THE BRAIN EATERS (Bruno VeSota)

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REALISATEUR

Bruno VeSota

SCENARISTE

Gordon Urqhart

DISTRIBUTION

Ed Nelson, Alan Jay Factor, Cornelius Keefe, Joanna Lee, Jody Fair, David Hughes, Leonard Nimoy…

INFOS

Long métrage américain
Genre : horreur/science-fiction
Année de production : 1958

Un mystérieux cône métallique haut de 5 étages apparaît soudainement près de la petite ville de Riverdale, Illinois. En enquêtant sur l’objet, une équipe de scientifiques locaux et un sénateur découvrent l’existence d’une invasion de parasites intelligents venus du centre de la Terre. Il devient alors rapidement évident que les premières victimes des créatures sont les habitants de Riverdale, devenus de véritables marionnettes humaines…

Lorsque le romancier Robert A. Heinlein découvrit The Brain Eaters en 1958, il nota bien entendu les nombreux points communs avec son roman The Puppet Masters publié en 1951 (et traduit en France sous deux titres différents, Marionnettes Humaines…tiens, tiens…et Les Maîtres du Monde). Heinlein intenta alors un procès pour plagiat au producteur Roger Corman.
Corman jura qu’il n’était pas familier avec l’oeuvre de Robert A. Heinlein pendant la production du film. Il constata les similarités après avoir lu le livre et accepta de régler l’affaire à l’amiable en versant 5.000 dollars à l’écrivain, qui demanda également que son nom ne soit pas mentionné au générique, au vu du résultat qu’il jugea médiocre.
Ses parasites aliens (devenus des créatures d’origine préhistorique dans The Brain Eaters) influencèrent de nombreux récits de S.F. par la suite et le roman fut finalement adapté officiellement au cinéma en 1994 par Stuart Orme (Les Maîtres du Monde avec Donald Sutherland).

The Brain Eaters est l’un des trois longs métrages réalisés par Bruno VeSota, comédien familier des séries B de Roger Corman (il est notamment apparu à la même période dans War of the Satellites, L’attaque des sangsues géantes, Un baquet de sang et La Femme Guêpe…il joua aussi l’Homme Riche dans l’étrange Dementia de John Parker). Tenté par la réalisation, Bruno VeSota contacta Corman avec le script de Gordon Urquhart (qui avait donc vraiment du apprécié le roman de Robert Heinlein) en poche avec la promesse de le tourner dans les temps et pour peu de frais…ce qui n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Corman aida l’acteur devenu réalisateur à rassembler la modique somme de 26.000 dollars et un accord de distribution fut arrangé à travers la firme American International Pictures.

Bruno VeSota n’a en tout et pour tout réalisé que 3 films…ce qui n’est guère étonnant à la vision de The Brain Eaters. Les plans sont pauvrement composés, l’atmosphère de paranoïa que devrait dégager ce type de récit est inexistante, le suspense est aux abonnés absents et les quelques scènes d’action sont mal chorégraphiées et guère trépidantes.

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Le seul choix vraiment judicieux de VeSota est d’avoir joué sur la suggestion pendant une grande partie du film (bruits, vue suggestive) avant de dévoiler les fameux mangeurs de cerveaux du titre. Une grande partie du petit budget a du passer dans la construction du cône métallique, puisque c’est le comédien/producteur Ed Nelson (qui joue le héros scientifique) qui a créé les parasites avec les moyens du bord, en recouvrant de fourrure des petits jouets à remontoir et en utilisant des cures-pipes pour antenne. Des bébêtes ridicules sur lesquelles la caméra ne s’attarde pas…ou alors seulement quand le plan est recouvert de brume (dans les scènes se déroulant à l’intérieur du cône métallique).

À noter que l’on retrouve dans un rôle court mais important le regretté Leonard Nimoy, lourdement grimé (avec perruque et imposante barbe blanche) mais facilement reconnaissable grâce à sa belle voix profonde. Avant d’être choisi pour incarner Mr Spock dans Star Trek à partir de 1966, Leonard Nimoy a couru le cacheton pendant près de 15 ans sur le petit et le grand écran américain, et parfois sans être crédité.
Pour The Brain Eaters, son nom apparaît bien au générique, mais avec une coquille…Leonard Nemoy !