a un peu de ça (la pose pour les photographes), mais c’est aussi que les photos auxquelles tu fais référence, c’est peut-être le réal’ qui vérifie le cadre qu’on lui propose : la plupart préfère regarder dans l’œilleton de la caméra plutôt que leur combo / retour vidéo, qui est de toutes façons un accessoire assez récent.
La division des tâches ne datent pas d’aujourd’hui : un film comme « Le Magicien d’Oz », gigantesque production à l’époque, a été mis en boîte par trois réalisateurs différents, même s’il est signé Victor Flemyng.
Et les réalisateurs de seconde équipe, c’est pas si récent non plus. Il n’était pas rare que les gros tournages se déroulent sur plusieurs plateaux, pour shooter sur l’un pendant qu’on éclaire et qu’on finit de décorer l’autre. De là à aller un tout petit peu plus loin, et carrément avoir deux scènes tournées simultanément, il n’y avait qu’un pas.
Comme Photo souvent sur les réal bien consciencieux aiment tester et jouer avec leur caméra (James Cameron, Spielberg, Scorcese…) et on les voit souvent derrière la caméra pour trouver les bons cadres la bonne luminosité etc etc, puis au moment de filmer ils passent derrière le combo pour avoir une vue d’ensemble ce qu’ils n’ont pas dans l’œil de la caméra.
Avant le combo il n’était pas rare de voir le réal quasiment devant la scène à diriger les acteurs en direct (c’était le cas pour hitchkock).
Oui, et encore actuellement un réalisateur comme Werner Herzog refuse de suivre la scène avec le retour. Il se met debout (il refuse d’avoir la fameuse chaise nominative et proverbiale du réalisateur), près de la caméra, et regarde « directement » les acteurs.
Pour les réals « techniciens » à la Kubrick (qui venait de la photo) comme Spielberg ou Scott, il n’est pas rare en effet de les voir eux-mêmes choisir la focale, etc…voire d’arranger eux-mêmes les lumières, comme Orson Welles sur « Citizen Kane » vu qu’il avait pris cette habitude à l’occasion de ses mises en scène pour le théâtre.
[quote=« KabFC »]
Avant le combo il n’était pas rare de voir le réal quasiment devant la scène à diriger les acteurs en direct (c’était le cas pour hitchkock).[/quote]
A peu près contemporain de la vidéo (puisque c’est ce format qui permet le retour vidéo ou « combo » ; avant ça, on attendait 3 ou 4 semaines que le labo développe les rushes, en serrant les fesses…), donc vers la fin des années 70 / début des années 80, je dirais.
Un des premiers à y avoir recouru massivement, c’est Francis Ford Coppola, à l’époque de ses prophéties sur le « cinéma électronique ». Il était carrément entouré de retours vidéo dans son espèce de camion régie de l’époque, très loin des acteurs. Ces derniers n’ont pas manqué de le lui reprocher, d’ailleurs.
Pourquoi pas, les films qu’Affleck réalise sont excellents, j’aimerai bien le voir sur le genre super-héroïque, et je suis sûr qu’il sera tout aussi bon dans ce registre.
Sinon, normalement le terme « distinguée concurrence » est utilisé pour parler de DC (Distinguée Concurrence) quand on est en train de parler de Marvel, et pas l’inverse, ça n’a plus de sens.