THE DEADLY SPAWN (Douglas McKeown)

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REALISATEUR & SCENARISTE

Douglas McKeown, d’après une idée de Ted A. Bohus et John Dods

DISTRIBUTION

Charles George Hildebrandt, Tom de Franco, Richard Lee Porter…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction/horreur
Année de production : 1983

Connu un temps en France sous le titre La Chose lors de son exploitation en VHS (c’était juste après la sortie de The Thing de John Carpenter) avant de reprendre son titre original pour sa sortie en DVD, The Deadly Spawn est une petite production indépendante imaginée par Ted A. Bohus, un passionné de film de monstres qui avait déjà deux bisseries à son actif (et pour la petite histoire, la musique de son long métrage précédent, Nightbeast, a été en partie composée par un certain J.J. Abrams alors âgé de 15 ans).

Doté d’un très, très modeste budget (environ 25.000 dollars), The Deadly Spawn a été tourné essentiellement le week-end (le réalisateur Douglas McKeown, dont c’est la seule entrée dans sa filmographie, était alors un professeur qui ne pouvait pas se libérer pendant la semaine), dans la maison de l’illustrateur Tim Hildebrandt (bien connu avec son jumeau Greg pour ses nombreuses peintures de fantasy et de S.F.) et avec des acteurs tous non professionnels.

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The Deadly Spawn a tous les défauts de ce genre de projet amateur. La réalisation est bourrée de défauts (scènes de discussions statiques, faux raccords…), l’écriture n’est pas vraiment inspirée (c’est un peu longuet entre les moments croustillants) et l’interprétation est globalement médiocre. Mais ce qui sauve tout de même cette série B ultra-fauchée et fait son intérêt, c’est sa créature.

Le monstre est venu de l’espace, dans une météorite, et s’est réfugiée dans la cave humide d’une maison (décor quasi-unique du film). L’alien est gigantesque, tout en dents, suintant (et avec un petit air de famille avec la Audrey de La Petite Boutique des Horreurs)…on ne sait pas d’où il vient et cela n’a aucune importance, il n’est là que pour satisfaire ses instincts primaires : bouffer et pondre. Les trucages pratiques sont souvent efficaces, avec de bonnes petites trouvailles pour masquer le manque d’argent.

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The Deadly Spawn ne perd pas de temps pour montrer sa grosse bébête et ne lésine pas sur le gore, et ce dès la scène d’introduction qui voit l’extraterrestre boulotter deux campeurs. Certains moments-chocs sont également très glauques, comme ce passage où les « têtards » dévorent un visage en gros plan (et il paraît même que cet accessoire macabre a été récupéré par Gene Simmons de KISS qui aime beaucoup le film).

S’il est joué avec les pieds, le dernier acte est mouvementé et se conclut sur un excellent dernier plan, démonstration du bon travail sur les miniatures.

C’est moche,les pieds!

C’est un film sur Al Simmons?

Batman vs the Deadly Spawn par Kelley Jones :

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