THE GREEN KNIGHT (David Lowery)

Pô, pô, pô, ce trailer… :slight_smile:
J’ai décidément trop hâte ; y’a une vision de dingue du genre dans cette simple bande-annonce. Et j’en attendais pas moins de David Lowery, l’un des cinéastes les plus prometteurs du moment.

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Le film est dispo depuis le 3 janvier sur Amazon Prime Vidéo. On pourra râler, à raison, sur l’absence de sortie salles pour un film dont la splendeur visuelle manifeste aurait certainement pris une autre ampleur sur grand écran… C’est comme ça, faudra s’y faire : il paraît que la boîte de prod’/distribution A24, à l’origine du projet, était un peu gourmande en droits ; cela a dû jouer évidemment.

A part ça, quelle claque.
Le film tient toutes ses promesses, et plus encore.
Certes, Lowery ne renonce pas à la « temporalité » très particulière de ses plans, et ça défrisera certains spectateurs, mais c’est nettement moins extrême que dans « A Ghost Story ».
Thématiquement, le film est tout bonnement vertigineux. Et sur le plan cinématographique, il regorge d’idées et de plans à se crever les yeux de bonheur, pour ne plus jamais voir rien d’autre (j’ai le sens de l’emphase).

J’y reviens très bientôt. Lowery, ou LE cinéaste à suivre.

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Le tour de force du film est qu il ne fait jamais kitch ni n est ridicule alors qu il ne cesse de risquer de l être.

Plastiquement superbe et envoûtant, je n ai pas trouvé par contre qu il avait un propos.

Curieux de lire ton analyse, puisque tu laisses entendre que du propos tu en as trouvé.

Du propos ? Ah oui, et pas qu’un peu… J’en parle à la radio cette semaine, mais j’y reviendrai aussi ici à l’occase.

Oui quel film, quel voyage.
Hypnotique, onirique je me suis régalé

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J’avais eu la chance de le voir en salle, étant donné qu’il est sorti dans quelques cinés en Belgique l’été dernier, et ouais, quelle expérience ! Envoutant et hypnotique ce sont exactement les mots, j’ai adoré me perdre dans l’étrangeté flottante du voyage de Gauvain, et visuellement il est bien entendu sublime à chaque plan !

Quand au propos, il me semble bien porter plusieurs thématiques, pour apporter mon point de vue que je sais modeste tant j’ai l’impression de ne pas avoir tout saisi, j’y vois d’abord la confrontation entre l’Homme et la Nature, plus spécifiquement la mort inévitable (en lien avec
tout le monologue sur la putréfaction tenu par la Dame du château, et c’est également ce que peut représenter le Chevalier lui-même, Gauvain doit faire face à cette Nature implacable et inévitable sans peur, sans filet - ou ceinture, dans le cas présent).
Egalement tout ce qui touche à l’honneur, c’est une thématique prédominante dans les récits de chevalerie, ici Lowery y apporte j’ai l’impression un regard plus cynique, Gauvain part pour son voyage sans avoir aucune des vertus d’un chevalier (il n’est pas généreux envers l’homme qu’il rencontre sur le champ de bataille, tente de marchander avec le spectre plutôt que de l’aider de bon coeur… dans sa vision où il refuse de faire face à son destin, il voit le malheur d’une vie sans honneur. Et préfère donc faire face à son destin, mourir avec honneur). D’ailleurs, j’ai lu ça quelque part, on pourrait se demander s’il meurt vraiment, ou bien si trouver l’honneur de se détacher de l’enchantement de protection ne lui permettrait pas de rentrer sauf et en meilleur personne qu’avant (« off with your head » qu’on peut traduire soit par « finissons en avec ta tête » ou bien en « pars, avec ta tête », en gros)

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Résumé

Pas imaginé qu une autre lecture soit possible que celle où il ne meurt pas.

Un chevalier qui n a de chevalier que le nom va devoir pourtant assumer les conséquences qui vont avec le dit nom. Cela, c est l histoire.

Résumé

Souviens toi que cela n est qu un jeu lui dit le roi, cela, c est le propos. Commencer par le jouer, finir par l être. Le jeu de la chevalerie, l etre d une vie avec honneur.

Sans la parole du roi, l histoire ne dirait qu une chose : la politique de la survie, soit placer la vie au dessus de l ideal, est sans honneur. Mortifère.

J imagine donc que le propos etant ce mouvement du jeu à l etre, la réalisation en témoigne. C est ce à côté de quoi je suis passé, je ne l ai pas vu mais photonik a du, lui, y être sensible.

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Je suis complètement d’accord sur toute la ligne avec Adanedhel, par rapport à ce qu’il indique en spoiler, notamment sur le double sens de la dernière réplique…

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Moi je l’ai pris comme l’hypothèse de son « ou bien »

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