THE WORLD IS MINE t.1-14 (Hideki Arai)

The world is mine 8: le monde de chaos et de violence de ce manga continue son chemin. L’oeuvre est toujours aussi percutante et cynique mais, en même temps, déroutante, car on se demande de plus en plus vers quoi l’auteur va nous amener…

The World Is Mine [Volume 11] de Hideki Arai

Rendant encore plus confus les tenants et les aboutissants de l’agissement de Toshi-Mon ce tome nous fait glisser vers l’incertitude. Maria agit comme un agent pacificateur et tente de convaincre Monchan, ex-brute sanguinaire- de cesser tout acter de violence alors que Toshi poursuit sa décadence de plus bel, entraînant un bain de sang dans la ville d’une ampleur jusqu’alors inégalée.

Mais au delà de l’intensification des violences -montrées comme une fuite en avant des terroristes-, c’est le rôle de médiateur des forces de l’ordre qui est remis en question. Doit-on sacrifier quelqu’uns pour le plus grand nombre ou tenter toujours de sauver chaque vie? La dualité entre l’individualisme prôné d’un côté (le fameux ‹ je m’affirme moi-même › érigé comme un slogan ou le refus de sacrifier le moindre otage pour le flic vertueux Shiomi) et la prééminence de la société ( abattre les terroristes, sans prendre en compte les sacrifices à faire dans l’immédiat) s’affirme.

Le tome entame visiblement une montée en puissance des différentes forces en jeu et laisse présager d’une lutte d’une violence extrême pour les derniers tomes. Arai poursuit sa vision d’un Japon violent et hypocrite avec une verve inaltérable.

La critique par JoeHarper est disponible sur le site!!

Lire la critique sur Manga Sanctuary

en lisant le tome 12 j’ai le sentiment que l’histoire principal est finie malgré encore 2 tomes .
par curiosité j’ai relue le tome 1 ce qui a renforcé ma première analyse .

vivement la suite car j’ai vraiment envie de connaitre la fin qui risque d’être apocalyptique .

Tu n’imagine pas encore à quel point :smiley: :smiley: :smiley: pour ce que j’en ai vu en feuilletant le dernier volume… :smiley:
Excellente série coup de poing de cet auteur, que, décidément, j’affectionne tout particulièrement. J’attend chaque volume de The World Is Mine et de Ki-Itchi avec une sacré impatience, en espérant une traduction de ses autres séries par des éditeurs tierces (Akata ? Kana ? Sakka ?)…

kana ça m’etonnerait fortement
il faut quand même savoir que hideki arai est considéré comme un auteur plutot commercial au japon
donc chez kana ses mangas ne se vendraient pas assez pour etre etre dans son label « big kana » et et trop commercial pour « made in »
sakka vu les ventes très mauvaises de the world is mine … j’ai un doute qu’ils retentent l’experience
et à peu près la même chose pour ki-itchi en ce qui concerne akata
pourtant cet auteur publie vraiment des oeuvres excellentes (mention spéciale pour ki itchi d’ailleurs … avec un volume 9 absolument hallucinant)

@Tempskron: en fait je me demande ce que tu appelles « commercial », déjà. Juges-tu qu’une série est commerciale dès lors qu’elle se vend? Ou alors s’agit-il du fait qu’elle use de recettes bien connues pour vendre, par des thèmes porteurs par exemple?
J’ai du mal à imaginer que ces séries d’Arai puissent entre dans la deuxième catégorie, il semblerait même que ces œuvres soient, c’est un euphémisme, extrêmement polémiques…
Existe t-il une règle éthique ou auto-contrainte qui empêcherait Kana de publier ce que bon leur semble dans leurs diverses sous-branches, comme bon leur semble. Ce qui semble être le cas. Car je ne vois pas en quoi le caractère « commercial » -le succès tout au moins- irait contre l’idée d’une publication chez "Made In’…

Il va sans dire que je déplore aussi le relatif insuccès de ces mangas en France.

