THE BEAR (Saison 1-4)

Oui c’est à la fois déconcertant et totalement excitant.

Tout est dit dans le flashback d’ouverture du second épisode quand Claire parle de la douleur qui n’arrive que bien après l’événement qui la cause. C’est à cela qu’on assiste ici, la prise de conscience d’une blessure tellement forte que la douleur arrive peu à peu et se diffuse lentement.

Comme si on était totalement KO durant des heures ou qu’on tente de reprendre le contrôle après le choc. C’est une des raisons du comportement de Carmen, totalement en control freak qui ne sort pratiquement jamais de la cuisine (soit le monde qu’il peut, qu’il tente, de contrôler)

Mais ce choc, cette douleur qui arrive peu à peu on la retrouve chez Ritchie face au futur mariage de son ex-femme, chez Sydney qui n’arrive pas à grandir et couper le cordon et chez Claire qui doit gérer l’arrivée d’un enfant.

Mais si l’épisode de l’accouchement est superbe (notamment, encore une fois, grâce à la prestation de Jamie Lee Curtis) c’est l’épisode Napkins qui est la perle de cette saison. Tout autant pause bienvenue que véritable prise de conscience de ce vers quoi tend (ou devrais tendre) la série et ses personnages. A ce stade j’aurais signé pour trois heures de plus d’une telle conversation entre deux humains ne se connaissant pas et qui s’ouvre à l’autre dans l’arrière salle d’un restaurant.

Parce que c’est aussi (et peut-être surtout) cela The Bear. Une œuvre qui derrière sa vitrine et son offre classique propose surtout des recettes qui ne se laisse pas faire et qui joue avant tout sur le non-dit, le langage corporel et l’entrechoquement des sensations et des souvenirs pour tenter d’essayer d’y mettre de l’ordre et de comprendre vers où on va. Ca parle tout autant d’héritage, de transmission et de care à une multitude de degré qui donne le vertige (du plus personnel et petit avec la naissance d’un enfant jusqu’à l’échelle humaine en tant qu’espèce et génération)

Je n’avais pas vu une telle approche (avec une telle confiance dans ses acteurs et son public) depuis Les Sopranos et, à titre perso, ca résonne en mois avec une force incommensurable. Sans compter la mise en scène qui place Chicago et ses habitants qui partie intégrante du récit et des réflexions avec un travail sur le silence et la contemplation qui devrait résonner à tout amateur du travail de Michael Mann.

On reste décontenancé et sur sa faim à la fin de la saison, si on se base que sur le verbal on pourrait croire que pas grand chose à bougé et pourtant quel mouvement, quel service et qu’elle funérailles pour une possible (et espérée) renaissance.

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Moi je la trouve violente cette série, éprouvante, je ressors toujours lessivé d’un épisode et pourtant dieu que c’est bon.

L’épisode de noël de la saison 2 m’a donné des PTSD :sweat_smile:

Oui, pareil ici. Ça fait mal de voir des perso souffrir comme ça. On en regarde un ou deux à la suite, mais on arrête après.
C’est une série de SM en fait. De toqués même :stuck_out_tongue:
Je fais gaffe à ce que je lis ici, je n’ai pas encore terminé le visionnage de cette nouvelle saison.

Saison terminée. Et je ne vous cache pas qu’ici, c’est une petite déception. Niveau réalisation, ça se touche un peu. Tantôt onirique, tantôt frénétique. Des longueurs, des scènes très/trop longues sans fin. Et une fin de saison frustrante, qui n’offre rien à ses spectateurs.
Des choses se mettent en place, qui nous laisse espérer une prochaine saison moins sombre.
Mais la forme de cette saison 3 tranche vraiment avec les premières. Et je trouve pas que c’est pour le meilleur.
Pour finir sur une belle touche, ça reste quand même du travail d’orfèvre, avec des acteurs au top de leur art.

Diffusion de la saison 4 prévue pour le 25 juin.

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