J’ai entamé la lecture du premier tome de l’intégrale. Alors certes, je connais vaguement, pour avoir parcouru quelques histoires dans des petits formats, sans doute dans les collections des copains, mais là, j’ai l’impression de redécouvrir. Remettre tout ça dans l’ordre, ça aide.
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Et effectivement, je pensais que l’expression « la réponse britannique au Spider-Man de Stan Lee » était une formule un peu toute faite sur le mode de la boutade, mais en réalité, l’emprunt est assez flagrant : un gamin (certes sans doute un peu plus jeune que Peter Parker tel que conçu par Lee et Ditko) est mordu par un animal radioactif, il est élevé par un oncle et une tante à qui il doit cacher ce secret (en revanche, ses rapports avec son oncle Charlie sont très conflictuels, différence notable) et tente de gagner quelques sous en vendant des photographies de son alter ego à un patron de presse pingre et colérique qui va tenter d’instrumenter lesdits exploits pour augmenter ses ventes.
Tom Tully, qui a travaillé un peu dans tous les genres, donne une place de choix à l’humour et parvient à dédramatiser pas mal de situations en privilégiant le sourire. C’est donc léger, enlevé, rythmé, c’est plutôt sympa. Et c’est agréable de voir les planches telles qu’elles étaient pensées à l’origine, sans les remontages liés à l’adaptation en petit format de ce côté de la Manche.
Graphiquement, j’apprends par la préface que Mike Western et Eric Bradbury, qui à l’époque ont déjà de longues années d’expérience derrière eux, travaillent à quatre mains sur la série, le premier dessinant et le second encrant. Je ne suis pas toujours fan du découpage, trop éclaté à mon goût, de sorte que les moments forts ne se distinguent pas aisément, mais le rendu est très chouette, d’autant que le papier est de qualité.
Bref, une redécouverte très agréable.
Tiens, pour finir, une petite illustration de Duncan Fegredo consacrée au personnage.
Jim