bon je vais faire un petit point :
on distingue la bande déssinée destinée à un production de masse (qui se retrouve au Japon chez les gros éditeurs tels que la Shuiesha, la Kodansha etc etc…) on appelle aussi ça la production mainstream!
et la bande déssinée dite « d’auteur » (publiée en général chez les petits éditeurs ou éditeurs indépendant)
les professionnels auront toujours tendance a parler de la 1ere branche comme de « BD commerciale »

mais en effet la bd commerciale est assimilée à la BD qui se vend et la BD d’auteur à celle qui ne se vend pas …
et au final ils ont pas tout à fait tort
mais en ce qui concerne les mangas en France c’est pas la même chose sachant qu’un très faible nombre de titres assurent la pérénité de l’intégralité de la production française (je veux bien sur parler de titres comme naruto, death note, one piece, dragon ball etc …)

mon exemple de kana vient du fait qu’ils n’ont quasiment jamais publié de titres qui ne leur rapporterait pas un maximum (sinon pourquoi concentrerait il leur catalogue sur du shonen , genre qui reste le plus facile à vendre?) je rapelle au passage que prince du tennis qui se vend en France à plus de 10 000exemplaires par volume est un echec commercial cuisant pour la direction de kana (pour comparer chez akata : baki n’est pas considéré comme un « echec » alors qu’il peine à depasser les 2000 ventes par volumes)
en ce qui concerne kana/made in et casterman/sakka : ces deux labels se concentrent sur du manga d’auteurs (attention cependant pour sakka car la collection composée de shonen et de seinen est independante du reste , je trouve d’ailleurs au final assez regretable que la difference n’ai pas été faite ; les deux collections visant un public radicalement different … sinon allez m’expliquer en quoi un manga tel que bobobo-bo bo-bobo ou hana no keiji ont en rapport avec du kyoko okazaki ou du nananan kiriko voire du jiro taniguchi)et donc n’ont absolument pas la pretention de battre des records de vente (au contraire justement … vu les parts de marché de sakka et l’importance du label made in dans le chiffre d’affaire de kana on est proche des chiffres des editeurs indépendants)

bon je ne vais pas non plus rentrer dans les details super enfouis mais tout est une question de public en fait et mon post est deja bien assez long comme ça!

ceci dit oui si les mangas de chez made in ou chez sakka pouvaient mieux se vendre j’en serais aussi très heureux!

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The world is mine est un manga toujours aussi violent et chaotique, et la satire de la société japonaise est toujours présente à travers les sombres aventures de nos deux terroristes Toshi et mon, ainsi que des personnages secondaires qui gravitent autour d’eux.
Mais après 10 tomes, je ne sais toujours pas quoi penser précisément de ce manga. Tant de violence est-elle nécessaire au mangaka Hideki Arai pour faire passer son message ? Et ce message lui-même, quel est-il exactement ?
The world is mine est une oeuvre qui reste à la fois intéressante et confuse, et on n’en comprend pour le moment toujours pas les enjeux réels. Espérons que la série évolue en bien par la suite.

Reprocher à l’oeuvre d’Arai d’être violente c’est la rejeter d’un bloc… C’est le style de l’auteur, et c’est bien elle qui fait que son œuvre est intéressante. Arai condamne sans appel -et sans jugement- le côté mollasson qu’on peut tous avoir: son message n’aurait aucune valeur si il n’adoptait pas lui même une attitude franche et extrême.

Pour ce qui est des enjeux, tu dois parler de la trame scénaristique je présume (pas des enjeux de fond, comme la critique du Japon), et là en effet, pas grand chose à se mettre sous la main pour le moment. Mais là n’est pas pour moi l’intérêt du manga.

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Le début de ce tome voit se réaliser le fameux strip-tease du premier ministre japonais ! Malheureusement pour lui, son show sera de courte durée, mais laissera le monde entier sous le choc. Du côté de Maria, Toshi et Mon, rien ne va plus: alors que Maria déclare sa flamme à Mon, Toshi pète une nouvelle fois les plombs.

