THE THING (Matthijs van Heijingen Jr)

Oui , c’ est bien ce film . 100% année 80 . Avec effets spéciaux en caoutchouc . :smiley:

Je l’ai pas trouvé si bien que ça ce film. Moyen, voir pas trop mal mais qui casse pas trois pâtes à un canard non plus.
Je trouve que tout va trop vite dans ce film malgré une première partie excellente, la suite est expédié. Dommage.

J’avais acheté les deux « the Thing » en BD. Ce qui est cool c’est de se les regarder dans l’ordre chronologique car la transition entre les deux est très bien faîte ainsi que bien d’autres choses :smiley: (faut pas trop spoiler ceux qui ne les auraient pas vu :laughing: )
Et celui de Carpenter est toujours aussi bon 8)

Je n’avais pas cherché à voir ce film à sa sortie, parce que le Carpenter se suffit à lui-même et que je ne voyais pas trop l’intérêt de savoir ce qui s’était passé dans cette station norvégienne. Les scènes du film de 1982 gardent cette puissance évocatrice et suggéraient très bien les conséquences horribles de la découverte la Chose.
J’ai finalement maté la préquelle hier (après avoir revu l’excellent film original quelques jours plus tôt)…et ça ne m’a pas fait changer d’avis.
Globalement, je reconnais que c’est assez bien fichu : présentation concise et efficace des personnages avec une caractérisation qui s’éloigne pour la plupart de la dynamique du film de 1982, quelques scènes joliment réalisées dont la découverte du vaisseau, un suspense plutôt bien entretenu…mais le tout est hélas sans la moindre surprise et tient parfois du simple remake même s’il y a quelques variations.
Les différentes formes de la créature extra-terrestre sont pas mal du tout, mais on est dans un cas où les CGI, même s’ils sont loin d’être ratés, n’ont pas la même force visuelle que les effets spéciaux pratiques des eighties.

Ca reste regardable, bien que je ne le ferai pas une seconde fois, mais au final je ne vois toujours pas l’intérêt de savoir ce qui s’était passé dans cette station norvégienne…

Parce que tu ne vois pas le sens derrière cette préquelle qui a presque fonction de reboot tant elle vient bien après le film de Carpenter et se cale sur un même schéma scénaristique.
Le sujet de fond reste le même : paranoïa et défiance.
Si le film de Heijingen Jr avait fonctionné - hors vente DVD, il n’a fait que $27,428,670 - nous aurions sans doute eu droit à d’autres opus, avec peut-être une autre dynamique et un autre contexte.
Maintenant, il faut dire que le film de Carpenter était un ovni à sa sortie. Un autre avec les mêmes qualités se noierait dans la masse de la prod aujourd’hui. Il y a plein de petits films honorables - je pense en particulier à Splinter, plutôt méconnu, ou Wolf Creek 2 (je digresse un peu…) - qui le font bien.
Reste un aspect assez contrariant sur la durée. E.T. et son panarie fluo, la créature de Super 8, celle de The Thing… Pourquoi diable faut-il que les extraterrestres qui nous rendent visite soient nécessairement monstrueux ou à poil ?
Sinon, le scénariste fantasme au What If suivant : et si le sacrifice de MacReady & co n’avaient pas suffi à contenir l’entité ?

Sinon, le scénariste fantasme au What If suivant : et si le sacrifice de MacReady & co n’avaient pas suffi à contenir l’entité ?

Selon moi, il n’a pas suffi.
C’est l’aspect non résolutif de pas mal de films de Carpenter, qui laisse son spectateur dans l’attente (plus d’ailleurs que dans le doute).
Que des gens glosent sur la buée de respiration (ou l’absence d’icelle) à la fin du film témoigne bien de l’impression de suspension dans laquelle le cinéaste nous a laissés, sans avoir clairement tranché.

Jim

Un « semi-remake » en préparation ?
(En gros, les producteurs repartiraient de Frozen Hell, la version longue de la nouvelle de John W. Campbell Jr).

Jim

Et c’est comment, Frozen Hell ?

J’ai l’une des versions, mais je crois que c’est la « courte ». Faudrait que je retrouve ça.
Le vague souvenir que j’en ai (lu il y a quelques longues années), c’est que c’est plus technologique et moins horrifique que les films, avec cette sensation d’une présence qui construit un truc dans un coin (un peu à la Super 8, si tu veux). Mais c’est bien diffus dans mon souvenir, je mélange peut-être avec d’autres trucs…

Jim

Tu as dû lire la nouvelle.
J’ai trouvé ça en creusant.

L’éditeur Le Bélial’ qui va publier la nouvelle « La chose d’un autre monde » dans son excellente collection de novellas Une Heure-Lumière (et une nouvelle traduction) donne quelques explications sur les deux textes en question :

Donc, nous venons d’acquérir pour UHL les droits de l’incontournable Who Goes There/La Chose d’un autre monde/The Thing de John Campbell. La réédition de cet immense classique bénéficiera d’une traduction inédite signée Pierrot Durastanti, comme il se doit.
Date de sortie non arrêtée (ça se bouscule un brin, en UHL).

Ok. Récapitulons.
• Que ce soit Frozen Hell ou Who Goes There? , c’est une novella. Frozen Hell compte 160 000 signes ; pour Who Goes There? , JWC en a retranché une quarantaine de milliers. Il ne s’agit pas d’une version abrégée mais d’un texte raccourci à dessein.
• Avec Who Goes There? , JWC a appliqué ses propres conseils d’écriture : un début in medias res (les mecs rassemblés autour du corps congelé de la chose), suivi d’une explication (comment ils l’ont découverte). Frozen Hell raconte les choses depuis le départ, rajoute de stupides prémonitoires à McReady. C’est longuet et pas fou-fou : JWC a bien fait de couper ces 40 000 signes d’intro et de les incorporer différemment à Who Goes There? . À part le début, chamboulé, c’est le même texte à quelques variations mineures près.
• D’ailleurs, au cours de sa longue carrière, JWC a réédité maintes fois Who Goes There? , jamais Frozen Hell . Il y a bien une raison pour ça.
• Dans sa préface à Frozen Hell , Robert Silverberg dit texto que ce texte n’a d’autre intérêt que patrimonial, pour voir comment un texte fondateur s’est créé et a été peaufiné pour aboutir au classique qu’est Who Goes There? .
• Raisons pour laquelle on va publier Who Goes There? , et pas Frozen Hell ^^
Voilà…

Les explications et la perspective d’une nouvelle édition (et d’une nouvelle traduction), tout cela est très intéressant. Merci.

Jim

Pareil.
Merci Artemus.