Un tome extrêmement violent, qui relance un peu la série qui avait tendance à s’essoufler. A travers le strip-tease du ministre et les massacres sanglants et hasardeux de Toshi/Mon, le mangaka Hideki Arai continue sa critique virulente du monde. Certains chapitres et phrases sont choquants et forts, et le lecteur, tout comme les personnages, n’en ressort pas indemne.
Ca part une nouvelle fois dans tous les sens, et c’est donc par moments un peu difficile à suivre, et ce ne sont pas les délais de parution assez importants entre chaque tome qui arrangent les choses. Espérons que Casterman fera un effort là dessus pour les trois derniers tomes de la série.

A cause de l’extrême violence qui peut paraître gratuite, tout le monde n’accrochera pas à The world is mine, et l’oeuvre reste conseillée à un public averti. Il aurait d’ailleurs été judicieux de la part de Casterman de le signaler sur la couverture.

The world is mine reste un manga atypique et intéressant, et nous promet des derniers tomes explosifs.

Personnellement je ne vois pas ce qu’il y a de réellement violent dans ce tome, à la limite on pourrait noter une certaineévolution dans l’évocation de certains sujets mais de là à parler de violence…:frowning: si l’on devrait en classer 3 dans cette catégorie mon choix se porterait sur berserk 13, mpd psycho 1 et pour finir quelques passages de monster où l’on a affaire à une violence plus psychologique que physique mais réellement marquante.

Oui, c’est vrai que tuer au couteau un bébé de 2 mois, fusiller plusieurs innocents et foncer dans le tas avec une voiture, le tout avec des effets bien sanglants, c’est pas du tout violent :slight_smile:

Dire que Monster est plus violent -même psychologiquement- que The World Is Mine, il fallait quand même oser, rien que pour ça: respect!

Bah tu sais joe harper, le genre de choses que tu décris se retrouve dans beaucoup d’oeuvres de nos jours, selon moi la violence a un côté choquant à partir du moment où elle n’est pas gratuite, quand on y insère une raison, un motif palpable, ce qui peut nous concerner car cela revient souvent à un sentiment poussé à l’extrême (vengeance, aliénation, désespoir) voilà pourquoi je ne reviens pas sur mon avis qui ne se résume pas à lévocation de scènes choquantes visuellement.

Cependant il est certain que la sensibilité de chacun diffère selon son propre parcours, et je ne conteste pas le fait que certains avis diffèrent du mien, ce qui ne m’empêche pas d’expliquer mon pont de vue (c’est le principe du forum, non?)

La violence a un côté choquant à partir du moment où elle n’est pas gratuite?

Je pense que tu as dû t’embrouiller, à moins que tu veuilles dire que la violence n’est pas choquante quand elle est gratuite…

Je me suis mal expliqué mais l’idée était là, la violence résultant d’un malaise (mal-être, déséquilibre, appelez ça comme vous voulez) on peut donc supposer qu’elle n’est jamais gratuite en la rattachant à un besoin ou une pulsion, dèvelloper cette pulsion et la rendre accessible à tous car de nature humaine, c’est cela que je trouve choquant (justement parce qu’elle nous rassemble) c’est donc (à mon sens) la manière de l’auteur de rendre crédible cette violence extrême qui rend la chose (en l’occurence la violence) crédible et choquante ou non. (Si je vous semble fou, dîtes vous que ce n’est qu’à moitié vrai. )

Et alors ? Ce n’est pas parce qu’on retrouve ce genre de choses dans d’autres oeuvres que ça en devient moins violent… j’ai du mal à comprendre, là… The world is mine est un manga tout de même très violent (aussi bien physiquement que psychologiquement dans ce tome 11, d’ailleurs) et à réserver à un public averti, il n’y a même pas à tergiverser là dessus. Après, c’est sûr que ce côté violent paraîtra plus ou moins choquant selon les personnes.

Bah oui, c’est le principe du forum, et je ne t’ai jamais reproché de mettre en avant ton point de vue, au contraire :wink: